Chapitre 7

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Tout le monde était présent à table. Je reconnus certaines personnes de Lundi dernier, et celles-ci me dévisageaient curieusement. Ça m’énervais, alors comprenez-moi, je lançais de temps à autres des regards assez négatifs. Le petit-déjeuner dura une bonne heure, tout le monde prenait son temps, il était 9h00.

Monsieur la « super-star » finit par pointer le bout de son nez, en pyjama, avec une tête encore en train de dormir. Il salua tout le monde d’un seul geste et vint s’asseoir sur un des tabourets du bar (il séparait la cuisine, de la salle). 

« _Salut Ludmila, bien dormi ? », me dit-il en faisant un effort considérable pour se tenir droit et éveillé.

Après l’incident de la dernière fois, je décidais tout de même de rester courtoise et de m’excuser. Je lui fis le plus beau de mes sourires, ce qui le laissa indifférent.

« _Très bien, merci. Et vous ?

_ Voilà que tu me vouvoies maintenant ? C’est une blague ?

_Non, ça c’est votre métier. Et j’essaie juste d’être polie, vu que l’on n’a pas été présenté dans de bonnes conditions. Je m’excuse également pour Lundi dernier.

_J’adore tes excuses, elles ont l’air …….. Si sincères, ça crève mes yeux, dit-il en baillant.

_ Oublions ça vous voulez bien. Qu’est-ce que je vous sers pour le petit déjeuner ? »

Il mit un temps avant de me répondre. Mais je n’étais pas idiote, j’avais très bien compris qu’il n’allait pas s’en arrêter là. Il était persuadé de ce qu’il avait vu et malheureusement, je peux confirmer qu’il ne délirait pas. Mais pour ma protection, la sienne et celle de tout le monde dans ce bâtiment, il valait mieux qu’il ne sache rien. De toute façon, je comptais ne rien lui dire.

«_ Pour combien de temps es-tu ici ?

_ Franck me teste pendant 3 mois. Si je ne lui conviens pas, je dégage, mais si tout va bien, vous aller devoir me supporter pendant 2 ans.

_ Ah bah oui, je comprends, il faut réaliser les 2 saisons… Ouf, t’inquiète pas, il y aura des coupures entre, des sortes de vacances quoi. Tu penses que tu pourras en profiter aussi ?, me demanda-t-il un peu plus actif et un peu plus souriant.

_ Plus vous vous réveillez, plus vous devenez agréable, ça change dis donc !, fis-je en faisant un demi-sourire. Comment ça profiter ?

_ Parce que je pense que quelques jours au soleil ne te feront pas de mal, regardes-toi, tu es blanche comme un cul ! »

J’étais obligée de faire plus qu’un simple demi-sourire. Quel idiot…

« _ Mais dîtes-moi, votre humour, vous l’avez décroché dans une pochette surprise où… ?

_ Il se peut oui, me fis-il avec un clin d’œil. Mais ça marche, la preuve, je ne remplierai pas les salles si mon humour c’était de la merde !

_ Je confirme. Comme quoi, même les nuls ont une chance de devenir célèbre. Par contre, je peux constater que votre humeur s’améliore. Au faite, dis-je en essuyant mes mains pleines d’eau et de liquide vaisselle, vous ne m’avez toujours pas dit ce que vous vouliez à manger.

_ Donnes moi un bon bol de lait chaud, ça ira. Je vais aller rejoindre les autres et te laisser travailler.

_ Pas de problèmes. »

Son bol à la main, il rejoint la table des 2 jeunes hommes que j’ai vus auparavant. 9h30, tout le monde quitte la salle pour aller se préparer aux différentes tâches de la journée.

Moi aussi, j’ai du pain sur la planche, comme me le disait Laurence tout à l’heure. Mais pour savoir quoi faire exactement, je regarde mon programme, posé sur la porte de ma petite pièce à moi. Oui je sais, c’est super j’ai le droit à une petite chambre pour moi, pour y mettre quelques affaires. Ça m’évitera de rentrer chez moi tous les soirs. Enfin, ce n’est pas que c’est chiant, mais j’aimerais éviter que tout le monde me voit marcher à 100 à l’heure quoi. Et 30 min à pied, à la vitesse des humains, ce n’est juste pas possible. 

Humains, pourquoi êtes-vous si attirants? (avec Kev' Adams)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant