Humains, pourquoi êtes-vous si attirants? (avec Kev' Adams)

Chapitre 9

(Toc-Toc-Toc)

 «_Entre Ludmila ! »

J’ouvris. On n’aurait vraiment pas cru que c'était le bureau du patron, je vous jure... Vous auriez vu le bordel... Bref, je pris un siège et m’assis face à lui, de façon très détendue et très sereine.

« _Fais pas attention au bazar, je n’ai pas eu le temps de ranger. Alors… j’en étais où…Non mais c’est pas possible ?! Il est 8h00 précises ! Tu es trop ponctuelle pour être vraie, je rêve !

_Si tu veux, je peux arriver avec 15 minutes de retard, dis-je avec un sourire en coin.

_Non mais je plaisante. C’est parfait et tu es parfaite. Je ne vois même pas pourquoi je te retiendrai plus longtemps. Ton travail ici m’a été très précieux et je compte bien te garder dans la famille durant les 2 ans prévus dans le contrat ! Félicitations Ludmila, tu es vraiment formidable ! Signe ici je te prie pour officialiser le tout.», dit-il en se levant et en me tendant les feuilles.

J’étais contente. Pas surprise, mais contente. Il vint même me faire la bise, soit disant que ça fait plus « jeun’s ».

Je commençais à m’attacher à cette personne ainsi qu’aux autres acteurs. Au faite, je n’ai pas cordialement présenté ceux que je croise tous les jours. Laurence et Syrielle bien sûr, Guy (le père dans SODA), Gaël et William (amis de Kev’ Adams dans la série), Lucie et Louise (Jenna et Stéphanie), Solange et Alika (proviseur et mère de William dans la série). Les autres, je les vois moins, mais il m’arrive de les croiser quand je passe devant les studios. Tous les autres sont les réalisateurs, caméraman, coiffeuses, maquilleuses etc.

Durant ces trois mois, j’ai côtoyé ces personnes et apprit à les connaitre un peu plus chaque jours. Il se trouve que ce sont des personnes sympathiques et très accueillantes. Très ouvertes aussi en ce qui concerne les dames. 

A chaque fois que je croise Lucie et Louise, celles-ci me demandent de leur montrer mes achats maquillages et vestimentaires, je leur laisse même essayer pour qu’elles puissent les acheter à leur tour. Alors du coup, quelques fois, on porte le même T-shirt ou le même jean. C’est assez drôle, je le prends bien. Gaël et William aiment blaguer et sont très gentils eux aussi. Ils viennent souvent me voir dans ma chambre quand ils font des pauses et préfèrent manger en ma compagnie, face à moi au bar, le midi et même le soir. Quant à Kev’ Adams, comme je vous l’ai dit plus haut, nos relations sont compliquées, mais plutôt simples à vivre.

Je pense que celle qui m’apprécie le plus, c’est Syrielle. J’ai vraiment créé un lien avec cette petite et je ne sais pas ce que je lui ai fait pour qu’elle m’aime autant ! Elle passe toujours le soir pour me dire bonne nuit, et souvent ça finit en parlote jusqu’à pas d’heures. Moi je m’en fiche, je ne dors pas, mais quand c’est elle qui tient plus, j'aime bien la prendre dans mes bras et l'ammener au lit. 

Je trouve ça fascinant de regarder un humain dormir. Il parait encore plus impuissant. Un coup de dent mortel et il n’a même pas le temps de se rendre compte qu’il est en train de mourir. Quelle excitation…

«_Dis-moi Lulu, (ce surnom est ridicule, on est d’accord) je peux te parler un peu plus sérieusement maintenant ? Enfaite, je compte te garder encore un peu durant ce rendez-vous. »

Franck prit son air sérieux, très crédible et s’assit derrière son bureau avec les mains collées comme lors d’une prière.

«_ J’aimerai que tu répondes à mes questions le plus honnêtement possible.

_Bien sûr, je ne t’ai jamais menti il me semble.

_ Sais-tu chanter ? »

Euh…. C’est quoi ces questions ? Il se fiche de moi où… ?

«_Oui. Qu’est-ce que cela à d’important ?

_Dans tous les styles ? Aigu et grave ? »

Pour ne pas le froisser, je ne voulais pas paraitre impolie. Alors, je répondis à ses questions sans protester.

«_Oui, je peux interpréter des chansons de styles différents.

_Très bien. Quelles danses sais-tu maitriser ?

_Salsa, orientale, tango, valse, tribale, classique et d’autres un peu plus relâchées.

_Je vois… Tu joues d’un instrument ?

_Guitare, batterie, violon, flûte, basse.”

Une sonnerie retentit. Franck regarda son téléphone, envoya un message assez bref et le rangea dans sa poche. Il me regarda à nouveau et me posa une question tout à fait hors-sujet aux précédentes. Je commençais à de moins en moins comprendre ce qu’il voulait de moi.

«_ Comment ça se passe avec Kev’ ?

_Comment ça ?, lui demandai-je, assez suspicieuse.

_J’ai l’impression que ça ne va pas fort… Vous ne vous attendez pas très bien d’après ce que je vois et d'après ce que l'on me raconte par-ci par-là... Que se passe-t-il ?