Chapitre 9

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Louis: Promet moi que tu ne t'attacheras pas à moi.

Je sentis mes joues rougir. Je me balançais de gauche à droite tel une enfant.

Moi: Et si c'était trop tard?..

Il me regarda de ses yeux bleus lagons.

Louis: Hayden, tu n'avais pas le droit, tu ne devais pas..

Moi: Et toi?

Louis: Moi quoi?

Moi: Tu n'es pas un minimum attaché à moi peut être?

Louis: Je...euh...non.

Moi: Vraiment?

Louis: Oui. Je ne suis pas attachée à toi, je ne le serais pas. Tu es ma victime, je dois te tuer et je le ferais.

Je m'approchai dangereusement de lui.

Moi: Oublie que je suis ta victime, oublie tout ça. Pense juste à moi, juste à la personne que je suis. Es tu attachée à moi?

Louis: Non.

Je me reculai, les larmes aux yeux. Pourquoi le fait qu'il dise non aussi sèchement me faisait du mal. Pourquoi? Je baissai la tête pour cacher mes yeux mouillés. Louis remarqua tout de même que je n'étais pas bien.

Louis: Hayden, ça va pas?

Il releva doucement mon visage à l'aide de son doigt posé sur mon menton. A l'instant où il vit mes yeux rempli de larmes, il se mordit la lèvre.

Louis: Arrête de pleurer... S'il te plaît..

Je le poussai avec force, à vrai dire, j'avais mis toute les forces que j'avais mais il ne recula que d'un pas.

Moi: Mais qu'est ce que ça peut te faire hein? Tu n'es pas attaché à moi, tu l'as dis toi même. Alors que je sois triste, que je pleure ou pas, qu'est ce que ça peut te faire. Tu vas me tuer, sans pitié, je le sais, mais c'est fou comme j'espérais que tu ne le fasse pas. Au fond de moi je pensais réellement que quelque chose pouvais se créer entre nous, je l'espérais tellement. Mais tu viens à l'instant de me prouver le contraire. Je n'arrive pas à te détester, j'essaye pourtant, mais je n'y arrive pas, je me déteste rien que pour ça.

Je partis en marchant rapidement de la salle de bain et m'étalais sur le sol. Mes jambes me faisaient souffrir, je supposais que les balles étaient toujours dans mon corps. Louis se précipita sur moi pour m'aider à me relever.

Moi: LAISSE MOI!

Louis: Mais, Hayden...

Moi: Je ne veux pas recevoir d'aide de ta part, laisse moi!

Il recula, visiblement déçu mais n'insista pas. Je me relevai avec peine et maladresse et me dirigeai vers ma chambre. Je m'installai sur le lit et sortis le couteau que Louis cachait dans le tiroir de la commode. Les balles étaient encore dans mes jambes, je pouvais les sentir, et la douleur était horrible. Il fallait que je les retire. J'orientai le couteau vers le mollet de ma jambe gauche. Je retirai avant tout les bandages et regardai longuement la plaie. On voyait que c'était encore frais, c'était rouge et boursouflé. Je posai la pointe du couteau sur ma peau et fermai les yeux le plus fort possible. Je plantai la lame d'un coup, me laissant échapper un cri de douleur. Je commençai à fouiller ma plaie, tournant le couteau en rond. Je me mordais l'intérieur de la joue tellement la douleur était forte. Soudain, la balle tomba et roula sur le sol, le tachant de sang. Je retirai immédiatement le couteau et posai ma main sur la plaie, essayant de stopper l'hémorragie. Les larmes coulaient délibérément sur mes joues. Je me ruai en boitant vers la salle de bain, pris une compresse, la posai sur ma plaie et l'accrochai à l'aide d'un bandage. Je retournai m'asseoir sur le lit et regardai longuement mon genou droit. Je n'avais aucune envie de recommencer ce que je venais de faire, vraiment pas. Je dirigeais le couteau vers ma plaie quand la porte s'ouvrit sur Louis. Il écarquilla les yeux en voyant tout le sang et se rua sur moi.

Louis: Hayden, qu'est ce que tu fais?

Moi: Qu'est ce que ça peut te faire?

Louis: Je ne rigole pas Hayden, qu'est ce que t'essayes de faire?

Moi: Et bien, je retire les balles que tu m'as gentiment mise dans les jambes.

Louis: Mais tu t'y prend mal!

Moi: Rien à faire.

Sur ces mots je plantai le couteau dans mon genou. Je sentais la balle sous la lame. Louis fixait ma jambe ensanglantée, hypnotisé, mal. Je continuais de me faire du mal, rien que pour lui montrer que j'en étais capable. La balle n'était pas trop profond alors je l'enlevai plus rapidement que l'autre. Je me ruais dans la salle de bain et réitéra la même opération que pour mon autre jambe. Louis était toujours là, coincé, regardant dans le vide. Je m'approchai doucement, craignant que ses pupilles soient dilatées, mais non. Je m'assieds à ses côtés et le regardai longuement. Il se coucha sur le lit, regardant le plafond, livide. Je ne savais pas ce qui me retenait de le laisser là, mais je ne sais pas, je n'y arrivais pas, je ne voulais pas le laisser seul. Je me couchai à ses côtés puis posai ma tête sur son torse. Il passait frénétiquement sa main dans mes cheveux et avait une respiration plutôt saccadé. Je me redressai et sans trop réfléchir, me mis à califourchon sur lui. Il me regarda tendrement et posa ses mains sur mes fines hanches.

Louis: Tu es belle..

Je baissai les yeux, rougissant énormément. Je me mordis la lèvre timidement.

Louis: J'aime bien quand tu fais ça.

Moi: Quand je fais quoi?

Il posa un doigt sur mes lèvres.

Louis: Quand tu te mords les lèvres..

Bon c'est quoi qu'il veut, que je sois réduit à l'état de tomate tellement je rougis?

Moi: Louis, qu'est ce qui va pas?

Louis: Mais je vais bien!

Moi: Ta respiration... elle est pas... normale.

Louis: Bien sur que si!

Je m'avançai vers lui posa mes mains à côté de sa tête. Nos visages étaient l'un au dessus de l'autre mais pas assez proche pour me faire rougir davantage. 

Moi: Dis moi ce qui va pas Louis..

Louis: Je...je n'ai pas supporter...le fait que tu te fasses du mal...et je crois que je ne supporterai pas que quelqu'un d'autre.... autre que moi...pose et lève les mains sur toi...

Je lui fis le plus beau de mes sourires.

Moi: Monsieur est possessif?

Il émit un léger rire.

Louis: Je ne sais pas si on peut dire possessif, je dirais, protecteur..

Moi: Protecteur n'est pas le bon mot.. si tu l'étais, je n'aurai pas tout ses bandages..

Louis: Alors je dit quoi?

Moi: Attaché à moi.

Until The End #FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant