29.

1.7K 87 15
                                    

« Qu'est ce qu'il y a Brett ? Tu ne sais plus où elle est ? » Riais-je afin de me moquer un peu de lui.

Je le vois se gratter la nuque et cela n'annonce rien de bon vu son air.

« Je viens de me souvenir que j'étais venu avec des amis aussi ! »

« Ah ! » Je m'arrête de rire.

Bon et bien je pense fortement que nous allons rentrer à pied. Je ne sais pas vraiment si je vais tenir debout tout ce temps de trajet. Cela m'inquiète un peu ! De plus il va devoir faire le double du trajet pour rentrer chez lui, le pauvre !

« Bon bah tu vas découvrir ce que c'est de rentrer à dos de loup. Tu devras bien t'accrocher !» Rit Brett.

C'est une chose à laquelle j'avais déjà pensé Lundi mais bon ça doit être comme le dada.

« Allons-y ! »

Je saute sur son dos et nous rentrons en direction de ma maison. Quand les ruelles sont désertes Brett se met à courir à la vitesse de l'éclair. Je m'agrippe et serre mes membres le plus fort possible pour ne pas tomber. Nous arrivons devant la maison, la voiture de mon père n'est pas dans  l'allée, peut-être est-elle dans le garage?

« Passe quand même par ma chambre ! Je ne sais pas si sa voiture est dans le garage et s'il a terminé sa ronde de nuit.» Je lui murmure à l'oreille.

« Ok ! Sa ronde de nuit ? Il est flic ?»

Je hoche la tête pour lui confirmer, il n'a pas l'air tranquille. Il saute jusquà ma fenêtre et ne fait aucun bruit tel un chat de gouttière. La fenêtre est entre ouverte comme je l'avais laissé tout à lheure. Ouf ! Je rentre à l'intérieure puis retire ma veste que je place sur le porte manteau près de mon bureau. Brett est en appuie sur la fenêtre, presque assit contre celle-ci. Ces yeux sont jaunes luisant, la couleur s'estompe peu à peu tout comme ses canines qui se rétrécissent.

« Merci de m'avoir ramené, j'avoue que rentrer à dos de loup c'est génial plutôt pas mal ! » Murmurais-je.

« De rien. »

Je viens de me rappeler qu'il doit rentrer chez lui à pied, il doit être fatigué de m'avoir ramené en courant et en plus sur son dos.

« Tu dois être fatigué de m'avoir ramené à pied ! Tu devrais rester un peu pour te reposer. »

« Et si ton père débarquait ? Il serait en rogne de voir sa fille avec un petit copain dont il ne connait pas l'existence. Et puis il est flic !»

Je m'approche de lui, place une de mes mains sur sa mâchoire parfaitement dessinée  et essaye de le rassurer.

« Hé ! La porte est verrouillée et puis si tu es silencieux ça ira ! Reste un peu, si tu sens quil arrive tu n'auras qu'à sauter par la fenêtre comme tu as l'habitude de le faire. Où est passé le loup sûr de lui et courageux ? »

« Bon c'est d'accord ! »

Je le serre dans mes bras, il n'y a que quand nous sommes seul que jarrive à montrer mes émotions. Je sens son souffle chaud dans mon cou, cela me fait frissonner, mon coeur tambourine dans ma poitrine. Il retire sa tête de mon coup et me regarde quelques seconde avant de m'embrasser. Enfin !

« Je me suis retenu toute la soirée de t'embrasser. » Dit-il entre deux baisers.

Il caresse d'une de ses mains ma joue droite et me regarde intensément. Eclairé seulement par la demi-lune, je me perds dans ces yeux puis caresse sa chevelure sombre.

« Pourquoi tu t'es retenu alors ? »

« J'ai senti que tu étais une personne un peu pudique alors je n'ai pas voulu te rendre mal à laise. »

C'est incroyable ! On dirait qu'il est télépathe ou je ne sais quoi. Parfois ça me fais un peu peur.

« Mais sache bien que je n'ai pas honte de toi. C'est quand même incroyable que tu arrives à me cerner !»

« Il paraît que j'ai un don pour cela ! » Dit-il dun ton arrogant.

Il rit, je le frappe sur le torse amicalement.

« Chut ne fait pas de bruit ! Vas y installe toi je vais me mettre en pyjamas. »

Je me dresse et dépose un baiser sur ses lèvres. Je déchausse mes converses et embarque mon pyjama que j'enfile dans ma salle de bain. En ouvrant la porte de celle-ci j'aperçois Brett en train de retirer son sweat shirt et à priori, il n'avait rien en dessous. Il l'a retiré d'une telle manière que je me croirais dans un film. Attention ! Alerte ! Je vais m évanouir ! Oh mon dieu, je sens presque le filet de bave couler de ma bouche. Dans ma tête, c'est la panique comme lors de la collision entre l'iceberg et le Titanic, des alarmes, des cris et surtout la température qui augmente ! J'essaye de rester de marbre mais mon corps me trahit. Les battements de mon coeur vont presque faire exploser ma cage thoracique et je me mordille la lèvre inférieure. Et merde !

Je le vois me regarder et il sourit en coin. Ça y est, il m'a démasqué ! Je suis comme une souris devant un chat , prit au piège. Je m'avance comme si de rien était et m'installe dans mon lit tandis que la situation le fait un peu rire.

« Ça ne te dérange pas si je reste torse nu ? J'ai chaud sous ce sweat. » Annonce-t-il en ébouriffant ses cheveux raides.

Il le fait exprès ! Dire que jai un canon comme petit copain ! Qui l'aurait cru ?

« Non c'est bon tu peux rester torse nu. » Essayais-je de dire sans bégayer.

Heureusement que je nai pas mis ma grenouillère Licorne sinon j'aurais l'air tâche face à lui. J'ai juste un long pull large de football qui arrive à mi-cuisse, avec un short et des chaussettes qui arrive un peu au-dessus des genoux.

Je me mets sous les couvertures et attache mes cheveux en queue de cheval. Je me demande si ce n'est pas un peu trop rapide, après tout je ne vais pas le renvoyer chez lui exténuer à trois heures du matin. De toute façon c'est juste pour dormir et puis il s'est installé sur mon sofa à côté du lit qui respecte largement la distance autorisée. Je m'allonge et me mets face à lui. Face à moi se trouve une rangée d'abdos tellement bien dessinés. Il a dû bosser dur pour avoir ça! C'est un spectacle dont je ne me lasserais pas.

« Je peux quand même avoir un bisou avant que tu t'endormes ? »

Je me lève du lit en ne faisant aucun bruit, m'approche de lui doucement, prend appuie sur ses cuisses et l'embrasse.

« Bonne nuit Paloma. » Chuchote-t-il d'une voix rauque.

J'ouvre les yeux et lui adresse la même réplique en retour suivi dun bisou sur les lèvres. Je retourne dans mes draps et m'allonge. Je le regarde jusquà ce que je m'endorme. Lequel s'endormira en premier ?

Lorsque je me réveille quelques heures plus tard, il n'est plus là. La fenêtre est fermée, il n'y plus aucune trace de lui. Un manque se fait ressentir en moi. J'aurais voulu le voir en me réveillant ou même  le regarder dormir. Mais il n'est plus là...

BêtaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant