{Chapitre 52}

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-Maman.
 
La bonne femme était toujours accrochée affectueusement à moi lorsqu'Harry se décida à avancer vers nous.

-Maman, gémit-il presque, apparemment un peu embarrassé par l'assaut étonnant de sa mère sur moi.

Notre étreinte fut coupée courte lorsque ses bras furent contraints de se détacher des miens. Elle courba légèrement les lèvres, tamponnant ses yeux avec un mouchoir.

Je gloussai en entendant le rire de la plus jeune des deux femmes. Ses cheveux blonds dansèrent légèrement autour de son visage lorsqu'elle se pencha pour me regarder m'amuser de la situation.

Ses yeux me révélèrent son identité immédiatement, le même vert hypnotisant qu'Harry détenait. Jess. Ça ne pouvait être qu'elle.

Mon hypothèse fut bientôt confirmée:

-Bo, je te présente ma maman, Kathy et ma sœur, Jess, m'indiqua Harry, désignant respectueusement les deux jeunes femmes du doigt. Je ne savais pas que vous deviez passer.

Le ton ferme qu'il utilisait me signala qu'il était quelque peu agacé. Connaissant Harry, il aurait préféré arranger une rencontre formelle plutôt que l'on y soit forcés.

Mais ça ne me dérangeait pas le moins du monde, j'étais heureuse de les rencontrer; enfin.

-On était dans le coin.
-C'est un plaisir de vous rencontrer, souris-je à l'adresse des deux parentes d'Harry.
-Pour nous aussi, ma chérie.

On resta tous silencieux un moment, le bras d'Harry voyageant pour s'envelopper autour de ma taille, ses doigts me caressant imperceptiblement pour essayer de me décontracter.

Deux paires d'yeux nous fixaient intensément, souriant à la tendresse que l'on s'échangeait.

Leurs regards curieux me poussèrent à supposer qu'elles n'étaient pas habituées à voir ce côté-là d'Harry. Je me demandais même si elles l'avaient déjà vu avec une fille tout court.

-Vous êtes toujours en pyjama, constata posément la maman d'Harry, la peau autour de ses yeux se plissant lorsqu'elle esquissa un large sourire.

Je le sentis presser ma hanche, taquin, me rapprochant encore plus de lui - si c'était possible.

-On vient juste de se réveiller, maman.
-Il est bientôt midi, mon chéri.

C'était une mère qui s'inquiétait et se préoccupait de son fils, peut-être excessivement dû au fait qu'elle n'ait pas pu être là pour le faire les trois dernières années.

Ça avait dû être difficile pour chacun d'eux de s'adapter à la situation actuelle, un bond dans le futur; manquant l'éducation d'Harry et son apparition dans le monde des jeunes adultes.

Ce n'était pas un abandon pour autant, mais le choix d'Harry de quitter la vie de ses proches.

Avant que quelqu'un d'autre ne reprenne la parole, une voix amusée s'exclama:

-Ils étaient probablement en train de faire quelque chose de bien plus amusant que dormir cette nuit, roucoula Jess en étouffant un rire mélodieux derrière sa main.

Mon visage entier s'enflamma, une palette de rose pétant le repeignant, tandis que soudain, le torse d'Harry fut le centre d'attention de tous.

Le suçon que je lui avais fait pendant nos ébats passionnels semblaient encore plus proéminent sous la lumière du jour.

Ce moment d'embarras fit naître la pensée de ma propre mère découvrant les marques que j'avais déposées sur le corps d'Harry.

C'était la première et unique impression que je devais donner à la famille de mon amoureux et nous venions à peine de sortir du lit, après une nuit agitée sous la couette.

Do I Frighten You ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant