Chapitre 15

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Me voilà bien… Enfin, je dis ça, mais rien n’est perdu. J’ai confiance en moi et mon pouvoir a apparemment bien fonctionné sur lui. Alors il n’y a aucun risque qu’il se souvienne de tout.Mais pourquoi me fixe-t-il comme ça ? Ça devient pesant… 

«_ Qu’est-ce qu’il y a Kevin ? J’ai un bouton sur le nez ?, dis-je en plaçant une mèche derrière mon oreille.

_ Je n’arrive pas à te comprendre Ludmila.

_ Mais enfin, qu’est-ce que vous me racontez… Vous vous cassez la tête plus qu’elle ne l’est en ce moment. 

_ Je suis sérieux ! Pourquoi tu es comme ça avec moi ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? »

Le ton commençait à monter. Je ne pouvais pas répondre à ses questions, non pas pour conserver mon secret mais parce que moi-même je ne connaissais pas la réponse. C’est vrai, que signifie mon comportement envers lui ?

Je l’avoue, je n’ai jamais ressenti ce genre de chose avec des humains, et surtout lui. On parle de quoi là ? De sentiments ? Non, jamais de la vie. Ce n’est qu’un pauvre humain, qui finira sûrement dans mon ventre vu comment c’est parti… ou dans celui d’Anastasia. Je l’ai encore surprise à m’épier ces temps-ci.

Enfin, je ne pouvais rien lui dire.

«_ Vous m’excuserez, j’ai le dîner à préparer.

_ Tu pourrais m’apporter quelque chose ? Je ne pense pas pouvoir me lever encore…

_ Ce n’est pas ce que j’ai pu constater il y a un instant, depuis la cour. Mais c’est d’accord. Vous avez de la chance, c’est pizza maison ce soir, fis-je avec un clin d’œil, en me levant. »

Quel idiot, non mais la discrétion ça fait 10 avec lui…

POV KEVIN

Quel idiot, non mais franchement, la discrétion et moi ça fait 10…

Elle se leva en me donnant une tape sur l’épaule et sorti de la pièce. Elle vient de me faire ultra mal, croyez-moi, je ne sais pas d’où vient cette force. Evidemment, j’ai préféré exprimer ma douleur avec des cris sourds, sans qu’elle me voie. Mais là, demain c’est sûr j’aurais un hématome…

Une bonne demi-heure plus tard, Ludmila revint avec une énorme assiette, contenant une énorme pizza garnie à souhait, toute fumante et recouverte d’une bonne couche de fromage fondu. J’en avais l’eau à la bouche !

«_ Dis-moi, c’est toi qui l’a faite ?

_ Bien sûr ! La pâte et la sauce tomate sont maison. Je me suis doutée que vous auriez faim après tout ce temps sans avaler quelque chose, vous qui êtes un gros mangeur, alors je vous en fait une grosse pour vous tout seul, me dit-elle en la posant sur la table de chevet avec une fourchette, un couteau et un verre d’eau.

_ C’est très gentil de ta part, merci beaucoup. De l’eau ?!

_ Les boissons sucrées et gazeuses sont pas très conseillées… Mais je peux vous ramener un jus de fruit frais de ce midi.

_ Non, ça ira merci. Ca à l’air super bon !

_ Je vais vous laissez manger en paix alors. Je dois m’occuper du diner pour les autres maintenant. Bon appétit, tâchez de pas vous étouffer avec votre fourchette ou d’avaler une olive de travers, me dit-elle avec un clin d’œil et un sourire ravageur.

_ Tu me prends vraiment pour un abruti de première ! Mais merci Ludmila. »

Elle sortit de ma chambre. La pizza était vraiment excellente et je la mangeai goulument. 30 minutes passèrent et je m’endormis aussitôt, le ventre plein.

Soudain, un gros bruit me sortit de mon sommeil. Il était 3h40 du matin. Je ne sais pourquoi, mais mon regard se dirigea vers la fenêtre de ma chambre et je vis une silhouette courir vivement dans la cour. Honnêtement, j’ai eu un frisson de peur. Je pensais qu’il s’agissait d’un paparazzi (eh oui, je vous rappelle que je suis quand même une jeune star) ou bien pire, un voleur.

Assez affaibli, je sortis tel un malade sortant de l’hôpital avec ma chemise de nuit dans le plus grand silence. Il faisait très sombre dehors mais quelques lampadaires étaient allumé et pouvaient éclairer suffisamment notre énorme jardin, derrière la petite cour.

Humains, pourquoi êtes-vous si attirants? (avec Kev' Adams)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant