Sans famille

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Très chère Violette,

J'ai bien reçu ta lettre et je suis ravi que tu m'envoies des nouvelles.
Je suis aussi ravi que tu ailles bien et que tu te sois fait des amies.
J'espère que les cours dans cette établissement ne sont pas trop durs et que tu as un niveau suffisamment adapté.
Ton oncle a travaillé avec Courbevoie, Eudes Courbevoie, il a perdu sa femme il y a quelques années. Je pense que tu devrais comprendre ça, et peut être pourquoi cette demoiselle aussi belle soit elle est comme ça. Tu as été comme ceci avec Marianne et moi. Tu nous faisais courir partout, tu nous répondais mal, tu hurlais quand Marianne te coiffait... Une vraie petite peste. J'en rigole en écrivant, c'était un véritable cauchemars.
Sinon au village, les gens parlent d'une guerre. L'Allemagne et la France seraient en conflit d'après ce que j'ai cru comprendre. Un incident à Saverne. Mais je ne pense pas que cette guerre se produisent réellement. Mais si elle parvenait à se produire, tu sais ce que cela signifie.. Mais ne t'en fais pas, elle n'aura pas lieu.

      Avec mon amitié et mon respect,
      Au profond de mon coeur,
Serge.

- Votre oncle vous a envoyé une lettre Violette ? Demandait sœur Aglaé.

- Non, c'est Serge, il travaille pour mon oncle, c'est l'homme que vous avez vous lorsqu'on m'a déposez ici. Nous avons de très bon liens depuis que je suis toute petite, il fait presque parti de ma famille.. Avait je dit d'une voix triste.

- Très bien, il vous manque ? 

- Beaucoup. Il est content pour moi, vous savez, je me suis fait des amies ici, et il est ravi que j'apprécie les écoles comme celles ci.

- Je vais finir la distribution des lettres, vous pouvez toujours venir me parlez si vous le souhaitez, je suis à votre écoute.

- Merci ma sœur, vous êtes très aimable.

Sœur Aglaé était beaucoup plus aimante et douce que sœur Luce. 

Une main tapota mon épaule. C'était Marthe. Elle avait reçu une lettre de ses parents et de ses cousins. Elle avait l'air vraiment heureuse. Elle me racontait les voyages de son père aux États-Unis d'Amérique. Et le séjour de sa mère au lac Léman.

Au loin je vis Ariane et Octave. Tout deux avec une lettre, sans doute leur père. Octave semblait être indifférent tandis qu'Ariane semblait être en colère. Je ne sais pas. Elle quittait la salle à manger et sortit.
En me disant qu'elle me parlerait sans doute comme la dernière fois, je décidais de la suivre jusqu'au couloir.

- Tu vas bien Ariane ? demandais je essoufflé.

- Non, s'il te plaît, laisse moi, répondit elle d'une voix tremblante.

- Je suis là, maintenant, c'est trop tard. Parle moi.

- Mon père ne m'aime pas.

- Pourquoi dis tu cela ?

- Il écrit une lettre de trois pages à Octave alors que moi il ne m'écrit même pas une page entière. Tu trouves que c'est normal ?

- Non, ce ne l'est pas. Enfin, je ne pense pas.

- C'est normal que tu ne saches pas. Tu es sans famille, c'est normal que personne de ta famille préfèrent un autre membre à l'autre. Tu as juste un oncle. Et lui il t'écris ?

- Ne dis pas ça, j'ai une famille mais petite. J'ai des cousins figure toi. Mais ils sont loin. Tu as raison, mon oncle m'écrit peu, mais ce n'est pas une raison, il m'aime, je le sais ici, avait je dit en touchant mon cœur.

- Pourquoi tu es gentille tout le temps comme ça alors que je me moque de toi ? J'ai dit que tu es étais une sans famille et tu me répond calmement, sans tristesse.

- C'est parce que je suis une sans famille, comme tu dis. Je ne peux pas te juger ou m'énerver contre toi, car j'ai longtemps été triste et je sais ce que cela fait. Je ne veux pas faire aux autres ce que je ne veux pas qu'on me fasse.

- Tu es beaucoup trop bonne, avait elle dit en commençant à pleurer. À ta place j'aurais complément arrêté tout forme de vie, je serais devenue un légume.

- À la mort de mon père, on m'a donné de l'amour, c'est comme cela que j'ai tenu le coup.

- Octave m'en donne, et je ne suis pas comme toi, je ne tiens pas le coup.

- Car tu caches ce que tu ressens sous des airs de perfidie.

- Je parait vraiment perfide ?

- Oui.

Elle sécha ses larmes et me pris par la main, puis nous nous dirigeons vers les salles de classes, elle me remerciait aussi.

- Merci. Tu es la seule à ne pas me prendre comme une cruche et à vouloir m'aider, avait elle dit en arrivant dans la salle de classe.

Hey !
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Sincèrement, lisa.

Violette. EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant