Prisonnière d'elle même

Chapitre 12

Il fit mine de ne rien entendre et je leva les yeux au ciel. On discuta encore pendant un moment et après avoir finit on décida de rentrer. Je passa l'après midi avec lui.

PDV ARIA

Cela faisait déjà une heure que j'étais assise sur cette chaise. Le prof de français parlait dans le vide, personne n'écoutait. Je bailla discrètement et regarda par la fenêtre. Ethan était dehors, il n'avait pas cours. Il était sur un banc avec ses amis. Je les voyais rire et cela me rendait nostalgique. Dans moins d'une semaine je ne serais plus là. J'allais quitter tout ceux que je connaissais, mais le pire dans tout ça c'est ma mère adoptive. Pendant toutes ces années elle m'a élevée comme sa propre fille, et je lui en suis très reconnaissante car c'est grâce à elle que je suis la femme que je suis aujourd'hui. C'est une personne incroyable. J'ai réfléchis longtemps à l'alibi que j'allais utilisé, et celui des études me paraît le mieux. Pour elle comme pour les autres, je serais parti faire mes études à l'étranger, dans un endroit strict où l'on doit travailler dur, pour pouvoir expliquer le manque de nouvelle et l'absence que je vais laisser derrière moi.
Je me mis à dessiner sur ma feuille de cours lorsque je me sentis observée. Je tourna la tête vers l'extérieur et remarqua que Léo me fixait. Il avait un sourire sournois sur les lèvres et son regard était malicieux. Qu'est ce qu'il prépare encore ? D'un geste du menton il me montra Ethan, assit à l'autre bout du banc, qui discute avec un de ses amis. Je fronça les sourcils d'un air interrogateur, sans comprendre ce qui cherche à faire. Il mima un soupire, et se rapprocha de Ethan discrètement. D'un geste discret de la main, il me le désigna. Ensuite il réalisa un cœur avec ses doigts. Je souris et leva les yeux au ciel, j'aurais dû m'en douter. Un sourire apparut sur son visage, et cette fois ci il partit parler à Ethan. J'avais peur de ce qu'il allait lui dire puisque Léo est quelqu'un qui adore raconter des histoires tirées de son imagination.
Peu de temps après, la sonnerie retentit, et tout le monde se rua dehors, sauf moi. Je marchais tranquillement jusqu'à la sortie, mais m'arrêta à la hauteur du professeur. Ma mère avait fait un mot dans mon carnet pour tous les profs, histoire de les prévenir de mon changement de lycée. Ethan avait commence également. Il le lut et moi j'attendais, assise sur une table. Lorsqu'il eut finit, le professeur leva les yeux vers moi avec un léger sourire.

- J'ai comme une impression de déjà vu. Déjà plusieurs élèves au court de ma carrière ont quitté ce lycée pour aller dans cette université. Bizarrement c'est toujours la même, et c'est toujours à la même période chaque année. Aria vous êtes une excellente élève, une fille formidable sans vouloir vous faire prendre la grosse tête, mais là où vous allez, tout est différent.

Je le regarde surprise par son discours avant de répondre.

- Vous savez je me suis beaucoup renseignée et c'est vrai que je vais devoir être plus responsable et autonome là-bas. Dis-je simplement.

Il ria doucement.

- Je ne parlais pas de l'université, mais de là où vous allez réellement. Vous n'êtes pas la première à y aller, et ce monde est dangereux ces temps ci.

Il m'avait cloué la bouche.

- Comment le savez vous ? Vous connaissez ce monde ? Dis-je avec des yeux ronds.

Il soupira et s'assoit sur l'angle de son bureau. J'étais toujours sur une table, en face de lui.

- Je suis né là-bas, mais à cause de la guerre ma famille et moi même somme parti. Nous sommes des réfugiés de cette guerre, et nous ne sommes pas les seuls. Je suis fatigué de tout ça si vous voulez savoir, j'ai perdu beaucoup de choses, et je sais qui vous êtes. Vous allez droit vers votre mort Aria. Vous avez beau avoir un grade élevé, être à la tête de ce monde est très difficile. Beaucoup ont essayé, tous son mort. Je ne dis pas ça pour vous empêchez d'y aller parce que vous êtes bien notre dernière chance, mais parce que vous allez vous aussi tout perdre. Vous êtes Prisonnière de vous même.