Chapitre 23 : They are broken

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{Gala}

Je me retourne pour faire face à quelqu'un dont je ne m'attendais pas à voir, surtout ici.

Mais putain que fait-il là ?

Le grand bouclé leva la tête vers moi, ces yeux vitreux croisèrent mon regard et instinctivement je pouvais apercevoir l'incompréhension dans le siens. Il semblait avoir pleurait nuit et jour, ces yeux étaient rouges, luisants, mais que peut-il bien faire ici ?

Je restais là, bouche bée devant lui, ne sachant pas quoi dire ou même quoi faire, lui me regardait avec pleins de tristesse mais une lueur d'espoir était visible dans son regard.

- Ga.. Gala ? Dit-il doucement.

Je le regardais dans les yeux, dans ces beaux yeux verts, et tout les souvenirs de cette soirée me revinrent en mémoire, les voix se bousculèrent dans ma tête, les images aussi, je commençais à y voir noir et à m'y perdre.

Tu es ridicule !

Il se moque de toi !

Il s'est foutu de toi !

Tu es ignoble, tu devrais te cacher !

Il se réjouissait de ta mort !

Qu'est-ce que tu fais encore ici ?

Tu fais du mal À TOUT LE MONDE !

Dégage !

Dégage !

Dégage !

Dégage !

Les voix, encore ces voix, ça hurle dans ma tête, je peux les entendre crier, non stop, s'il vous plaît stop !

Mon regard était ailleurs, mes yeux tremblaient et regardaient dans toute les directions, ma respiration commençait à s'accélérait, il faut que ça s'arrête ! Mes mains vinrent agrippait ma tête tandis que je bafouillais quelque chose d'incompréhensible de mon côté.

DÉGAGE !

- Stop ! Dis-je d'une petite voix.

Je pris la fuite en courant, il faut que je me cache, il faut que je parte, il, il n'aurait pas dû être ici !

Je courais, courais le plus vite que je pouvais, je tournais à gauche puis à droite, je pris les escaliers et montais les marches aussi vite que possible, j'étais partie tellement vite que j'eus à peine pu entendre Harry crier mon nom, arrivé au troisième étage, j'enfonçai la porte et courus jusqu'à ma chambre, j'ouvris la porte, la fermai aussitôt et je me laissais glisser le long de celle-ci, la tête dans mes genoux.

Mais qu'est-ce qu'il ne va pas chez moi bon sang ?

Je n'en peux plus, je ne comprends pas, je n'ai rien demandé de tout ça, pourquoi ils ne m'ont pas laissé mettre fin à ces voix ? Pourquoi ils ne m'ont pas laissé en finir avec moi-même ?

- JE ME HAIS ! Hurlais-je de toute mon âme dans la pièce que j'occupai. Je me hais... Dis-je faiblement en sanglotant.

Quand est-ce que cela va enfin finir ? J'étais mélangée entre haine et colère, tristesse et peur, ces sentiments étaient insupportables, je soulevai la manche de mon bras droit, qui lui était seulement couvert de diverses coupures et cicatrices, je passais mon doigt doucement sur chacune d'elles, les admirant attentivement, malgré tout, je les aimais ces blessures, je les aimais car je savais qu'elles seraient constamment là pour me rappeler à quel point je suis un échec, un débris, pour me rappeler que cette haine et cette souffrance et encrée en moi car je la mérite, que j'ai ce que je mérite.

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