Chapitre 15

3.6K 128 6
                                    

Louis: Ce serait dommage que de la taché de sang, tu crois pas?

Oh non, ses pupilles, pas encore, pas une deuxième fois. 

Je jetai un léger coup d'œil à ma droite, cherchant une issue, mais Louis se jeta sur moi, me plaquant au mur d'une de ces forces. J'avalai ma salive difficilement, cette fois, je ne pouvais pas m'enfuir.

Mais pourquoi une deuxième fois, pourquoi deux fois en une journée? Il devait y avoir quelque chose qui l'avait plus perturbé que les autres jours ou peut être que c'était le fait de se rapprocher de moi qui ne lui plaisait pas tant que ça au fond.. Pour la première fois depuis le début, je lui en voulais, je lui en voulais de me faire du mal une deuxième fois en une journée, et je lui en voulais que cette fois, il ne m'aie même pas laisser le temps de m'enfuir. Oui, je lui en voulais.

Ma tête était plaquée au mur et la main qui la maintenait écrasait ma mâchoire. Les larmes montaient lentement dans mes yeux. La main de Louis encore libre descendit vers la poche de son jean de laquelle il sortit un couteau. Je levai les yeux au ciel, il en avait vraiment partout..

Louis: Alors, je te transperce quoi cette fois?

Y a plus beaucoup d'endroit j'ai envie de dire.. Il lança le couteau en l'air qui tourna avant de retomber dans sa main.

Louis: Le ventre c'est bien.

Sans que j'ai eu le temps de riposter, le couteau rentra dans ma chair, me faisant suffoquer de douleur. Il était planté sur le côté droit, à l'endroit pile de l'écart entre mes côtes et mes hanches, comme s'il avait calculé exactement l'endroit où il voulait taper. Comme si son but était de me faire du mal sans me tuer, car, à cet endroit, ne se trouvait aucun organe vitaux. Comme si au fond, même s'il n'est plus lui même, il faisait quand même attention.

Il poussa sur le couteau le plus fort possible et il rentra dans ma peau jusqu'au manche. Je poussai un cri, ce qui fit sourire Louis. Ce mec n'est pas seulement bipolaire, il est schizophrène, j'en étais sûre à présent. Comment une personne peut-elle être aussi dangereuse et violente. Comment c'était possible?

Je plantai mes yeux embués dans ceux de Louis, le suppliant de retirer cette putain de lame qui me faisant tant souffrir. 

Ma respiration se faisait de plus en plus difficile, je cherchais mon souffle tout au fond de mes poumons. Mes yeux se fermaient petit à petit, je sentais mon énergie partir de plus en plus. Le sang coulait encore et toujours. Si Louis n'arrêtait pas tout de suite, j'allais y rester. Et même s'il arrêtait, je n'étais même pas sure de survivre.

Je lançais un regard de détresse à Louis avant de tousser bruyamment et de voir sortir de ma bouche du sang, limite noir tellement il était rouge foncé. J'avais l'impression de vomir mes entrailles.

Je m'effondrais au sol, sans connaissance, le couteau enfin retirer de mon corps.

**

Mes paupières s'ouvrirent doucement. J'ouvris enfin les yeux, j'étais dans l'obscurité la plus totale. Je clignais plusieurs fois des yeux pour m'habituer à la pénombre. Où suis je? Que s'est-il passé? Je poussai un long soupir puis coupai ma respiration d'un seul coup. Le simple fait d'avoir expirer de l'air en grande quantité m'avait fait se réveiller une énorme douleur dans le ventre et mon souffle avait déchiré ma gorge, du moins, c'est l'impression que j'en avait eu.

Je recommençai à respirer doucement, avec toutes les précautions possible. C'est alors que je me redis compte que j'entendais une autre respiration que la mienne, juste à côté de moi. Je tournai la tête doucement et vis, étendu sur le lit, dormant paisiblement, Louis. Je fronçai les sourcils à sa vue.

C'était fou comme je lui en voulais. Je ne voulais plus rien avoir à faire avec lui à présent. Je ne voulais même plus lui adresser la parole, non, plus rien. Comment est ce que j'ai fait pour être encore vivante? C'est comme ci, quand il me transperçait, il savait exactement ce qu'il faisait et qu'il savait que ça n'allait pas me tuer. Il doit être habitué, je dois dire. Je ne pense pas que je sois la seule qu'il est tranché ainsi, et il ne pouvait pas les tuer, puisque après, sa bande l'aurait défoncé. Bah oui attend, faut bien qu'il goûte à la marchandise.

Je soupirais de frustration, faisant revenir ma douleur dans mon ventre. Je passai ma main dans mes cheveux, essayant de me calmer et de me rassurer. Le simple fait d'avoir lever ma main jusque ma tête m'avait demandé un effort fou. Je descendis mes doigts jusqu'à l'endroit où mon ventre me faisait mal et remarquai qu'il était entouré de bandage.

Je comprendrais jamais ce mec. Il m'a limite tué et puis après, il me soigne. Je n'en peux plus de cette situation, vraiment plus.

Je décalai ma main lentement vers celle de Louis, et lui la tapotai afin qu'il se réveille. Il grogna avant de tourner son regard vers moi et de sourire. Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais je le coupai.

Moi: Sors de mon lit Louis.

Il écarquilla les yeux. Sois pas choqué mec, j'ai déjà été bien gentille de te pardonner jusque là, maintenant j'en peux plus, j'ai besoin d'une pause.

Louis: Comment?

Moi: T'as très bien compris.

Louis: Mais....pourquoi?

Moi: Ne pose pas de questions, sors.

Ma voix était grave et chancelante, la douleur dans mon ventre et ma gorge qui me piquait horriblement n'arrangeaient pas les choses. Parler me demandait beaucoup d'efforts. Je fus prise d'une quinte de toux. Je posai ma main sur ma bouche. Quand j'arrêtai de tousser, je posais les yeux sur mes doigts, du sang coulait dessus.

Louis voulut m'aider et essuyer le sang mais je le repoussai.

Moi: C'est bon Louis, je vais bien. Casse toi.

Louis: Mais..

Moi: Pars..

Il baissa les yeux tristement et se leva sans rechigner. Il ouvrit la porte et, juste avant de sortir, il murmura : «Cela fait 3 jours que tu ne t'es pas réveillé, je suis resté près de toi tout ce temps. Mais, je te comprend.. Repose toi bien.»

Déchirement au cœur. Un déchirement au cœur à l'instant où il ferma la porte derrière lui, me laissant seule. Quelques larmes coulèrent le long de mes joues, mais je les essuyais rapidement.

Lui demander de partir avait été la plus dure chose que j'avais dut faire, ça m'avait fendu le cœur, mai c'était peut être mieux ainsi, pour le moment en tout cas.

Je me demandais ce qu'il pouvait bien faire en ce moment. Est ce qu'il était dans son lit en train de se morfondre? Ou était-il devant la télé? Ou peut être qu'il dormait? Je ne sais pas, et à vrai dire, je m'en fou, enfin, j'essayais de m'en foutre.

Et puis je fais quoi maintenant moi? Je suis seule dans cette putain de chambre, je ne peux pas bouger. Et moi je demande à Louis de se casser alors qu'il m'a aidé et alors que c'est le seul qui est là si j'ai besoin de quelque chose. Mais l'appeler serait une défaite et je déteste perdre. Ça ne sera pas moi qui irait vers lui, même si au fond, c'est à moi de le faire puisque c'est moi qui l'ai jeté.

Et puis pourquoi je me morfond comme ça? Pense à autre chose, pense à autre chose. Mais ce con occupe toute mes pensées, c'est pas possible!

Je fermai les yeux et me concentrai très fort, essayant de me souvenir des bons moments de ma vie d'avant, s'il y en avait. Les seuls bon moments que je retenais était avec ma meilleure amie, les délires qu'on avait eu, ces fous rires impossible à contenir, ces sorties en boîte de nuit..

Mais au fond, qui étais-je vraiment? Au fond, je ne vaux pas plus que Louis, j'ai aussi fait des choses horribles. Au fond, je suis peut être encore plus dégueulasse et cruelle que lui. 

Parce que je ne crois pas que lui, il ai tué ses parents.

Until The End #FictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant