Jusqu'à ce que la mort nous sépare...

Chapitre 13 : En conflit

    Maa avait très mal dormis. Avec tout ses événements, elle avait oublié qu'elle était surement mourante. Elle ne croyait pas les médecin lorsqu'ils lui disaient que tout allait bien bien se passer. Après tout, ils n'avaient pas empêcher sa mère de mourir alors comment pouvait-elle leur faire confiance ? La confiance, un mot très certainement inutile songea-t-elle amère. On utilisait ce mot à tord et à travers qu'il en avait finit par perdre son sens. Aujourd'hui on balançait des "confiance" à tord et à travers sans peser le poids réelle qu'il pouvait avoir sur la vie d'une personne. En qui avait-elle confiance ? Son père ? Son frère bien évidemment, Gabriel ? Mais lui, lui faisait-il vraiment confiance ou se jouait-il lui aussi de ce mot bien trop précieux ?Trop de mots sont utilisés à mauvais escient malheureusement et lorsque l'on espère leur donner une importance toute particulière, ils ne volent pas. Non, ils s'écrasent sans aucune grâce, aucune.

    La jeune fille abandonna sa pensée philosophique sur l'importance des mots et se décida malgré tout à se lever. Le soleil chevauchait lentement l'horizon laissant ainsi le loisir à qui voulait l'admirer de le faire pleinement mais ce matin, Maa n'est clairement pas de bonne humeur. Pourtant n'avait-elle pas toutes les raisons d'être heureuse ?

- Bien sûr que non ! Lâcha-t-elle pour elle même.

    Mais mentalement, elle ne put s'empêcher de peser le pour et le contre. D'un coté, Gabriel était enfin guérit, son frère était rentré et avait, par elle ne savait quel miracle, trouvé quelqu'un et Maa n'était plus venu la voir depuis un moment. Mais de l'autre coté, l'absence de son Esprit la perturbait quelque peu et puis il y avait encore et toujours ses maudits cheveux blancs qui étaient responsables de sa soit disant maladie.

    Oui aujourd'hui serait une journée où il ne faudrait pas l'embêter car elle était de très mauvaise humeur. Maa tourna et retourna dans sa chambre sans arriver à se concentrer sur quoi que ce soit. Les dessins qu'elle avait essayé de commencer avait finit à la poubelle et elle n'avait même pas essayé de faire ses devoirs. Alors elle faisait les cents pas comme un lion en cage.

- Comme un loup en cage, songea-t-elle avec un pale sourire.

    N'y tenant plus, elle prit quelques affaires, sortie par la fenêtre de sa chambre et courut jusqu'à la foret, espérant pouvoir ainsi calmer ses angoisses. Lorsqu'elle déboucha dans la petite clairière, elle inspira à fond, laissant l'air frais du matin imprégner ces poumons mais rien n'y fit: elle était toujours énervée.

    Après tout, elle devait arrêter de se mentir à elle même, elle était venu pour le voir lui. De son corps terrestre Timatii mais qui réponds au nom de Maa. Depuis l'hôpital, elle n'avait plus sentit sa présence près d'elle. Même si elle était devenue plus forte à présent, elle aurait voulut qui soit là pour elle. Alors elle attendit, elle attendit qu'il vienne à elle mais malgré la monté gracieuse du soleil dans le ciel, l'Esprit ne se présenta et Maa ne put s'empêcher d'être encore plus en colère.

    Elle retourna dans sa chambre encore plus frustrée qu'elle ne l'était en la quittant. Pourquoi refusait-il de la voir ? De lui expliquer ce qui lui arrivait ? Le bruit de quelqu'un frappant à sa porte la sortit de sa réflexion.

- Entrez, ordonna-elle froidement.

- Eh bien, je vois que tu as bien dormis, fit Léo en riant doucement. Il se reprit lorsque Maa lui lança un regard meurtrier. Léo se retourna et ferma la porte délicatement. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, pourquoi tu lui as pas dit ?

    Maa se tourna vers son frère, il fallait qu'il vienne lui parler de cela maintenant comme si sa réaction de la veille n'était pas une réponse claire. Elle ne prononça pas un mot et s'avança vers la porte pour sortir mais son frère n'était clairement pas décidé à la laisser passer.