14.

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Je me réveille dès les premiers rayons du soleil qui me réchauffe les joues enfin pas les premiers. Nous sommes enfin samedi, j'attendais ce jour avec impatience ! Il est onze heures du mat', je commence à avoir faim et mon ventre me le fait bien ressentir. Je décide donc d'aller me faire un bon petit déjeuner avant d'aller faire un petit footing afin d'évacuer le stress du lycée et perdre l'excès d'hier soir !

Enfin en tenue de jogging, je quitte la maison et m'aventure dans les sentiers forestiers balisés de Beacon Hills. Musique à fond dans les écouteurs, je cours en découvrant le paysage hivernal de la ville. Le sentier est recouvert de feuilles mortes, les vibrations de chaque pas sur le sol les font volées. Je fais abstraction du monde et pense au rythme de la musique et sans m'en rendre compte je sens le sol mou, trop mou, inexistant, mon corps chute dans un trou plus ou moins profond.

« Eh merde ! » Criai-je.

Je suis vraiment malchanceuse comme nana ! Je regarde mon téléphone qui a l'air d'être intacte. Ouf ! Je me relève doucement et essuie la terre sur mon jogging.

« J'aurais mieux fait de rester à la maison. » Râlais-je.

J'essaie de grimper pour atteindre la surface mais impossible je suis petite... la question qui me vint à l'esprit est « comment vais-je faire pour me sortir de ce trou ? ». Première solution qui me vint à l'esprit, téléphoner à mon père sauf que dans ce trou perdu, il n'y a bien évidement pas de réseau !

« A l'aide ! » Crais-je.

Pourquoi ne suis-je pas aller courir en ville ? C'est parce que je suis têtu et que je n'écoute jamais mon père. La seule solution qui reste à faire c'est crier encore et encore.

Cela doit faire au moins une heure que je crie à plein poumons mais personne en vue. En même temps qui peut se balader dans les bois ? Personne surtout quand il est midi.

« En plus comme tu dois le savoir il y a des loups dans le coin... » Me confie ma conscience.

Ah ah ah, merci de le rappeler ! Toujours là à me faire encore plus angoisser dans des moments comme ça. Je pense que je vais passer le reste de la journée ici, sans nourriture, sans eau... Peut-être même, des jours. Je vais finir une fois de plus comme déjeuner à un loup !

« Salut. » M'interpelle une voix masculine.

Je lève la tête vers le haut du trou et y voie Brett penché au-dessus.

« Hey ! Tu tombes à pic ! » Dis-je contente de le voir.

« Comment fais-tu pour te mettre dans de telle situation ? Hein ? » Demande-t-il.

« Je ne sais pas trop. » Dis-je.

« Comment tu m'as trouvé ? Tu m'as suivi ? » Demandais-je.

« Non j'ai juste entendu un cri enfin plutôt un hennissement. » Dit-il en rigolant.

« Ah ah, très drôle ! Pourrie est ta blague (yoda sort de ce corps)! » Dis-je avec sarcasme.

« Bon bah je m'en vais alors, si c'est pour me parler comme ça ! » Ajoute-t-il en quittant les lieux avec une pointe d'humour.

« Non ! Attends ! Tu peux me sortir de ce trou avant, s'il te plait ! » Le suppliais-je.

Pas de réponse. Mais il me tend sa main.

« Tu pensais vraiment que j'allais te laisser seul avec des loups qui pourraient te dévorer tout cru. » Rie-t-il.

« Dieu merci. » Chuchotais-je.

Je lève ma main afin d'atteindre la sienne et en une fraction de seconde, il me soulève d'une telle force que je suis déjà hors de ce trou.

« Merci. » Le remerciais-je.

« De rien. « Répond-t-il.

Nos regards se croisent et aucun mot de sort de nos bouches, le blanc.

« Hmm... tu connais le chemin pour retourner chez toi ? » Demande-t-il.

« Je pense que oui ! Et tu disais qu'il y avait des loups assoiffés dans le coin, j'ai un doute pour rentrer saine et sauve, seule. » Dis-je.

« Tu as raison ! De la bonne chair fraîche, c'est super bon ! Je pense que je te mangerais bien. D'ailleurs je n'ai rien mangé ce matin !» Dit-il d'un air sérieux en se léchant les babines et me montrant ses yeux jaunes.

Je me commence à me chier dessus ! J'espère qu'il n'est pas sérieux là parce que moi je tiens énormément à ma vie. Maman ! De peur je reculais et déglutis sans m'en rendre contre. Mon cœur bat très vite. Je prends mes jambes à mon cou et coure.

« Mais non, je rigole ! N'ai pas peur, je ne vais pas te manger ! C'est la dernière chose que je ferais.» Rie-t-il.

Un rire nerveux sortit. L'angoisse est partie me voilà rassurée. Je m'arrête de courir et revient vers lui.

« Je crois que je vais te ramener chez toi. Je t'ai fait peur ? » Dit-il.

« J'ai cru une fraction de seconde que j'allais finir en steak pour loup garou. Donc oui !» Avouais-je en marchant vers le chemin du retour au côté du bêta. Je lui donne une frappe sur l'épaule.

Il rit, passe son bras sur mes épaules et me colla à lui en marchant pour me rassurer. Attends je n'ai pas dit que tu pouvais te rapprocher de moi là ! Au bout d'une vingtaine de minutes nous parvenons à rentrer chez moi.

« Bon bah au revoir. » Dit Brett en se grattant la nuque.

« A plus. » Répondis-je en lui adressant un sourire.

Il a l'air un peu mal alaise, je m'avance vers lui me dresse sur la pointe des pieds et lui fait un bisou sur la joue. Il s'éloigne de la maison puis disparaît dans les rayons du soleil. Quelque chose ne va pas ? Pourquoi je viens de faire ça?

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BêtaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant