chapitre - 1 -

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—  Ariel  —

  Ariel était sorti de chez lui en claquant la porte, dehors il faisait déjà nuit.

Il avait de nouveau failli tout raconter à ses parents et ne voulait surtout pas faire d'erreurs, alors il avait préféré partir, sachant que cela finirait tôt ou tard par arriver. Il ne savait pas vraiment ce qu'il faisait et lorsqu'il se retrouva en plein centre ville a l'entrée d'un bar, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour se décider à entrer dans l'espace aux forts relents d'alcool. L'endroit sentait la transpiration et était plein à craquer, mais c'était exactement ce qu'il lui fallait. Ariel n'était pas d'un naturel très social mais il aimait la compagnie des gens. Il détestait être seul, ses pensées noires le rattrapait et il finissait par y penser.

Le jeune homme prit une place au comptoir, écrasé entre le dos de deux personnes, ayant chacune une personne avec qui parler et ne lui accordant aucune attention. Cela ne lui déplaisait pas. Il commanda une bière et le type au bar le regarda un instant, se demandant s'il devait oui ou non lui demander son âge. Il décida que cela n'en valait apparemment pas le coup puisqu'il finit par déposer un verre devant le brun. Ce dernier s'en saisi, et fit tourner le liquide avant de porter le contenant à ses lèvres. Il aurait aimé ressentir la brûlure de l'alcool dans sa gorge, mais ne senti que les bulles passer. Il se demanda quelle heure il pouvait bien être et chercha dans sa poche son téléphone. Lorsqu'il comprit qu'il l'avait oublié chez lui, Ariel se demanda si le sort ne s'acharnait pas sur lui. Ses parents avaient sûrement essayé de l'appeler mais il s'en foutait, tout ce qu'il voulait, c'était cesser d'y penser. Une main se posa sur son épaule et un frisson lui parcourut le dos, il se retourna pour faire face à un grand blond aux lèvres pulpeuses et aux immenses yeux bleus. Le type était fin mais très grand, il portait un tee-shirt blanc, moulant et saillant sa musculature, qu'Ariel devinait bien dessinée. Ses yeux s'attardèrent un tout petit peu plus qu'ils l'auraient dû et il se demanda si lui aussi l'avait remarqué. Lorsque leur regard se croisèrent, le plus petit eu l'impression de se noyer dans les pupilles bleus de son opposant. On aurait dit un océan. Un océan dans lequel il se perdit. Cela ne dura qu'un instant, mais il eut l'impression que cela avait duré une éternité.

— Bonjour, le salua-t-il.

— Bonsoir en fait. Il doit être 23 heures.

— J'ai pas l'heure.

Un sourire se dessina sur les lèvres du blond alors qu'ils entamaient une discussion, sans queue, ni tête. Pour la première fois depuis des mois, quelqu'un réussit à provoquer le rire du brun et cela lui fit beaucoup de bien. Lorsque le plus âgé passa son corps au dessus d'Ariel pour attraper sa boisson derrière le comptoir, et que l'adolescent se retrouva nez à nez avec les abdominaux saillant de l'Apollon, ses joues se tintèrent de rose et il baissa les yeux.

— Tu ne devrai pas baisser les yeux. Ils sont plus beaux ouverts, surtout quand ils me regardent.

Il avala sa salive, prit son courage à deux mains et releva la tête.

— Je devrai poser mes lèvres sur les tiennes, mais tu risquerais de me frapper, alors je vais y aller.

Ariel se leva, fière de lui et à la fois effrayé. Les réactions d'un garçon n'étaient jamais celles qu'on imagineraient. Le blond dont il ne connaissait pas le nom le lui prouva, lorsqu'il l'embrassa.

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