Pour l'amour de Caïd

CHAPITRE 3 Un été pas comme les autres

Les week-ends se sont enchaînés les uns derrière les autres. Je venais pratiquement tous les dimanches au ranch pour voir mon beau Caïd et passer du temps avec lui. Mon père était venu monter lui aussi au ranch, lui qui n'avait jamais fait d'équitation, et il aimait bien cela, ce qui m'arrangeait car du coup je n'avais pas à attendre que ce soit Alain qui m'y emmène, de temps en temps mon père était de la partie lui aussi. Il a donc fait la connaissance de Caïd, et il a pu se rendre compte par lui-même de cet amour grandissant entre nous. Mes parents avaient constaté une amélioration dans mon équilibre psychologique, petit à petit je remontais la pente, je m'épanouissais à nouveau, j'avais la joie de vivre, et mes yeux s'enflammaient dès qu'on abordait le sujet ranch et surtout Caïd...

Ma mère aussi était venu plusieurs fois au ranch, elle ne montait pas car elle était trop impressionnée par les chevaux, mais elle aimait bien venir, elle les caressait, et le temps que l'on parte en promenade, elle restait avec la femme d'Henri à papoter en attendant que l'on revienne. Elle s'était prise en sympathie pour Caïd, car elle venait toujours lui faire une caresse, et elle constatait elle aussi ce quelque chose de magique qu'il y avait entre nous.

L'année scolaire touchait à sa fin, les vacances d'été approchaient. Je me faisais une joie de ces vacances, car je me disais que j'allais pouvoir aller voir Caïd plus souvent. En même temps, j'étais stressée à l'idée que le ranch allait tourner à plein régime, avec la saison, et que Caïd allait être monté par pleins de gens. Mais je m'étais faite la promesse d'y passer le plus de temps possible. Sylvie qui habitait à Narbonne-Plage et donc pas très loin du ranch, avait déjà prévu de m'inviter chez elle pendant les vacances pour que l'on profite au maximum d'être ensemble et de profiter un maximum pour monter à cheval.

Je me souviens d'un jour, où je m'étais engueulée avec mes parents, ils m'avaient privé d'aller au ranch, j'étais dans tous mes états ! Je m'étais enfermée dans ma chambre. En début d'après-midi, ma mère m'a appelé.

- Géraldine, on va promener le chien avec papa ! Tu viens avec nous ?

- Non c'est bon, je n'ai pas envie de venir ! Ils m'avaient privé d'aller au ranch je n'avais pas particulièrement envie de passer l'après-midi avec eux !

- Viens ! insistait ma mère. On va se balader vers les plages !

Vers les plages ? Cela n'a fait qu'un tour dans ma tête. Si j'allais avec eux et qu'ils passaient vers le ranch ? Mon cerveau tournait à plein régime. Peut-être que j'aurai la chance d'apercevoir Caïd au loin sur la plage... C'était toujours mieux que rien !

- Ok d'accord j'arrive ! je viens finalement ! Je regardais les photos de mon bébé, pleine d'espoir. Ces photos, je les avais prises un après-midi, où j'avais mitraillé Caïd sur toutes les coutures. Cela m'aidait de les avoir en permanence avec moi. J'en avais placardé sur tout le mur de ma chambre.

On est parti avec le chien dans la voiture, et arrivés à l'intersection de Narbonne-Plage, mon cœur s'est mis à tambouriner dans ma poitrine... Mon père venait de tourner en direction... du ranch ! Ma mère a ri devant mon air éberlué.

- Tu vois que tu as bien fait de venir finalement !

- Oh merci, merci !!! J'en avais les larmes aux yeux.

- Bon, on te laisse au ranch une paire d'heures, on va aller se balader avec le chien et on revient te chercher en fin d'après-midi !

- D'accord à tout à l'heure ! Je les ai embrassé, folle de joie de la surprise qu'ils venaient de me faire !

Trop contente de passer quelques heures au ranch, je suis allée dire bonjour à Henri et sa femme, puis je me suis empressée d'aller voir mon chouchou. Fidèle à lui-même, Caïd m'a hennit quand il m'a vu. Il faisait très chaud, donc il n'y avait pas beaucoup de monde au ranch, les touristes préféraient sûrement profiter de la plage. J'ai demandé à Henri si je pouvais brosser Caïd car il n'était pas encore sellé .