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Hugo Lloris

8 Novembre 2016

Clairefontaine

7h30


La porte se referme délicatement.

Moi : Je ne dors plus.


La lumière s'allume, me faisant cligner des yeux.

Moi : Dimitri ?

Dim : Je devais te parler.

Moi : Et tu m'aurais pas réveillé ?

Dim : Si, en te sautant dessus.

Moi : T'es pire qu'un gamin.


Il s'approche et s'assoit alors que je suis, moi-même, en tailleur.

Moi : Alors ? Tu voulais parler de quoi ?

Dim : De... ce qui fut un "nous".

Moi : Dimitri, c'est toi qui a mis fin à tout ça hier !

Dim : J'était énervé. Tu m'avais rembarré quelques minutes plus tôt. Je voulais me venger. Et puis... Tu sais, la cousine de Laurent a beau être aussi conne que le 21, elle a tout de même de bonnes idées.


Je soupire, secouant la tête. Ce mec est irrécupérable. Il se penche vers l'avant et m'embrasse.

??? : Lloris, faut qu'on... Désolée de déranger.


On se sépare. Merde. Amandine. Je me lève et sors de ma chambre, fermant à clé. Au moins, je suis sûr qu'il ne partira pas.

Moi : Oui, Amandine ?

Amandine : Retournes y. Je ne voulais pas déranger.

Moi : Am', maintenant que je suis là, entre nous, tu peux y aller !

Amandine : J'avais eu une super idée de shooting photo mais... On en reparlera à 10h avec tous les gars.

Moi : Ce que tu viens de voir, tu ne dois pas en parler à Didier ou à un quelconque autre membre du Staff, OK ?

Amandine : Promis.

Moi : T'es la meilleure.


J'embrasse la joue de notre photographe et retourne dans ma chambre. Mon copain me fixe, fronçant les sourcils. Copain ? Je ne suis pas sûr de pouvoir encore l'appeler comme ça.

Dim : M'enfermer à clé ? Sérieusement ? T'avais peur que je m'envole ?

Moi : Je voulais être sûr de pouvoir te parler avant que tu t'en ailles.


Il se gratte la nuque. Je ferme à clé et m'approche.

Moi : Hier... Chacun d'entre nous a dit des choses qu'il regrette maintenant.

Dimitri : On est d'accord sur ce point là.

Moi : Je m'en veux de t'avoir fait souffrir à ce point.

Dim : J'y suis allé fort aussi.

Moi : Impossible n'est rien ?

Dim : Impossible n'est rien. Pas même notre relation.


Je souris et l'embrasse. On se relève ensuite, descendant prendre le petit déjeuner. Tous les gars sont déjà présents sauf Antoine et Lucas. On salue tout le monde et on se pose, commençant à manger.

Hailey : Salut tout le monde ! Ca va ?

Dim : Faudra que je te parle, après.


Elle hoche la tête, souriant. Antoine arrive et s'approche de moi.

Antoine : Faut que tu viennes. J'ai un problème.


Je me tourne vers lui et me lève, quittant la pièce.

Antoine : Il faut... que tu t'occupe de mettre Lucas en garde. S'il te plaît.


Je lui tapote l'épaule, lui confirmant que je m'en occupe. Je monte et arrive, rapidement, à la chambre d'Antoine où je sais qu'ils ont passé la nuit. Quand j'arrive, Lucas se tourne vers la porte.

Moi : Il faut qu'on parle !

Lucas : Parler de quoi ?

Moi : Dimgo (Dimitri + Hugo), Lucaine (Lucas + Antoine) : ce que tu veux.

Lucas : Combien de temps que Dimitri et toi couchez ensemble ?

Moi : Trop longtemps. On a fait souffrir nos femmes, inutilement. Il y a longtemps qu'on aurait tout du arrêter. Antoine et toi ?

Lucas : Six semaines.

Moi : Tu sais... Vous devriez arrêter.

Lucas : Arrêter quoi ?

Moi : Avec Tiziri et Erika ou votre histoire mais vous ne pouvez pas faire ça.

Lucas : Tu l'as bien fait !

Moi : Tu as vu le résultat ? Tu veux vraiment faire ça ? Je ne pense pas. Certains gars se sont occuper de mettre Antoine en garde, mais toi, je dois te mettre en garde. C'est dangereux de jouer avec le feu, comme ça. Elles ne doivent pas apprendre que vous couchez ensemble mais... vous devez rompre. Tu dois rompre avec Tiziri si tu continues avec Antoine ou inversement mais ne continue pas à t'accrocher. Ca va ruiner trop de choses. En l'espace d'une journée, j'ai perdu : ma femme, mes filles et mon mariage. Après, je crois que j'ai réussi à sauver les meubles avec mon amant.

Lucas : J'ai pas envie de la faire souffrir.

Moi : C'est si elle l'apprend qu'elle va souffrir. Plus le temps passe et plus vous vous enfoncer dans les mensonges. Plus vous mentez et plus elles souffriront. Les cartes sont entre tes mains.

Auprès d'un autre [Hugo Lloris - Dimitri Payet]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant