Chapitre 4

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"Savez vous où se trouve la jeune princesse Mika? Demandait une première servante.

- Je n'en ai aucune idée. Répondait alors la seconde.

- À t-elle eu envie de partir ? Ou même de fuguer ?

- Je ne pense pas, c'est tout d ememe une princesse elle ne ferait pas ce genre de chose.

- D'ailleurs, j'aimerai te parler de quelque chose. Tu sais le princes Shiro... Eh bien hier il m'a sourit ! Révèlait la première domestiqué plus que joyeuse.

- Waouh ! Mais dit moi tu es amoureuse de lui ? Tu sais bien que tu n'as aucune chance...

- Je peux quand même essayer, on ne sait jamais. Il n'est même pas intéressé par notre princesse !

- Ce n'est pas faux. Et puis ça donnerai une histoire tellement romantique !"

À l'entente de cette conversation, Céleste tentait de rester aussi calme que possible et savait que dès ce soir, elle allait une fois de plus se salir les mains. Les deux gouvernantes disparaissaient dans la cuisine et la princesse continuait son chemin et s'asseyait tranquillement à sa place. Elle était surprise de voir que son bien aimé Shiro entrait lui aussi dans la salle à manger avec un air légèrement inquiet sur le visage, il demandait à toutes les domestiques si elles avaient une idée d'où pouvait se trouver sa sœur.

En faisant sa petite enquête il tombait sur la servante que Céleste avait précédemment entendu, celle-ci rougissait et bafouillait fortement face au prince. La princesse contemplait ce cinéma infecte en buvant son habituel thé rouge, qui possédait désormais un amer goût de jalousie.

Suite à ce petit déjeuner désagréable, elle accompagnait une fois de plus ses parents qui vantaient les louanges du royaume et de son peuple. Shiro était seulement accompagné de la servante précédemment vu dans le couloir, qui ne cessait de lui offrir des sourires ou toute sorte de chose pour montrer qu'elle était très heureuse d'être en sa compagnie. Au cour de cette interminable et ennuyeuse visite, Céleste avait simplement envie d'égorger cette ingénue qui papillonnait avec un sourire toujours plus mielleux qui rendait l'a rendait folle de rage. La princesse avait hâte de pouvoir se débarrasser d'elle le plus rapidement possible, elle réfléchissait toute la journée pour savoir comment elle allait procéder mais, au final la méthode allait être simple.

Quand le soir était enfin venu, Céleste se dirigeait tranquillement vers le dortoir des domestiques et cherchait sa cible d'un œil de lynx. Voyant la jeune servante un peu plus loin et seule, la princesse se dirigeait prestement dans sa direction. Arrivée face à elle, Céleste demandait poliment à sa domestique de la suivre jusque dans sa chambre, cette dernière obéissant sans broncher. Une fois dans la chambre, la jeune femme s'asseyait sur la chaise que lui présentait de la main sa maîtresse, qui passait ensuite derrière elle pour la saisir rageusement par la gorge, l'empêchant d'émettre un son. La deuxième main de la princesse lui servait de blocage pour les bras de la jeune et naïve domestique, une petite souris qui venait de se faire attraper par un piège finement posé.

Ne pouvant faire aucun mouvement pour se libérer, la servante se calmait peu à peu n'aillant aucun autre choix que celui-ci. C'était alors que dans ce moment de calme que Céleste lâchait rapidement l'emprise qu'elle avait sur les bras de sa prisonnière pour sortir de son corset, un couteau certes petit, mais très aiguisé. Ce petit objet coupant finissait alors en quelques secondes dans la gorge de la victime, ne lui laissant pas le temps de comprendre qu'elle allait mourir. Elle trébuchant alors dès que Céleste l'avait lâchée, mais accrochée à la vie, cette jeune femme tentait de se relever sous le regard vide de sa princesse qu'elle admirait autrefois.

Sans aucune pitié, la meurtrière s'approchait une nouvelle fois et décidait avec un sourire sadique collé au visage, de couper les tendons d'Achille de sa victime pour lui empêcher toute fuite et une mort lente pleine de douleur. Laissant son ancienne domestique se vider tranquillement de son sang, elle constatait avec étonnement que sa robe de chambre était désormais plus qu'un chiffon rougeâtre, dégoulinant et froid. Mais en plus de ça, le sol de marbre, le tapis d'ornement ou encore les mains de la princesse ne faisait désormais plus qu'un avec la couleur du sang, une fois de plus.

Rouge écarlateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant