Brigitte profite des 15 minutes libres pour téléphoner à sa mère.
-Allô maman c'est moi !
Sa mère lui raccroche au nez. Elle se voit donc dans l'obligation de rester.
Pendant ce temps là, les filles dans la salle de classe font un cours d'écriture. Elles écrivent à l'aide des machines à écrire. La professeur ordonne:
-Mesdemoiselles, changez.
Les filles se lèvent, puis échangent leurs postes avec les autres filles qui attendait patiemment. Marie-France ne se lève pas, et ne comprend d'ailleurs pas la situation. L'institutrice intervient:
-Mademoiselle ?
-Mais c'est ridicule ! Comment voulez vous progresser dans ces conditions ?!
-Je ne vous ai pas donner la parole. Vous laissez votre machine. C'est chacune son tour.
Marie-France s'exécute.
La sonnerie retentit, les filles retournent dans leurs chambres. Brigitte est couchée sur l'un des lits de la chambre de Claude, Jacqueline et Marie-France. C'est donc désormais aussi celle de Brigitte. Elle fumait. Marie-France réplique:
-Tu pourrais au moins ne pas fumer dans la chambre.
-C'est interdit ?! - Se défend-t'elle d'un ton rebelle
-Disons que c'est une question de savoir-vivre.
-Parce que tu t'y connais en question de savoir-vivre toi ?!
-Tu viens pas à la douche ?
-Pour poiroter 3h merci bien...
Les filles, à l'exception de Brigitte, vont à la douche.
-J't'emmerde ! - Crie Brigitte.
Plus tard, au réfectoire, Dominique se dirige vers la table des 3 filles (Claude, Jacqueline et Marie-France). Elle demande:
-Alors vous avez fait connaissance avec votre 3e mousquetaire ?
Marie-France se retourne, et regarde Brigitte. Elle mange debout, face au mur, de son plein gré. Dominique donne un livre à Marie-France, "Les changements de corps durant la grossesse":
-Et voilà ! J'pense que tu trouveras les réponses à toutes tes questions. Chacune va commencer mais vous pourrez toutes le lire.
-Merci.
-Voilà. Bonne appétit ! (Dominique part)
Claude, perplexe, demande:
-Pourquoi elle à dit "3e" Dom' ? Alors qu'on est déjà 3 ?
-Parce que les 3 Mousquetaires en fait ils sont 4. -Répond Marie-France.
Plus tard, dans la nuit, Brigitte descend les escaliers et va voir Aimé, qui prie la Ste Vierge. Elle se tient debout, la cigarette dans la bouche.
-Bonsoir, jolie demoiselle. - Dit paisiblement Aimé.
Elle sourit, puis pose un pied sur une petite table, de façon élégante et sexuellement provocatrice. Aimé lui replace sa chaussure. Brigitte demande, d'une voix innocente:
-Et elle est où votre chambre à vous ?
-C'est quoi votre petit nom ?
-Brigitte.
Elle le regarde avec des yeux enjôleur. Aimé s'adresse à la Ste Vierge:
-C'est Brigitte. Elle à besoin de votre protection. Je vous souhaite une bonne nuit mademoiselle. Avec des rêves aussi jolies que vous.
Brigitte cesse instantanément sa tentative sexuelle telle une traînée. Aimé s'en va.
Le lendemain, en après-midi, c'est l'heure de sortie des filles. Elles sont libres de se balader en ville durant 1h. Avant, la directrice compte et examine les filles, en rang 3 par 3. Brigitte est seul. La directrice intervient:
-Boutonnez votre blouse. Vous n'avez pas écouter les instructions. Si vous êtes seule vous ne sortirez pas.
Marie-France se range à côté d'elle puis s'exclame:
-J'suis là. On y va ?
-Soyez discrètes. Ne vous faites pas remarquer. Allez y.
Les filles sortent de Plessis et se baladent en ville. Brigitte se maquille avec un rouge à lèvre rouge sang, à l'aide d'un rétroviseur de voiture. Puis elle s'adresse à Marie-France:
-J'imagine qu'il faut que je te dise merci.
-Bon j'ai un truc à faire, j'te rejoins plus tard.
Marie-France s'en va, et Claude appelle Brigitte derrière.
-Brigitte ! Tu viens avec nous ?
Elle allume sa cigarette, en les ignorant. 2 jeunes hommes, d'environ 17 ans, était devant, posé sur leurs bicyclettes. Un vieil homme s'approche d'elle, puis lui dit sans gêne:
-Toi tu dois aimer la bite, non ?
-Tu t'es regarder, vieux con ?!
-Hey ho ça va petite pute va... Attend que je voit ta directrice, que je lui dise comment vous vous comportez quand vous êtes en ville.
Jacqueline prend Brigitte par le bras, et lui dit:
-Faut pas attirer l'attention, viens !
Lorsque les filles marchent, elles se font juger, visées du regard. Marie-France, elle, est au téléphone via une cabine téléphonique.
-Jean est parti ? (il s'agit de son petit copain, père de son enfant) Comment ça ? Papa l'a renvoyé ? Bon écoute moi, c'est très important, quand il passeras, Régine (c'est son amie), quand il passeras, dis lui qu'il faut qu'il viennent me chercher. J'vais donner mon adresse.
Après le coup de fil, elle rejoint Claude et Jacqueline.
-Elle est où Brigitte ?
Brigitte se tenait dans le bar, en train de draguer un jeune homme.
-Raah elle est pas possible cette fille !
-Ouais mais elle est gentille. Et elle à peur de rien. -Répond Claude.
-Bah si elle à peur de rien elle se débrouilleras avec la directrice. J'ai pas envie d'être punie, moi.
Jacqueline l'appelle donc:
-Brigitte ! Faut vraiment qu'on y aillent !
-Bah allez y on est pas mariées...
Les 3 filles partent, la laissant seule.
Plus tard, Marie-France retourne au bar chercher Brigitte.
-Brigitte !
-Elle à dit un truc la bourgeoise ?
-Oui. Un gros truc rond et qui pue la clope.
L'homme qui draguait Brigitte depuis un moment intervient:
-Va falloir changer de ton !
-Toi dégage j't'ai pas sonné. -Réplique Marie-France.
L'homme s'en va, et Brigitte rit. Elle la rejoint pour rentrer au Plessis.
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Les Filles du Plessis
No FicciónEn 1970, la maison du Plessis accueillait les jeunes filles mineures enceintes. Peu importe si l'enfant qu'elles portent sont le fruit de l'amour ou d'un viol, cette institution strict n'a qu'1 but: remettre les filles dans le droit chemin. Mais les...