CHAPITRE 4 La fin d'une saison

417 21 2
                                    


Les semaines se sont enchaînées à la vitesse de l'éclair.... Ma vie, mon temps, étaient centrés sur le ranch, sur Caïd. Mon dieu je n'avais jamais ressenti un amour aussi fort. Mais ce cheval était devenu mon havre de paix, ma raison de vivre ! J'essayai d'être là pour lui le plus souvent possible, je pensais Caïd vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

La fin de l'été approchait, Sylvie m'a à nouveau invité à passer quelques jours de plus chez elle, la rentrée des classes serait bientôt là et je savais qu'avec le rythme scolaire je n'aurai plus autant de temps pour être au côté de l'amour de ma vie. Aussi j'ai profité de tout le temps que je pouvais pour être là, présente, avec cet amour qui grandissait de jour en jour...

J'enviai énormément Sylvie pour la chance qu'elle avait d'avoir Apache. Je rêvais moi aussi de pouvoir concrétiser ce rêve, qu'il soit à moi... Mais mon père avait été très clair sur le sujet !

- C'est bien beau de vouloir un cheval, Géraldine ! Il faut trouver un terrain pour l'héberger, lui construire un box, il y a tout un tas de frais, comme la nourriture et le ferrage ! Et je ne te parle même pas des frais vétérinaire !

- Je sais papa ! Mais on parle de Caïd là ! Et un jour quelqu'un va l'acheter et je ne m'en remettrais jamais !

- Un jour viendra ou peut-être tu pourras avoir ton propre cheval, mais là ce n'est pas le moment ! La situation ne le permet pas.

- Je m'en fou d'avoir un autre cheval ! C'est Caïd que je veux !

C'était une discussion sans fin. Mes larmes coulaient de désespoir à chaque fois, la déprime était là, bien installée au fond de mon cœur brisé.

- Mon dieu, je vous en supplie, faites en sorte que jamais personne n'achète Caïd ! Je ne le supporterai pas !

Donc, j'ai continué, persévéré, mais sans succès. L'entreprise de mon père était en train de déposer le bilan, mon père allait se retrouver pour la première fois de sa vie au chômage, et je pouvais comprendre que ce n'était pas le moment d'envisager des frais d'une telle importance.

Et c'est alors qu'un matin, j'ai reçu un coup de téléphone de Sylvie qui m'a glacé le sang !

- Géraldine, il faudrait que tu viennes au ranch ! Corinne, est venue voir Henri, elle envisage d'acheter Caïd !

- Quoi ??? Non !!!!!!! Qui te l'as dit !

- Elle est passée hier au ranch pour faire une ballade, et j'étais là. Je l'ai entendu discuter avec lui, elle lui disait qu'elle pouvait le payer comptant, qu'elle avait un peu travaillé dans l'été, et que ses parents lui donnaient le reste.

- Je comprends mieux pourquoi on ne la voyait presque plus ! Donc elle travaillait, et ses plans c'était d'acheter mon bébé ?

- Je suis sûre qu'elle s'en fout de Caïd ! Mais elle est jalouse de ta relation avec lui ! C'est une fille bourrée de fric, elle obtient tout ce qu'elle veut de ses parents, et vu qu'elle t'a prise en grippe depuis le début, je suis sûre qu'elle fait ça pour te nuire.

- Oh Mon dieu ! Non !!!

Je fond en larmes, le verre d'eau que je tenais à la main m'échappe et s'écrase au sol dans un fracas étourdissant. Ma mère alertée par le bruit, arrive en courant, et me trouve affalée par terre, dans tous mes états. La crise d'angoisse est là, je ne peux plus respirer, j'ai du mal à lui raconter ce qui se passe, elle me prend le téléphone des mains et parle avec Sylvie.

Pour l'amour de CaïdOù les histoires vivent. Découvrez maintenant