He was my person (Tokio Hotel)

Jour -1.

Comme il y a treize jours, la psychiatre se trouve assise en face de moi, une tasse de café à la main. Cette fois, c'est avec le sourire que je suis là. Il n'y a donc plus besoin de verrouiller ma porte d'entrée, tout va bien, tout va mieux.

-Pensez-vous pouvoir me lire la lettre que je vous avais demandé d'écrire? me demande-t-elle en souriant.

-Oui, bien sur.

Alors je dépliais lentement le papier, comme si je me préparais mentalement aux nouvelles larmes qui vont couler. Et puis je laisse tomber cette avalanche de mot et de sentiment. Et comme je m'y attendais, mes joues étaient trempées.

Pour un dernier jour, il faut toujours marqué le coup. Car pour une fin, il faut un début, mais il faut une solution. Et grâce à elle, j'ai trouvé ma solution.

-Alors, pour la dernière fois, pardonne moi, et reviens moi parce que tu me manques. Reviens également parce que nous avons encore beaucoup de chose à accomplir ensemble et que même si les jours se montreront ensoleillé dès maintenant, une part de moi vivra toujours dans le passé, pour ne pas oublier ton prénom. Si tu reviens, reste à mes côtés, longtemps et heureux. Fais moi écouter toutes les chansons que tu veux, tape sur ta batterie à m'en briser les tympans. Fais tous ce que tu voudras, tous ce qui peut te rendre joyeux, parce que tu es ma personne.

J'entends la porte d'entrée claquer, lève les yeux et marque une pause. Mon monde prend une autre tournure, les couleurs que je voyais deviennent plus vive, plus belle.

Mes sanglots sont d'autant plus fort qu'avant alors que je me lève du fauteuil et manque de tomber en me prenant les pieds de la table basse. Je le regarde, le fixe, l'admire. Je n'y crois pas, je ne m'y attendais pas, pas maintenant, pas comme ça.

-Tao? pleurais-je en souriant.

-Kia. soupire-t-il, rassuré.