Chapitre 65 : deuxième partie

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-J'en peux plus, ça fait trop mal Carol.

La jolie blonde me lança un sourire éclatant pour m'encourager tout en caressant mon front, assise sur sa chaise depuis près d'une heure. Je n'en pouvais plus, j'étais maintenant sur les nerfs, je me posais des milliers de questions en souhaitant que tout se passe pour le mieux. J'attendais ça depuis tellement de temps, c'était arrivé tellement vite, et maintenant j'étais là, dans ma chambre d'hôpital, prête à accoucher. Ça me semblait dingue. J'avais du mal à y croire. L'endroit était assez spacieux, tout blanc, avec une vitre énorme par laquelle on pouvait observer tout Londres. Comme quoi être la copine de Kevin et attendre son bébé présentait quelques avantages. Une sage femme faisait des allers-retours incessants et a chaque fois elle me disait que tout était parfait, et tout était parfait en effet. Tout sauf l'arrivée de Kevin qui se faisait tardive. Je commençais à me demander s'il m'avait oublié, il était peut-être dans les embouteillages. Ça m'inquiétait de ne pas le voir arriver.

Heureusement mon amie me rassurait, elle lui avait envoyé quelques messages où il lui assurait qu'il était en route pour que j'arrête de m'inquiète et ça avait marché. Après ça nous étions restées de longues minutes sans parler, pas un seul mot, je me concentrais sur mes contractions qui étaient de plus en plus douloureuses. Je ne pouvais m'empêcher de me réjouir malgré tout, j'avais tellement hâte que j'étais surexcitée. Enfait il y avait un mélange d'émotion trop intense pour que je puisse le décrire. Carol n'arrêtait pas de sourire également, elle qui avait déjà vécu ce moment elle devait y repenser. À l'instant où j'avais ouvert la bouche pour enfin commencer une discussion la porte s'était ouverte, je n'y avais pas plus fait attention en pensant que c'était une sage-femme mais ma voix que j'entendis me rendit plus heureuse que jamais :

-Cache ta joie de me voir surtout !

J'avais relevé les yeux vers mon blond préféré alors que le sourire sur mes lèvres s'étira. La brésilienne s'était faite discrète pour quitter la pièce, en se disant que ce moment n'appartenait qu'aux futurs parents. Le bel allemand avait prit sa place sur le siège, il avait attrapé ma main et s'était également mit à sourire sans pouvoir s'arrêter.

-Cette fois c'est pour de vrai ?

Les mots ne sortaient même pas, j'avais simplement hoché la tête pour acquieser et fou de joie il s'était penché pour m'embrasser. J'étais tellement soulagée qu'il soit enfin là que je n'arrivais pas à le lâcher du regard, je l'avais longuement observé, alors qu'il faisait de même, m'attardant sur chacun des traits de son visage parfait. Il avait fini par lâcher la main pour poser la sienne sur mon ventre énorme, je le regardais faire amoureuse de son geste. Il était tellement fière, ça se voyait dans son regard, tellement fière de son fils qui allait enfin arriver. On n'osait même pas parler, par peur de briser la magie de ce moment.

Les minutes avaient passé, les heures aussi et était venu le moment d'aller en salle de travail. J'étais sur mon lit, en panique, face à ma sage-femme. J'avais envie de pleurer, de douleur, de peur, d'impatience. Lorsque Kevin était arrivé ça m'avait un peu soulagé, il avait prit place à mes côtés très vite. Seulement je n'osais pas le regarder pour me concentrer uniquement sur le bébé. J'avais peur de rater quelque chose, de ne pas réussir. Je regardais l'observation autour de moi sans rien pouvoir contrôler, ça ne me plaisait pas. Heureusement la présence du blond m'aidait à aller mieux rien que par le fait qu'il me tenait la main. J'étais déjà en sueur, les joues rouges et brûlantes.

-Quand tu as mal sers ma main bébé.

Sans le vouloir je lui avais jeté un regard noir pour son aide inutile. Le pauvre, il tentait de m'aider du mieux possible. En écoutant son conseil j'avais donc serré sa main chaque fois que ça me paraissait nécessaire pendant cette attente interminable.

-On vas y aller mademoiselle.

***

Dans un dernier souffle j'avais tout cessé, j'avais arrêté de pousser, de bouger, j'étais tombée lasse, fatiguée. Pourquoi ? Le bébé venait de laisser échapper ses tous premiers pleurs. La sensation que j'avais ressenti en l'entendant avait été indescriptible. J'avais tourné la tête vers le médecin qui tenait mon garçon dans ses bras, puis vers Kevin qui était radieux. Il avait d'ailleurs déposé un baiser sur ma tempe juste avant de se lever qu'on me présente le bébé. Il était tellement petit, tellement beau, lorsqu'on le posa contre ma poitrine j'avais senti mon cœur s'emballer, je l'avais regardé, admiré, qu'est ce qu'il était beau, je ne cessais de me le répéter. J'étais éblouie devant lui. Et le contact de sa peau contre la mienne, j'avais envie de pleurer, de joie. De hurler tant j'étais heureuse. J'avais attrapé sa petite main dans la mienne en chuchotant des mots d'amour sans même m'en rendre compte. Une larme roula sur ma joue, Kevin l'essuya, je lui avais alors lancé un regard, il souriait, les larmes aux yeux également, en nous regardant. J'étais tellement heureuse de lui avoir fait ce cadeau.

Malheureusement ce moment fût de courte durée, un médecin s'excusa et attrapa le bébé pour aller le nettoyer et vérifier que tout aller bien. Kevin avait suivi alors que je restais seule, sur mon lit, en attendant patiemment sans me rendre compte de ce qui venait de se passer ce 23 novembre à Londres. Alek était enfin là, il était tant attendu. J'eus le temps de reprendre mes esprits au calme pendant de longues minutes alors que tout le monde s'activait de l'autre côté du mur.

***

Revenue dans ma chambre je ne cessais d'admirer mon petit garçon, lui aussi dans son lit à quelques mètres de moi. Kevin était à côté de lui, debout, il caressait ses petites joues, sa main, ses pieds alors qu'il dormait paisiblement. J'étais comblée d'avoir cette vision là, je n'arrivais toujours pas à y croire, c'était plus beau que n'importe lequel de mes rêve. Nous n'avions pas beaucoup discuté​, pour profiter au maximum. C'est pour cette raison que j'avais était étonnée de le voir prendre le petit blond entre ses bras pour venir s'assoir à côté de moi sur le lit. Il l'avait déposé contre moi et je l'avais doucement serré. Il était à croquer, le plus beau des bébés. J'étais définitivement sous son charme.

-Il est enfin là, déclara Kevin.
-J'arrive pas à y croire.
-Tu m'as fais le plus beau bébé au monde Ju.

Pour accompagner des paroles il m'avait embrassé longuement. Puis il s'était assis sur la chaise à côté de mon lit et il avait posé sa tête sur ma poitrine en caressant mon ventre, maintenant vide, tandis que je portais toute mon attention à Alek. Il semblait rigolé, avait enfin ouvert ses beaux yeux. Il était minuscule, c'était adorable. Je le regardais fièrement, puis lançais le même regard à Kevin, toute aussi fière de lui. J'avais sincèrement le plus bel homme à mes côtés et le plus beau des bébés. J'avais la plus parfaite des familles désormais.

PSG // Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant