Jour -13.

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"Il fait sombre ce soir. Mon cœur, léger autrefois, est devenu lourd. L'obscurité m'a envahie, à tel point que tous les alentours ne sont plus que noir complet. J'ai l'impression que tout m'échappe, les bons moments sont submergés par les mauvais souvenirs. Ces instants que j'aurai préféré oublier ne cessent de revenir, qu'importe combien de fois je tente de les chasser. La peur de perdre pour toujours est mélangée à mes espoir de tout retrouver. Mais cette espoir qui me fait survivre s'estompe peu à peu, comme si je mourrais à petit feu.

Quand j'écris, je finis toujours par effacer mes mots. Je les cherche de la même manière que je le cherche, désespérément, avec peur et acharnement. Je cri en silence, saigne d'un sang invisible parce que cette part de moi c'est envolée de la même manière qu'un ballon qu'on ne peut rattraper."

Le bruit de l'horloge claque dans mes oreilles, mes yeux parcourent cette pièce si familière. Je ne veux pas qu'elle soit là, je souffle et je haïs comme l'adolescente que je suis toutes les personnes qui l'ont trainée ici. Qu'est ce qui ne va pas chez moi? Rien. Je ne comprends pas ce qu'elle veut en venant ici. Secondes, passez s'il vous plaie. Minutes, envolez vous. Heure, finis toi, car je ne supporte plus rien.

-J'aimerai que vous partiez. dis-je simplement en soufflant.

-J'aimerai avoir une réponse. me répond-t-elle avec patience.

-Ecoutez.. Je ne suis pas folle.

-Vous n'êtes pas folle mais souffrante mademoiselle.

-Qu'importe. marmonnais-je en prenant mon téléphone pour ouvrir un jeu.

Non, je ne pense sincèrement pas avoir besoin d'aide, et surtout de la part d'une psychiatre. Mais mes amis, la pollution dans ma vie en ont décidés autrement et non pas attendu plus longtemps pour l'amener ici, prendre mes clés et m'enfermer finalement chez moi.

-Je ne crois pas que votre comportement soit très polie. me lance-t-elle sincèrement.

-Parce que le fait que vous soyez chez moi contre mon gré l'est peut-être? rétorquais-je avec mépris.

-Je suis ici pour vous aider. se défend-t-elle.

-Je n'ai pas besoin d'aide alors vous pouvez disposer.

-Vous n'en n'avez pas besoin, ou vous n'en voulez pas? me demande-t-elle soudainement.

-ça arrive à tout le monde de perdre quelqu'un! m'exclamais-je finalement.


He was my person (Tokio Hotel)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant