Un harcèlement dégradant et humiliant

Le mal caché derrière un sourire

Je m'en rappelle encore, je suis rentrée énervé chez moi. J'ai déposé violemment mes affaires à terre, j'ai pris mes écouteurs, mon iPod, et mis la musique à fond. Je me laissais emporter par la musique. Je sentais que la tension en moi augmentait, mes nerfs allaient lâcher.
J'ai commencé par prendre une règle sur le côté, à me frapper sur le bras en me disant qu'au moins j'aurais plus mal au poignet qu'au cœur.
Ensuite j'ai pris une paire de ciseaux, et je me marquais sur bras. Ensuite par la prise de colère, je suis partie dehors me rafraîchir l'esprit, essayer de courir pour faire redescendre la pression qu'il y avait en moi.
Je me suis approchée des piliers en bois du toboggan et j'ai commencé à frapper fortement mon poignet dessus. Quand je suis rentrée dans ma maison, je n'osais pas regarder l'état de mon poignet. Il était rouge, gonflé, avec des marques violettes. J'étais en incompréhension, j'essayais de comprendre pourquoi ai-je fais cela ?! Je pense que c'est une accumulation. C'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à me renfermer sur moi-même.
Le soir ma mère me demanda :
-" Tu viens vider le lave-vaisselle et mettre la table maintenant !"
Pour moi c'était une corvée comme une autre. J'étais dans ma chambre, et je me suis dis qu'il fallait que je lui cache. Donc je lui ai répondue :
-" Oui maman, j'arrive tout de suite !"
J'avais du mal à bouger mon poignet, mais je faisais comme si je n'avais pas mal. Mes manches étaient redescendues pour éviter que mes parents le remarquent. Une fois arrivée à table, ma mère me demanda de remonter mes manches pour manger. Je les ai remonté un petit peu car j'avais peur qu'elle voit tout.
Je n'avais pas faim, alors je regardait ma mère et lui demanda :
-" Maman, je me sens pas très bien, j'ai mal à la tête, et je suis fatiguée, je peux aller me coucher s'il te plaît ?
- Tu manges un peu quand même
- Mais j'ai vraiment pas faim."
J'essayais de manger un peu en me forçant, mais elle a vu que je n'étais pas en forme, elle finit par me dire d'aller me coucher.
En arrivant dans ma chambre, je me suis mise à pleurer, pleurer, pleurer. J'avais mal. Je me disais que demain sera meilleur. La nuit je n'ai fait que de tourner dans mon lit, je ne trouvais plus le sommeil.
Le lendemain, j'avais horriblement mal, du mal à le bouger, il y avait 3 énormes hématomes de couleur bleu-noir, et les traces de ciseaux encore rouges. Le matin, c'était ma maman qui m'en menait à l'arrêt de bus, donc j'étais obligé de lui cacher et de faire comme si il n'y avait rien.
J'arrive au lycée, les cours débutent. J'étais blanche tellement ça me lançais, alors le prof m'a demandé si tout allait bien et je lui répondis que je ne me sentais pas très bien. Donc il m'a envoyé voir l'infirmière. Je me suis assise dans la salle d'attente puis 5 minutes après la porte s'ouvra. L'infirmière me regarda et posa la question habituelle :
-"Qu'est-ce qui t'arrive ? "
Et là, je me suis mise à pleurer