PARTIE VII - RÉINCARNATION

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Pendant que je joue, je suis pertubée; le son n'est pas le même, chaque note est claire, précise, le tout est harmonieux. Rien à voir avec le piano de chez moi, dont le bois est rongé et les touches abimées par le temps.

- Tu peux me laisser le piano s'il te plait?

Je m'arrête, stupéfaite qu'une autre personne que moi sache se servir d'un piano dans cette classe. Je lève la tête vers mon interlocuteur, ou devrais-je dire interlocutrice qui n'est autre qu'Elsa, une fille aux cheveux verts.

Devant mon air abasourdi, elle réitère sa demande.

- Kiera, le piano! Laisse le moi, j'en ai pas pour longtemps.

Je ne dis rien et me lève, lui laissant la place. Elle s'assoit sur le tabouret et le règle à sa taille, chose que je ne me suis pas permise de faire.

C'est un acte aue je regrette dès qu'elle pose ses doigts sur le piano. Je ne me souviens plus, tout est allé assez vite.

Vous allez sûrement dire que j'abuse, mais j'ai tendance à accorder extrêmement d'importance à des choses insignifiantes pour d'autres.

Tout ce qu'elle veut, c'est se montrer. Elle joue son morceau, ses doigts bougent alors que la colère monte en moi.

Au fur et à mesure que ses mains se baladent sur le clavier, un sentiment de colère, de rage et d'injustice fait surface.

Jalouse.

Moi?

Oui, je l'étais.

Oui, moi, Kiera, je suis jalouse de cette fille qui se vante d'avoir fait 7 ans de piano.

Cette gosse de riche.

Lorsqu'elle finit son spectacle, elle se tourne vers Louise, et s'adresse à elle comme si nous n'étions pas là.

- Tu vois, un truc comme ça.

C'est ça ouais, mytho.

J'ai remarqué, que pendant sa "prestation" - qui n'en était pas une -, qu'aucune des Noires ( ❤️💍 ) n'a cillé.

Alors que quand c'était moi assise sur ce tabouret, elles s'enjaillaient légèrement.

Oui, elles s'enjaillaient sur du piano.

@LYONLASTREETZER, pour vous servir.

Kiera - La douce Where stories live. Discover now