J'ai vu sur le visage de mon père qu'il était surpris. Et dans ses yeux, j'ai vu les larmes qui montaient, et le faite de le voir comme ça, ça m'a fait un pincement au cœur. Ensuite, je regardais ma mère et je lui ai dit :
-" Maman, j'ai vraiment pas faim, je peux aller dans ma chambre s'il te plaît ?
- Oui vas-y je comprend."
Donc je suis partie en prenant mon iPod, mes écouteurs, et puis je me suis couchée dans la tristesse ... Le lendemain, je repris les cours. Je souriais, mais derrière ce sourire se cachait ma tristesse, je voulais leur montrer que j'étais forte. Mais ça n'a pas duré. Les jours passaient et je me disais relève-toi et sois forte, mais comme on dit, c'est plus facile à dire qu'à faire.
Dans la nuit j'étais super mal, un moment je me lève, pris une lame de rasoir et j'ai marqué "help" sur mon bras droit. Je le cachais encore car ma blessure n'est que pour moi, je veux pas que les autres prennent soi-disant "pitié de moi" et dans un mois s'en battre les c******* de moi. Je n'ai pas besoin de ça.
Et puis les jours continuaient d'avancer, et les mecs continuaient quand même à m'insulter. J'ai découvert des mots comme "boule de suif" ou même "Catin". Une fois que je compris leur signification, je compris qu'ils prenaient ça pour un jeu. Mais ils se rendaient pas compte que les mots font plus mal qu'un coup.
Tout ça continuait, on m'obligeait à manger. Et comme je voulais vraiment pas, je me forçai devant eux et j'allais me faire vomir. Ça m'est arrivée plusieurs fois. J'ai dû arrêter car je perdais du poids...
On se dit comment c'est possible de faire ça, mais quand on est trop mal dans sa peau, on ne contrôle plus rien.Les garçons continuaient à m'insulter, enfin à m'harceler, alors j'ai décidé de retourner voir la CPE et lui expliquer. Elle me voit arriver et me dit :
-" Dites-moi, qu'est-ce qui vous arrive ?
- Ba en fait les insultes continuent et j'en ai mare...
- Mais qu'est-ce qui s'est passé pour que les insultes soient comme ça, enfin y a-t-il une raison ?
- Je vais vous dire, j'ai JAMAIS rien fais avec un gas, donc je ne sais pas pourquoi il me traitent ainsi !
- Il doit forcément y avoir une explication
- Oui mais laquelle je ne sais pas !
- Il faudrait peut-être vous remettre en question ?
- Moi ?!
- Oui te remettre en question."
Bref, encore du bla-bla... je sors énervée. Comment ça me remettre en question ? Alors que je n'ai rien demandé et rien fait. Bref je finis par esquiver ses paroles. À la fin, je sors du bureau, appelant ma mère en pleurant :
-"J'veux me barrer loin de ce lycée de merde !
- Qu'est-ce qui se pass ?!!"
Je lui explique, et me dit de retourner la voir... Bref je retourne la voir, mais limite c'est la même conversation...
Ça sert à rien !
Donc j'ai finis les cours plus tôt...
comme d'habitude je prends sur moi, j'essaye de faire face aux moqueries de l'image qu'on fait de moi, mais j'ai du mal.
Les jours continus toujours, les heures passent toujours aussi lentement.
Et l'année n'était pas encore finie.Un jour, en cours d'économie, je remarque sur le mur un bout de papier déchiré et collé où dessus il y avait écrit...
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Un harcèlement dégradant et humiliant
Kurgu OlmayanJe crois avoir vécue quelque chose d'horrible à mes 15 ans. Chacun a une histoire différente des autres, mais celle que je vais vous raconter est celle que j'ai vécue, une histoire vraie qui n'est pas facile à accepter. Car le passé ne peut pas êtr...