Do I Frighten You ?

{Chapitre 29}

 

-Allons sur la grande roue, dis-je joyeusement en agrippant la grande main d'Harry dans la mienne.

J'essayai de nous y entraîner, mais il se tenait rigide et stoïque, restant figé sur place, la tête inclinée vers le sommet de la roue en question.

Les jeunes enfants qui y étaient semblaient heureux et appelaient leurs parents, qui les regardaient d'en bas, à même que des éclats de rire fusaient dans les airs.

-Qu'est-ce qui n'va pas?, demandai-je.

-T'es sûre que tu ne veux pas aller faire quelque chose d'autre?, lança Harry en regardant autour de nous.

Il remua nerveusement sur ses pieds, inconfortable, en m'affligeant un regard intense et ampli de sens.

Une lueur, que je n'avais jamais vue auparavant, brillait dans ses yeux.

Je lui souris gentiment pour le rassurer sans même émettre un seul mot, tandis qu'il se contentait de me fixer avec méfiance en retour.

-Tu as peur du vide, Harry?, j'insistai.

Sa mâchoire se crispa immédiatement.

-Non, je n'ai pas peur, protesta-t-il. Je ne suis pas à l'aise avec le fait d'être si loin du sol, grommela-t-il en désignant la grande roue du doigt.

Je ne pouvais pas m'empêcher de rire, mais je redevins rapidement tranquille en regardant à nouveau le magnifique garçon qui se tenait en face de moi.

-Bo, me mit Harry en garde, sévèrement.

-C'est bon, j'y vais seule.

Je commençai à m'éloigner, faisant la queue derrière la ligne de personnes qui attendaient leur tour elles-aussi, avant d'entendre Harry pousser un soupir exaspéré.

Je jetai instinctivement un œil vers lui, découvrant sa mâchoire serrée qui déformait encore ses traits à la perfection.

-Non, répondit-il hâtivement.

Je le regardai soupirer lourdement tout en fermant les yeux quelques secondes.

-Tu n'y vas pas seule.

Parfois, son caractère sur-protecteur se révèlait être bien pratique.

Il m'observa attentivement alors que, prise de joie, j'agrippai ses épaules tendrement, debout sur la pointe des pieds.

-Ne t'inquiète pas. Je te prendrai la main, si tu veux, murmurai-je.

-Ugh, arrête de me materner, se plaignit-il, m'arrachant un rire.

***

-Pire attraction de tous les temps, grogna Harry.

-Tu aurais peut-être apprécié si tu n'avais pas passé tout ton temps à fermer les yeux. La vue était incroyable, souris-je.

Je refusai soudainement d'écouter sa plainte se poursuivre, quelque chose d'autre attirant mon regard, juste derrière Harry.

-Viens, m'enquis-je en saisissant sa main.

Après de courtes foulées, nous nous immobilisâmes brusquement devant un stand, plein de petites attractions.

-Cette tortue est à moi, fis-je en ciblant mon attention sur la peluche.

Harry riait alors qu'il remit quelques jetons à l'homme préposé au jeu devant nous.