Chapitre 46

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Le reste de la ballade fut monotone. 
Je voyais bien que Samuel Bernard m'évitais soigneusement, ce qui me désola. Je restais donc aux côtés d'Allison jusqu'à la fin de la promenade, l'observant s'émerveiller au sujet de la beauté des feuilles ou bien encore de l'apparition d'un animal. 

Lorsque ce fut terminé, on nous déposa devant chez nous avec une nouvelle invitation a un dîner. Je n'osais pas refuser en croisant le regard insistant de ma voisine. 

-Ils sont gentils hein ? Me dit calmement Allison, le regard dans la vide. 

-C'est vrai, mais un peu insistant quand même. 

-Mmm.. Moi je les trouves gentils, dit-elle en regardant ses pieds. 

Je souris et lui caressais les cheveux tendrement. 

-Qu'est-ce que tu veux manger a midi ? Demandais-je. 

-Comme tu veux, dit-elle 'un air absent. 

J'hochais la tête et lui fit signe d'entrer dans la maison, ce qu'elle fit sans hésiter. Je posais mes affaires et allait dans la cuisine avant de commencer a faire cuire des pâtes, le plat préféré de ma sœur. 

-Reeve, dit-elle soudain, brisant le silence. 

-Oui ? 

-Tu sais, j'ai pas peur que maman meurt. 

Je m'arrêtais et me retournais, l'observant avec attention. 

(Reeve) 

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(Reeve) 

-Pourquoi tu dit ça ? 

-J'ai parlé a mon amie, tu sais, Ruth. 

Je cherchais rapidement dans ma mémoire et l'image d'une petite fille timide aux cheveux châtains foncés me revint en tête. 

-Et qu'est-ce qu'elle t'a dit ? Demandais-je en m'approchant de ma sœur. 

-Elle m'a raconté les histoires de quand son papa est mort, dit-elle calmement. 

Je restais muet, incapable de savoir quoi répondre. Au lieu de tenter de trouver une réponse, je me mit accroupis devant Allison, afin d'être a sa hauteur. 

-Elle m'a dit qu'au début elle était triste, mais après sa maman lui a expliqué que c'était la vie et que dans la vie les gens ils meurent. C'est vrai non ? 

Je la regardais, les yeux écarquillés, ne sachant pas quoi répondre. Je n'osais pas lui avouer la dure vérité, l'impitoyable loi de la nature qui condamnais tout ce qui existait a dépérir un jour ou l'autre. Comment exposer une si dure réalité a une enfant si jeune ? 

-S'il te plais Reeve, me ment pas. J'aime pas les adultes parce qu'ils mentent tout le temps. Quand je parle de maman, Monsieur Sam arrête pas de mentir. 

-Il dit ce genre de choses pour ne pas te blesser, pour te protéger...

Je baissais les yeux, ne sachant pas quoi rajouter de plus. 

Pepper (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant