Chapitre 10: Un père

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    Lorsque la porte se referma sur son frère, Maa arrêta d'écrire et posa son stylo. Comment avait-il put lui faire une chose pareil ? Partir comme ça sans lui en avoir parler avant ! Elle se leva d'un bon et prit sa chaise, sans réfléchir elle la balança de toutes ces forces contre le seul mur vierge de sa chambre. L'objet se brisa contre celui-ci dans un bruit fracassant. Elle poussa un hurlement de rage et donna un coup de pied dans un oreiller qui traînait encore là, laissant libre court à sa colère.

     Il fallait qu'elle sorte sinon toute sa chambre serait bientôt entièrement ravagée. Maa se précipita vers la porte et la ferma clé. Elle entendit justement la voix de son père sûrement alerté par le bruit que sa colère provoquait.

- Maa ? Maa est-ce que ça va ? Il tenta d'actionner la poignée et la jeune fille l'entendit soupirer. Tu sais, tu devrais pas le prendre comme ça, il a fait ça pour toi tu sais.

La jeune fille inspira et tenta de calmer sa voix qui allait trembler.

- Je vais très bien et je suis très contente pour lui. Sa voix était sèche et cassante, sans aucune chaleur malgré ses efforts pour se contenir. Mais méritait-il des efforts ? 

- Maa, je t'ai enten-

- J'ai fait tombé mes affaires, maintenant j'ai du travail.

Le jeune fille savait que c'était un piètre mensonge mais elle voulait qu'il parte, elle voulait être seule. Maa l'entendit une fois de plus soupirer avant d'ajouter.

- Bon... je t'appellerais pour le dîner alors.

    Sortir, voilà tout se qui comptait. Elle ouvrit sa fenêtre et monta sur le toit. Elle avança lentement pour ne pas glisser, elle était heureuse d'avoir sa vieille paire de basket dans sa chambre à disposition. Elle descendit la long de l'échelle qu'elle avait placé là par précaution.

    Une fois à terre, elle courut en direction de la forêt. Ce n'était peut-être pas une bonne bonne idée, la nuit commençait juste à tomber, lui obscurants un peu plus les idées. Mais sa colère la poussa tout de même vers lui, alors elle ne supportait plus son silence alors elle courra, elle courra tandis que ces poumons la brûlaient mais elle les ignora. Tout ce qui comptait c'était la forêt et surtout lui, rien que lui.

    Lorsqu'elle atteignit l'orée, le froid pénétrait déjà ses maigres vêtements, elle frissonna mais entra tout de même dans le bois. Un léger vent soufflait entre les branches glaçant ainsi l'ambiance déjà lugubre. Elle inspira un grand coup et tenta de se calmer. Elle avait envie de crier, de frapper, de courir. Son frère a elle partait ! De nouveau en colère, elle courut vers la rivière aussi vite qu'elle le put. Les branches lui griffaient le visage tandis qu'elle avant pour atteindre son but, la rage la poussait à ses extrêmes malgré sa tête qui lui tournait. Mais au fur et à mesure qu'elle avançait, sa rancœur se transforma en tristesse et des larmes commencèrent couler le long de ses joues tandis qu'elle poursuivait sa course folle à travers se lieu sinistre.

    Maa brûlait de rage, de colère. Elle ne sentait plus ni la douleur sur son visage ni la brûlure de ses poumons, sa seule douleur était celle de son cœur. Elle avait l'impression qu'on lui avait percé à grand coup de pioche, son frère, son protecteur, sa vie allait s'éloigner d'elle. Elle ne le verrais plus ! Un nouveau cri lui échappa lorsqu'elle déboucha dans la petite clairière qu'elle connaissait bien. Son cœur tambourinait dans sa poitrine et son souffle apparaissait sous forme de nuage devant ses yeux. La jeune fille observa autour d'elle ne sachant que faire, quoi détruire.

    Elle n'avait pas réfléchis à ce qu'elle allait faire, elle c'était imaginé qu'il l'attendrait mais elle avait clairement fait fausse route. Maa ne sentait pas non plus l'esprit autour d'elle pour la réconforter, elle était vraiment trop stupide de croire que la vie aurait put lui sourire même une seule fois ! Maa ferma les yeux un instant et se prépara à rentrer quand le bruit léger de ses pattes foulant le sol retentit doucement dans le calme de la forêt. Ses yeux se rouvrirent, toujours humide de larmes et elle le vue, tout d'abord noir entre les buissons puis lorsqu'il posa sur l'herbe humide de la clairière sa patte noir, changea de couleur et un instant devint blanche comme la Lune. Il entra peu à peu dans la lumière de l'astre de nuit, cette lumière dévoilait une couleur blanche très pur, comme si elle chassait la noirceur de son pelage d'origine, ses yeux virèrent du bleu cristal au gris argenté. Seul son unique patte gauche resta noir, tout l'inverse de celui qu'elle avait appris à connaitre.

Jusqu'à ce que la mort nous sépare...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant