Chapitre 8

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Je me dirigea vers la salle de physique, n'oubliant certainement pas ce que je vais devoir faire après.

***

Je m'engouffra parmi la vague de personnes qui sortaient de la salle. Je me dépêcha de sortir du bâtiment et de rejoindre mon groupe. J'avais Eva en visuel, prête à en découdre. Lorsqu'elle me vit, elle m'adressa un sourire que je ne lui rendis pas. Elle se rendit donc compte que quelque chose n'allait pas. Ethan me regarda aussi sans comprendre, ayant bien vu le regard que je lui portais. Il n'était pas au courant que Léo était venu me voir et je n'avais même eu le temps de lui parler de l'attaque des toilettes. Une fois arrivée à la hauteur de Eva, je lui demanda de me suivre. Je ne voulais pas parler devant le reste de mes " amis " puisque maintenant je ne sais même plus à qui je peux faire confiance.

- Tu me fais peur Aria, qu'est ce que tu as ? Dit Eva en me fixant sans comprendre.

- Tu as dis de la merde sur moi ! À la soirée, c'est toi qui a dit des conneries sur Ethan et moi, et tu as même pas le courage d'assumer ?! Tu mets la faute sur moi ?! Tout ça parce que madame veut garder sa réputation de fille populaire et saine sans défauts ?! Je ne te pensais pas capable de me faire ça à moi... dis-je avec la mine la plus déçue que j'ai jamais eu.

Eva me regarda et ne savait pas quoi dire.

- Écoute je vais t'expliquer... c'est... en fait...

Je voyais bien qu'elle était coupable mais qu'elle refusait de l'admettre.

- Non je ne t'écoute pas, la seule chose que tu pourrais faire c'est aller dire aux autres la vérité.

Elle baissa les yeux et moi je partis, la contournant sans même lui jeter un regard. Elle avait perdue toute sa valeur à mes yeux, personnellement jamais je n'aurais été capable de parler dans le dos de mes amies. Je ne rejoins pas le groupe, préférant être seule. Je décida de sécher les deux dernières heures, sachant que pour moi, le sport n'a aucun intérêt. Je sortis en douce par derrière, évitant la grille où la plupart des pions montent la garde. J'étais furieuse, déjà que de nature je suis impulsive, cela n'arrangea donc pas mon cas. Je marchais seule, et ça me faisait du bien. Je commençais à étouffer avec toutes ses histoires. Soudain, une sorte de courant d'air bruyant se fit entendre. Je me retourne mais je ne vois rien derrière moi. Je restais à l'affût, sachant très bien que certaines personnes ne me veulent pas que du bien. Je continua d'avancer en accélérant le pas, mais cette fois-ci, ma course fut interrompue brusquement. Je percuta quelqu'un de plein fouet, ne regardant pas devant moi. C'était un homme, plutôt âgé, qui me fixait durement.

- Faites attention ! Grogna t'il.

Je le regarde dans les yeux un instant, décidant de ne pas répondre. Je m'apprêtais à le contourner lorsqu'il me saisit par le bras.

- Attends.. comment t'appelles tu ? Dit-il sèchement

Je tenta de retirer mon bras sans succès.

- Lâchez moi. Dis-je simplement, tentant de garder mon calme.

- Répond à ma question.

Je tira plus violemment sur mon bras, mais il refuse de céder.

- Non mais vous vous prenez pour qui, je vous demande de me lâcher ! Dis-je en perdant progressivement mon sang froid.

Ce coup là, l'homme me prit par le cou et me traîna avec lui, moi me débattant pour respirer. J'avais beau essayé de le brûler, de le geler, rien ni fait. L'air manquait de plus en plus et il décida de me lâcher lorsqu'on arriva quelques mètres plus loin, dans une ruelle écartée de la route principale. Je tomba au sol, respirant bruyamment. Mon corps reprit peu à peu de la vie. Je me releva et m'accouda contre un mur.

- Ça ne sert à rien d'essayer de me jeter un sort, je suis immunisé. J'ai pris mes précautions avant de te rencontrer. Dit l'homme, paraissant sûr de lui.

Il s'approcha de moi, et écarta une mèche de cheveux qui cachait mon visage.

- Alors je te répète une dernière fois, comment t'appelles tu ?

Son ton était dur, et le fait qu'il me touche le visage me fit frissonner.

- Aria. Soupirais je.

Il me fixa, et un sourire sournois apparut sur sa tête.

- Je préfère ça, et maintenant Aria, montre moi ton signe s'il te plaît.

Je me redressa instantanément. Cet homme était certainement un des flux noirs. Je ne pourrais pas me défendre seule sans mes pouvoirs. Cependant, une idée me vient à l'esprit. Je ne répondis pas à sa question, me contentant de simplement fermer les yeux. Je pensa fortement à Ethan et me représenta son visage dans mon esprit. Lors de notre matinée d'entraînement, il m'avait montré comment communiquer intellectuellement ensemble, lui pouvant contrôler les esprits.

- Tu m'écoutes ?! S'impatientait l'homme.

Je ne bougea pas, me concentrant sur ce que je faisais. J'imaginais Ethan, et je m'imaginais également. Je créa une sorte de porte vers son esprit. Je pensa à ce que je voulais lui dire. Ça devait être simple et efficace.

{ Help }

Je pensais à ce mot très fort, sentant comme une force dans mon crâne. Ma tête me faisait mal, c'était un effet de ce sort.

- Qu'est ce que tu fais ?! Bordel répond ! S'énerva l'homme.

Je l'entendais à peine, répétant encore et encore mon mot. Mais soudain, mon agresseur m'envoya une violente gifle, me faisant perdre le lien que j'avais avec Ethan. Je tomba au sol, et il me saisit par le cou avant de me maintenir contre le mur. Je suffoquais, mes pieds touchant à peine le sol. Des larmes perlèrent sur mes joues. Je n'avais plus d'air, mes poumons me brûlaient énormément. Ma vision se troubla, et lorsque l'homme s'approcha pour ôter le tissu qui cachait mon épaule, une force le propulsa en arrière. Je m'effondra au sol, suffoquant, tentant de reprendre ma respiration. Je toussais, et me mit à genoux. Lorsque mes yeux eurent la force d'observer autour de moi, l'homme n'était plus là. Je ne voyais que Ethan qui se précipita vers moi. Il m'aida à me mettre debout, et me soutenu contre lui. En temps normal cette situation m'aurait gêné, mais s'il me lâchait, je tombais.

- Est ce que ça va ? Regarde moi, ça va ? Dit il complètement paniqué.

Je leva mes yeux remplient de larmes vers lui, complètement apeuré.

- Non ça va pas, je me fais agresser à chaque fois que je sors ! J'en ai marre ! J'ai peur, je n'ose plus rien faire maintenant ! M'effondrais je.

Ethan me sera contre lui, et j'entendais les battements de son cœur, ayant ma tête posée sur son torse. Cela m'apaisa, même si les larmes coulaient toutes seules sur mon visage.

- Je suis là maintenant, je ne te laisserais plus jamais seule. Me murmura t'il.

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~ The End ~

Chapitre terminé.

Prisonnière d'elle même Où les histoires vivent. Découvrez maintenant