Chapitre 59 : Kevin

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Lorsque j'avais senti Julia bouger contre moi j'avais immédiatement ouvert les yeux, elle était assise sur le bord du lit, prête à s'échapper mais c'était sans compter sur sa maladresse qui m'avait réveillé. D'un geste vif mais doux j'avais attrapé son poignet fermement pour l'empêcher de s'en aller. Elle avait alors tourné la tête vers moi, faisant voler ses cheveux roux autour de son visage aux traits fins avant qu'ils retombent sur ses épaules. Je m'attendais à ce qu'elle s'excuse, comme elle le faisait tout le temps, d'avoir tenté de partir alors que je dormais encore mais elle ne s'excusa pas, tant mieux car elle n'avait pas à le faire. Au lieu de ça un sourire se dessina sur ses lèvres, puis sans que je m'y attende elle s'était jetée dans mes bras, m'écrasant de tout son poids, autrement dire pas grand chose, laissant sa peau et la mienne entrer en contact ce qui me provoqua l'apparition d'un long frisson le long de ma colonne vertébrale. Ravi de ce geste j'avais laisser ma main glisser dans son dos pour la serrer contre moi, en espérant qu'elle reste ici à jamais.

-Je suis content de te voir aussi, dis je amusé.

La rousse rigola brièvement en quittant mon étreinte, laissant mon torse a l'air libre, alors je m'étais correctement remis sous la couette pour me réchauffer tandis qu'elle s'était assise en tailleur face à moi avant comme seuls vêtements sur son dos ses sous-vêtements. Enchanté par la vue que j'avais je n'avais pu m'empêcher de l'observer longuement, de l'admirer, admirer chaque parcelle de sa peau parfaite, chaque tâche de rousseur sur sa joue, chaque grand de beauté sur son bras, chaque détail qui la rendait unique et si belle à mes yeux. En mordant sa lèvre la polonaise avait attrapé ma main, faisant s'emboiter parfaitement nos doigts, elle semblait incroyablement heureuse, apparemment elle s'était levé du bon pied.

-Prêt pour notre dernier jour ici Kevin ?
-Surtout prêt pour l'échographie de demain.
-J'ai tellement hâte !

J'avais donc fini par comprendre que ce n'était pas une simple joie du à un bon réveil mais une réelle excitation par rapport à demain qui la rendait si heureuse aujourd'hui. Si quitter mes parents ne me touchait pas plus que ça, ayant eu l'habitude très tôt d'être loin d'eux, j'avais un peu de mal à m'imaginer loin de Kiara qui m'avait atrocement manqué, car elle n'était pas que ma soeur mais aussi une amie, une confidente, une partenaire dans nos conneries les plus dingues, elle m'était essentielle. J'avais besoin d'elle pour prendre mes décisions, pour rigoler afin de décompresser, pour me livrer lorsque je voulais me libérer d'une erreur commise. Perdu dans mes pensées je n'avais même pas vu Julia se lever, subitement, elle avait précipitamment attrapé l'un de mes vêtements au sol pour se cacher sans que je comprenne pour quoi, à sa tête elle semblait énormément embarrassée, je suivis alors son regard. Elle fixait la porte. Je fis donc de même, et quelle ne fut pas ma surprise de voir justement ma soeur dans l'encadrement de la porte. Elle nous regardait un à un, comme ci nous étions des criminels pour une raison que j'ignorais. Je voyais à son visage qu'elle était déçue. Mais déçue de quoi ? Que j'ai dormi avec ma petite-amie ? Ça me semblait ridicule.

-Kiara sors s'il te plaît.

Si je lui avais demandé ce service s'était parce que ma petite amie était en train de se tortiller à moitié nue derrière un bout de tissu qui la cachait plus embarrassée que jamais, plus rouge que jamais, plus tremblante que jamais. Comme si elle avait fait la plus grosse connerie de sa vie. La blonde me lança un dernier regard et elle balbutia quelques mots que je n'avais pas réussi à entendre mais qui me faisaient déjà mal dans le dos. J'espérais pour mon bien qu'elle ne répéterait pas aux parents que j'avais passé la nuit avec Julia car ça serait une nouvelle déception à leurs yeux et je finirais par vraiment m'en vouloir. Une fois la porte correctement fermée j'avais donc quitté le lit et m'étais penché pour attraper un tee-shirt blanc, celui de Julia que je l'avais aidé à enfiler tant elle était raide à cause de la venue de ma soeur.

PSG // Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant