le secret ennemi ; percy jackson.

Chapitre Sept

LE CIEL était d'un bleu éclatant, et Will semblait se plaire bien. Il adorait le soleil, la chaleur suffocante et sa dynamisme insupportable, tout le contraire de ma personne: j'en étais affreusement allergique. Il ne m'allait pas au teint -ma peau était tellement pâle qu'en comparaison, un lavabo de toilette pouvait même se faire passer pour bronzé.

Les nuits froides au-dessous d'une lune rayonnante ainsi qu'une couverture nuageuse quasi constante; voilà ce qui me plaisait, à moi.

J'essayai de mémoriser le plan du campus afin de ne pas me perdre à tout bout de champ.

"Tu devras prendre des cours de grec ancien, presque chaque matin ou soir..C'est toi qui vois," dit Will de son ton encourageant et paisible.

"La première proposition me semble juste, et qui au juste donne les dits cours?"

"Ça dépends," m'avait-il répondu à la hache, ce qui me sembla immédiatement bizarre. J'étais sure que c'était un souvenir particulier qu'il n'avait aucune envie d'élaborer. Et Will n'était pas de nature réservé.

Un peu comme toi, non?

C'était vrai. Depuis mon arrivée à l'étrange Camps des Sang-Mêlés, c'est-à-dire hier matin, des souvenirs et détails lointains me revinrent ridiculement en esprit par improviste. J'étais sure d'être déjà venu ici, dans ce campus, et plus particulièrement et précisément: j'étais sure d'avoir au moins dormis ne serait-ce qu'une seule nuit dans la cabine numéro 8.

La chaleur, dans le campus, était étouffante. Il semblait ne jamais pleuvoir, et rare était-il de sentir l'air froid du mois de Mars. Je n'aurais jamais accepté de subir un tel inconfort en restant ici si l'enjeu n'avait pas été aussi important. En d'autre mot, se renseigner et gagner toutes petites informations, et ce malgré le fait qu'elle soit minuscule, sur ma mère.

Ou parce que, tout simplement, le Seigneur Dionysos t'as menacé.

Oh, la ferme, toi.

Je ne pouvais pas établir un profil sur ma mère sans connaitre ses raisons. Or, je ne la connaissais même pas, ce qui commencer à devenir sérieusement fâcheux. Je n'étais pas une fille de Déméter, c'était tout ce que je pouvais conclure: je n'avais aucune influence sur les plantes, bien qu'en la forêt je trouvais ma paix.

J'étais au courant que Will, les frères Alatir et Katie Gardener m'observaient. Une sorte de test auquel chaque nouveau avait droit -traditionnelle. Ils voulaient voir par eux-mêmes de quoi j'étais capable et déterminer qui était ma mère; cependant, la tâche n'était pas si facile que ça en avait l'air, et c'était ainsi que commencer ma période la plus dure dans le campus...

Silena Beauregard m'attendait au pavillon-réfectoire: c'était une fille assez sympas, j'étais sa cadette de quelques années seulement. Elle était l'une des seules à ne pas me jugeait du regard.

Les pensionnaires ne cessaient de me reluquaient avec insistance, ce qui me mettait de plus en plus en mauvaise humeurs.

J'avais quitté l'Apollon en lui ébouriffant ses cheveux dorés -ce qui, par ailleurs, ne l'avait pas vraiment plu, puisqu'il m'avait conseillé de faire gaffe à mes arrières, me promettant une terrible vengeance sans pareil. Cependant je n'avais pas à m'inquiéter, le taux de créativité de Will niveau blagues s'élevait à un demi pour cent, et encore, j'étais gentille!

Je devrais juste faire attention à ne pas marcher sur une peau de banane, c'est tout.

Le visage de Silena Beauregard se fondit en un grand sourire, montrant des dents parfaitement alignés et blanches: elle était largement plus petite que mon mètre cinquante-huit, mais sa masse de boucles noires corbeau qui brillait dans tout le sens du mot au soleil compensait notre différence de taille.