Chapitre 7

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-Allez Ju je t'en pris. Viens à Paris avec moi ça va être cool.

Je lançais un regard noir à mon frère tout en faisant une traction de plus sur la barre puis finis par la lâcher pour que mes pieds touchent le sol, d'un geste vif j'essuyais mon front, plein de sueur, et je ramassais la serviette que j'avais posée au sol au préalable pour masser les épaules avec.

-Hors de question que je retourne là bas Rob.
-Je t'en pris, il va y avoir une soirée et j'ai besoin d'être accompagné.
-Demande à Anna, comment tu faisais quand j'étais pas là ?
-Le problème c'est qu'elle va voir ses parents cette semaine là, soupira-t-il.

Je tentais de garder mon sang froid et de ne pas me laisser prendre par les jolis yeux bleus de mon frère.

-Je veux plus retourner à Paris Rob, je suis désolée mais c'est non.

Il soupira à nouveau et haussa les épaules un peu déçu, mais je savais qu'il allait continuer à me saouler avec ce voyage tant que je n'aurais pas accepté. Cependant je n'étais pas prête de céder à ses besoins, hors de question que je retourne dans cette ville. Le brun s'approcha alors doucement de moi et attrapa mes mains un sourire au coin de ses lèvres.

-On passera un peu de temps ensemble comme ça. Puis tu pourras faire visiter Paris à ton frère, c'est pas génial ça ?
-Non c'est pas génial Rob. J'ai pas envie de retourner là bas.
-Bon va prendre une douche et on en reparle.

Je lui glissa une tape derrière le crâne pour sa réflexion faisant allusion à mon odeur après une bonne heure de sport et, ne voulant pas prolonger notre conversation, me précipitais en dehors de la salle de sport de mon frère pour aller chercher des vêtements propre dans ma chambre puis je me mis rapidement sous la douche.

En revenant dans ma chambre, une dizaine de minutes plus tard, je trouvais mon frère assis sur le lit que, quelques semaines plus tôt je partageais avec lui, les yeux rivés sur son portable, alors je me laissais tomber à côté de lui, laissant trainer mes cheveux humides sur lui ce qui me valu un regard noir. Lorsqu'il remarqua que je levais les yeux au ciel à cause de son geste, il rigola et déposa un baiser sur mon front tout en me serrant dans ses bras.

-Tu as réfléchi pour Paris ?
-J'en ai pas besoin, la réponse est non.
-Tu veux pas montrer au monde que tu vas mieux un peu ? Prouver aux gens que tu es forte, que le passé est passé.
-Je m'en fou de ce que pensent les gens, ils m'ont déjà oublié, ça fait deux ans que je suis plus avec Kevin, j'existe plus depuis.
-Détrompe toi justement, avant hier encore tu faisais la Une des journaux avec une photo où on te voyait avec Thiago.

Je soupirais et me laissais tomber sur le dos pour observer le plafond blanchâtre une dizaine de secondes.

-Quand tu entres dans ce monde t'en ressors pas Julia.
-Malheureusement.

Il me sourit, d'un sourire franc et réconfortant, puis serra fortement ma main afin de me rassurer un peu plus. Comme le ferait n'importe quel grand frère.

-Mais ça ne change rien au fait que je ne veux pas aller à Paris. 
-Je t'aime mais qu'est ce que tu es chiante.

D'un coup de pied bien ajusté je tapais juste au dessus du bassin de Robert pour le pousser un peu suite à sa remarque, ironique, mais tout de même mauvaise.

-Tu me dis non à moi parce que je suis ton frère mais tu vas voir que je vais te prendre par les sentiments via une autre personne.
-J'ai hâte de voir ça ! m'exclamais-je en rigolant.

Pris, soudainement, d'une excellente idée apparement, le grand brun se leva, me salua d'un geste de main et quitta la chambre, puis l'appartement d'un pas vif, me laissant sur le cul. Je ne fis, cependant, pas attention à ça longtemps, préférant attraper mon portable pour regarder les réseaux sociaux mais également vérifier ma boîte mail, attendant la réponse d'un CV que j'avais envoyé quelques jours auparavant, mais je n'avais toujours rien. Assez désespérée de vivre sous l'un des appartements de mon frère dont il payait tous le loyer je laissais glisser mon téléphone à mes côtés pour soupirer fortement mais rapidement mon téléphone vibra alors je l'attrapais en regardant qui m'appelait et comme, la plupart du temps ses derniers jours, il s'agissait de Thiago. À peine j'avais voulu le saluer qu'il m'avait coupé la parole.

PSG // Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant