Chapitre 1: Parfaite!

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     7 décembre, dehors il fait froid mais Raphaël me réchauffe de son mieux en me serrant dans ses bras. Je suis dans la cour de mon lycée avec mes amis Susanne, Alice, Arthur et Érik. On parle tous de ce qu'on veut faire après le bac. Étant  des amis de seconde on est pas dans les même filières. Susanne et moi nous sommes en ES, Alice, Arthur et Érik sont en L et Raphaël en S. Malgré ça on est tous resté proche.
Parlons peu parlons bien, dans deux semaines ce sont les vacances. Enfin! J'ai hâte d'y être. Mon chéri et moi nous nous sommes décidés pour partir trois jours à la neige en amoureux. C'est notre cadeau de Noël.
Je rêve déjà…

La sonnerie retentit, c'est le signe de la reprise des cours. Direction l'histoire-géographie. Ensuite vient ma dernière heure de la journée. C'est un cours de philosophie. J'ai beau apprécier le lycée, la philo c'est d'un ennui! J'ai l'impression que le temps va à reculons.

18h fin des cours, donc retour à la maison. Je me dépêche de rentrer. Quand j'ouvre la porte de chez moi, la première chose que je remarque c'est que tout les médicaments présents entre les murs de cette bâtisse sont posés en tas sur la table à manger. Je m'avance. Au moment au je vais pour prendre une boite de Doliprane j'entends ma mère me crier dessus.

-"Non malheureuse! N'y touche pas!
- Ben pourquoi?
- Je euh… je suis en train de… de les trier!"

Elle semblait chercher une excuse valable, mais je ne suis pas idiote, elle me ment.
Mais bon elle a le droit, après tout mes parents travaillent avec le gouvernement, ils n'ont pas le droit de tout nous dire. Ça a peut-être un rapport. Mais pourquoi ne dit-elle pas simplement que c'est confidentiel. Peu importe!
Je sors de la cuisine et monte dans ma chambre pour faire mes leçons.

Deux heure plus tard je redescends pour aller manger. Je m'installe à ma place et me sers. Un délicieux hachis parmentier.

-"Bon les enfants vous faites attention, il fait froid dehors vous vous couvrez bien d'accord?" Dit mon père
-"Bah bien sûr papa, comme d'habitude. Pourquoi tu t'inquiètes?" Je lui réponds
-"Non, c'est juste que je veux pas que vous soyez malades." Réplique-t-il nerveusement.

Pourquoi sont-ils aussi nerveux concernant la maladie? Mes parents ne s'inquiètent pas autant d'habitude. Je n'aime pas ça. Le repas terminé, je débarrasse la table et remonte dans ma chambre, mais avant que j'ai pu rentrer à l'intérieur, mon frère me tire par le bras et m'entraîne dans sa chambre. Il ferme la porte et se retourne vers moi.

-"Ils ont quoi les parents?" Me questionne-t-il
-"Qu'est-ce que j'en sais.
- Ils m'ont obligé à prendre une dose de vitamine et puis après maman m'a dit de prendre ma température pour être sûr. Ils n'ont pas compris que j'ai plus deux ans mais vingt?!"

Je rigole. Oui, c'est un adulte mais juste physiquement! Bref mes parents sont bizarre mais on ne va pas en faire tout un plat.

-"Je ne sais pas on verra bien si ça leur passe." Lui dis-je
-"Mouais…"

Je sors de sa chambre et rentre dans la mienne. Une boite d'aspirine et le thermomètre attendent gentiment posés sur table de chevet. Ok, j'ai compris… Mes parents commencent à être paranoïaque. Je prépare mes affaires pour les cours de demain et je vais me coucher. Je m'endors rapidement. Un sommeil sans rêves.

Une alarme retentit. Tiens il est actuellement 6h30 et j'ai cours à 10h. Pourquoi je me lève si tôt? C'est simple je vais aller courir. Encore une activité de fille parfaite? Non, je fais ça juste pour me défouler. Je me change, prends mes écouteurs et sors dehors. Je mets la musique et commence à partir vers le parc en trottinant. J'adore courir, je me sens libre, capable de faire ce que je veux. Le petit plus c'est que j'ai une excellente endurance et que je cours très vite, je suis tout le temps première en sport. Je profite de mon élan pour sauter par dessus une barrière. Merci mes trois ans de Parkour.

9h. Je rentre à la maison pour me préparer pour les cours. 9h45 je sors de chez moi et ferme à clé. Je suis souvent seule à la maison, je déteste ça mais bon ce n'est jamais long parce que je finis toujours par aller chez un ami.

La journée va être longue avant le week-end. Je rentre dans l'établissement et me dirige vers ma première heure de cours. Durant la journée je reçois trois contrôles, un dix-huit et deux seize sur vingt. Des notes de fille parfaite? Non, j'ai juste bien travaillé. Durant la pause, avant mes deux dernières heures de cours je croise Raphaël, il me dit qu'il pourra venir à la fête de Kathy. Ah oui c'est génial mon petit copain va enfin rencontrer mon amie de toujours, la première, la meilleure! Kathy! Elle et moi on se ressemble beaucoup, on a le même caractère.
J'embrasse Raphaël et repars en cours pour enfin finir cette journée.

Toutes les semaines se ressemblent, je vais en cours, je fais mes leçons, je cours dehors, je sors en boite avec des potes ou vais à une soirée et je finis ma semaine en sortant avec mon amour en ville, pour nous balader.

La fille parfaite avec une vie parfaite.

Mais les mots "parfait" ou "parfaite" on une fin. Je vous l'ai déjà dit.

SolitudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant