Sauver

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BIP. BIP. BIP.

Les Bip se faisaient  entendre de plus en plus souvent et rapidement. Mon nom était crié en  boucle, pas comme dans les concerts ou on acclame des gens, mais plus  des cris de désespoir, ou de la détresse. Mon nom sonnait comme un  S.O.S. et pourtant ils continuaient.

-Thalia! Reste.

Je savais depuis  longtemps que j'étais condamnée, mes proches le savait aussi mais ils  continuaient d'y croire. Croire qu'on ne va pas mourir est un effet  secondaire de mourir. Alors est ce que ça voulait dire que je ne  mourrais pas à cet instant. Non je ne crois pas.

Je mourrais bien et même  les défibrillateurs, les massages cardiaques, toutes ces machines  inventées pour soigner ne me ramèneraient pas.. 

Les gens continuent de  vouloir sauver alors que des fois il faut juste laisser s'en aller, et  c'est ce qu'ils faisaient avec moi, ça faisait deux heures qu'ils  essayaient de me "ramener" je dis ramener parce que pour moi je suis  déjà morte.

Des gens disent qu'ils  sont passé à coté de la mort et quand ils reviennent ils disent qu'ils  ont vu une lumière, et bien c'est vrai je la vois aussi, au fur à mesure  que les médecins essayent de me sauver je la vois un instant et elle  disparaît pour laisser place à la souffrance de ce monde. MA  souffrance..

Je prends conscience que  mes parents seraient anéantis si je partais pour de bon, mais dans ce  monde j'ai trop souffert et là c'est mon corps qui a prit le dessus et  qui à décider de me libérer de la souffrance, je me mourrais déjà à  petit feu depuis ma venue au monde.

Je devais prendre des  médicaments touts les jours, je n'étais pas comme tout les autres  enfants qui quand ils étaient malades ils allaient chez le médecin et  c'était fini trois jours plus tard, non. Moi quand j'étais malade  j'allais en urgence à l'hôpital et j'étais reliée à des machines faisant  des bruits incessants pendant un mois.

J'étais différente.

J'étais différente et je suis encore et toujours différente, je ne cesserais jamais d'être différente.

Encore une décharge sur  ma poitrine se fit sentir, celle ci faillit me ramener mais je dis stop,  alors cette fois ci je ne sentais plus la douleur plus rien, je me  sentais glisser. Les bip incessant s'arrêtèrent pour laisser place à un  long Bip, j'étais définitivement partie. Il n'y avait plus de Thalia.

De toute façon j'étais morte depuis longtemps.

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