-Putain, je comprends pas ce mec je le haïssait ! M'écriais-je.
Théo me regarda avec un sourire en coin.
-Il m'énerve avec ses grands airs et ses fringues excentriques, et pis je déteste la manière dont il me fixe dans les yeux...
-Pourquoi ? Dem...
Je m'écartais de lui, reprenant mon souffle. Elijah me regardais intensément, les yeux écarquillés et je compris qu'il avais peur de ma réaction. Je reprit mon souffle et tentais de faire un sourire timide. Il soupira légèrement et passa sa main dans les cheveux, comme soulagé.
-J'ai cru que t'allais encore t'enfuir comme une mauviette ! Dit-il avec un sourire malicieux.
Je grognais et lui fit un doigt d'honneur.
-Tu viens de pourrir l'ambiance, Elijah Elder.
Il sourit et haussa les épaules.
-Pour une fois que c'est pas moi !
Avant que je ne puisse répondre, il s'approcha de son lit et se jeta dessus. Je me passais la main dans les cheveux, puis fit de même. Il parut légèrement surpris mais ne dit rien. Je reculais et posais mon dos et ma tête contre le mur, fixant le plafond. Toute sa chambre sentais le poivre et je devais avouer que l'odeur n'étais pas désagréable. Elijah se coucha et prit son portable, puis mit de la musique.
-Attends, mais c'est Asking Alexandria ! M'exclamais-je.
-Ouai ! Dit-il en souriant, tournant sa tête dans ma direction.
Je lui fit un sourire et nous nous observâmes pendant quelques secondes. Je baissais les yeux en rougissant et j'entendis son petit rire discret. Je prit mon portable, observant l'heure. Il était une heure et je commençais a ressentir la faim.
-J'ai faim, déclarais-je. J'veux y aller.
Elijah se retourna vers moi et je remarquais a quel point il avais l'air innocent. Personne ne pourrais croire qu'il me faisait chanter avec son histoire de photos.
-Ça te dit de venir au restaurant avec moi ?
-Non, répondis-je.
-Tu n'as pas vraiment le choix en fait.
Je m'empêchais de sourire et croisais les bras en évitant son regard. Elijah se leva de son lit et enfila une veste noire, avant de me suivre hors de sa chambre. Je marchais dans le grand salon vide en écoutant les pas du jeune homme derrière moi.
-Grouille j'ai faim ! Lançais-je tandis qu'il fermais la porte.
-T'es un vrai gamin, toi en fait, dit-il en plaçant ses clefs dans sa poche.
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-Nan mais regardez-moi qui parle ! Répondis-je.
Il éclata d'un rire cristallin, puis s'avança vers moi avec des yeux brillants.
-T'es tellement susceptible et en plus tu as peur du regard des autres.
-La ferme, répondis-je sèchement. Tu racontes que des conneries.
