Une journée de travail chargée. Je ne sais pas si c'est le mauvais temps qui me fait cet effet, mais j'ai juste envie de tout abandonné. Entre les cours et le travail, j'arrive à peine à rejoindre les 2 bouts.
J'ai parfois l'impression d'être une femme de 50 ans emprisonnée dans le corps d'une jeune femme de 18 ans. Je ne vis plus, je survis. La mort de mes parents l'an dernier m'a complètement isolée du monde. Depuis, je n'ai eu aucun contact au fruit délectable du bonheur. C'est comme si je n'avais plus accès à mes sentiments, un robot vivant! On me dit souvent " tu es jeune, tu as toute la vie devant toi" et je réponds " c'est ça le problème". Être jeune est un fardeau pour moi, elle insinue que mon calvaire est loin d'être terminé.
Avant, la vie était tellement plus facile. Mes parents fessaient tout pour moi. Maintenant, je me sent seule, si seule.
18h24
Mon quart de travail vient de terminé. J'enlève mon uniforme et nettoie un peu les tables. Aujourd'hui, David, un autre serveur, va faire la fermeture du restaurant, je me dirige donc vers la sortie. J'appelle mon amie Saly, pour venir me prendre.
Moi: Saly, t'es où? Je croyais tu allais venir passer me prendre. Je suis toute trempée!
Saly: J'avais complètement oublié. Je suis vraiment désolé, je dois vraiment révisé pour mon test.
Moi: C'est pas grave, je vais prendre le bus alors. Laisse la porte d'entrée ouverte, j'ai oublié mes clés.
Saly: C'est bon. (Biiip)
Saly est ma meilleure amie et ma colocataire. On travaille dans le même restaurent, Le Deluxe. Sans elle, je ne serais sûrement plus de ce monde aujourd'hui. Elle m'a aidé pendant mon deuil et je ne la remercierai jamais assez.
Un autobus arrive enfin. Je sort ma passe de ma poche et m'assoie au fond du bus. Mes vêtements sont complètement mouillés et mes cheveux sont une vraie catastrophe! Je prend une grande respiration et écoute de la musique pour faire passer le temps. Je déteste les autobus. J'ai l'impression que les gens me dévisagent constamment, avec mon allure je ne les blâment pas.
Le temps s'arrête brusquement quand cet homme fit son entrée. Il s'avance lentement dans le couloir et prend place devant moi. Le bus était vide, mais il fallait qu'il s'assoit là. Il avait un air arrogant. Sa musique était si forte que je pouvais l'entendre à travers mes écouteurs. Je ne voulais pas le parler mais, je l'ai fait.
Moi: Excuse-moi? Excuse-moi? Excuse-moi?
Il ne me répond pas. J'ai 2 hypothèses, il est sourd ou il fait semblant de ne pas m'avoir entendu. Ses écouteurs éliminent ma première hypothèse. Ce n'est pas à mon habitude de déranger les gens comme ça. Il était une exception. C'était comme si je ne pouvais pas contrôler ma bouche, elle voulait le parler. J'étais peut-être sous son charme? Ou peut-être que ma journée à était longue, j'en ai aucune idée.
Je me lève et retire ses écouteurs.
Lui: Je peux t'aider?
Je fige. Je ne sais pas si c'est sa question ou son regard dans le mien qui a causé cela. Ses yeux verts étaient d'une beauté rare. J'avais l'impression qu'ils transperçaient mon âme. En passant par sa chevelure noire à sa mâchoire parfaitement sculptée, tout son visage était irrésistiblement irrésistible, oui j'ai bien dit irrésistiblement irrésistible. Cela vous donne une idée.
Mon regard se perd complètement dans le sien. Je ne réalise même pas à quel point je dois avoir l'air stupide avec la bouche entre ouverte, incapable de répondre à sa question, pourtant très simple.
Lui: Est-ce que je peux t'aider? Répète-t-il
Je me réveille enfin.
Moi: Euh... Quoi. Désolé.
L'autobus s'arrête et je me précipite directement vers la sortie. Une fois dehors, je respire un peu. Malheureusement, j'ai descendue un peu trop tôt. Je dois maintenant me taper 15 minutes de marche. Après quelques minutes, je réalise que j'ai laissé mon sac avec mon uniforme sur le siège de l'autobus. Et merde. Qu'est-ce que je vais dire à mon boss? Je ris un peu en réfléchissant à ma drôle de situation. Une action que j'exécute très rarement c'est temps-ci. Un semblant de bonheur...
Je ris bêtement avec aucune raison en marchant sur le trottoir. Les gens me regardent et pensent sûrement que je suis cinglée . J'ai également une sensation inhabituelle dans mon ventre, je ne sais pas c'est quoi? Comme si je flottai? Et tout ça grâce à lui. Je sais que je ne le connais pas, mais il m'intrigue. Je ne connais même pas son nom. Je crois savoir comment l'appeler...
Le garçon du bus.
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Le Garçon du Bus
RomanceAprès la mort de ses parents, Alice ne croyait plus au bonheur. Jusqu'au jour où elle tombe par hasard sur ce bel homme, qu'elle surnomme par la suite " le garçon du bus". Elle ne le sait pas encore, mais leur rencontre sera décisive est aura un gra...