Chapitre 10

2 1 0
                                    

Mais au moment où j'allais lui répondre, je vis quelque chose par la fenêtre, quelque chose qui me glaça le sang.

Un corps était pendu à l'arbre situé dans mon jardin. Je porta une main devant ma bouche sous le choc. Ethan me fixa sans comprendre et se retourna. Lorsqu'il vit à son tour la scène, il se précipita vers la fenêtre. Je me leva à mon tour, et m'approcha. Le corps pendait dans le vide, se balançant au rythme du vent. La personne était déjà morte, tout son corps était relâché.  J'étais terrorisée et à la fois intriguée, comment ce corps s'était t'il retrouvé là ? Je mis rapidement un jean qui traînait et descendis rapidement les escaliers. Je mis ma veste et mes chaussures avant de sortir.

- Attends ! Ou tu vas comme ça ? Cria Ethan depuis l'étage.

Je me stoppa et me retourna pour lui répondre.

- Dehors ! Criais je à mon tour.

Sur ce, je sortis. Je me mis à longer les murs de ma maison et accéda au jardin. J'étais sur mes gardes, prête à tous. Si la personne qui a fait ça est encore ici, elle n'hésitera pas à me faire subir la même chose. Je marchais dans l'herbe gelée, l'hiver commençait à arriver. Chaque pas que je faisais produisais un craquement qui brisait le lourd silence. Il faisait nuit, seule la lumière de la lune m'éclairait. Le ciel était dégagée, me permettant d'y voir quand même quelque chose. J'étais à mi-chemin, l'arbre était en face de moi. Le corps se balançait légèrement comme toute à l'heure. J'étais maintenant au pied de l'arbre, et je leva les yeux vers le pendu. Il était accroché sur la plus haute branche de l'arbre, je ne pouvais pas distinguer l'identité de la personne. Une brise froide se leva et caressa mon visage, me glaçant un peu plus que je ne l'étais déjà. Des craquements se firent entendre et je me retourna pour voir qui c'était. Une silhouette se tenait dans l'angle de ma maison, juste en face de moi. Je cru que c'était Ethan au début, mais lorsque la personne se rapprocha, je devina que ce n'était pas lui. Je ne bougea pas, attendant de voir qui était face à moi. C'était un homme, il marchait avec assurance. Puis une autre personne apparut à l'opposé de la première, avec la même démarche. Je commençais à paniquer, tournant la tête de gauche à droite pour tenter de surveiller les deux hommes qui avançaient vers moi. Où était Ethan ? Je ne dois pas rester là sinon ils vont m'attraper. Mon pouvoir était de contrôler les éléments, le vent qui me fouettait le visage depuis tout à l'heure allait devenir mon allié. Je tendis mes bras en face de moi, les paumes ouvertes vers le ciel. Les hommes accélèrent le pas, voyant mon intention. Je me concentra et aspira les bourrasques de vent qui passaient par là. Je ferma brusquement mes mains, capturant ainsi le vent et d'un coup, je propulsa une tornade glacée sur mes deux ennemis. Cela les maintiennent figés pendant seulement quelques minutes, ce qui me laissera juste assez de temps pour me sauver. Je mis à courir aussi vite que je le pouvais, passant entre les deux hommes impuissants. Je longea ma maison aussi vite que je le pouvais et entra comme une furie. Je m'empressa de verrouiller la porte et de monter à l'étage. Je courus dans le couloir hurlant le prénom de Ethan. Je ne reçu aucunes réponses, je commençais à m'inquiéter. Je me précipita dans ma chambre, la seule pièce que je n'avais pas faite. J'ouvris brusquement la porte et vis le corps de Ethan étendu sur le sol. Je me jeta vers lui. Il n'était pas blessé, il n'y avait pas de sang. Il est comme endormi. Il respirait paisiblement mais les traits de son visage était furieux. Je l'observa pendant quelques secondes, Mais je fus coupée par des bruits de pas venant du bas. Les deux hommes avaient dû réussir à se libérer. Je me leva et verrouilla la porte de ma chambre puis je regarda autour de moi, et remarqua que Ethan tenait quelque chose dans sa main, qu'il serrait fermement contre son torse. Je m'agenouilla près de lui et lui pris délicatement sa main, que j'ouvris doucement. C'était le collier que je lui avais pris sur son bureau. Je regarda l'amulette et ressentis de nouveau cette chaleur rassurante qui m'envahit. Je mis le pendentif autour de mon cou et je me mis à chercher une solution pour réveiller Ethan. Mais je fus interrompu par les bruits de pas des hommes qui maintenant sont dans le couloir.

Prisonnière d'elle même Où les histoires vivent. Découvrez maintenant