KaiSoo-S.E
J'ai beau courir après mes rêves, ils sont tous à bord du train misérable qu'est mon existence, un grand TGV qui avance sur des railles rouillées par la pluie de mes larmes. Filant à une telle allure que je suis derrière essoufflé et penaud. Pensant à ce qui est à bord de ce train mis à part mes rêves; l'espoir de faire une différence, ma confiance, ma dignité et ma joie de vivre. Plus je cours pour le rattraper, moins je m'approche et plus j'ai l'impression d'échouer. Le goût amer de l'abandon envahi sauvagement ma cavité buccale. Je regarde le train filer à vive allure en triturant le bas de mon chandail. Des larmes picotent mes yeux et menacent de couler. Je soupire et les laisse couler à leur guise. J'ai envie de hurler que j'abandonne. De laisser mes démons me gagner. Parce que c'est ce qu'ils font en ce moment de toute façon.
Je regarde ce TGV de loin, je suis complètement impuissant, complètement foutu. Je sens de fines gouttes rouler sur mes joues, je les vois tomber comme au ralentis sur les railles."-J'ABANDONNE!!! ", hurlais-je au train, même si je sais très bien qui ne m'entendra pas.
Je me réveille en larmes dans mon lit. Encore le même rêve. Encore la même histoire, le même silence qui me hante. L'impression de devenir fou me torture l'esprit sans arrêt. J'ai mal juste à y penser.
Je jette ma couette sur le côté et le bruit des draps me rappelle à quel point le silence de mon appartement est angoissant. Je pose mon pied sur le sol, qui est aussi froid que mon coeur depuis son départ. Je soupire et prend ma couverture pour me faire un bouclier contre le froid collant à mon corps, vérifiant l'heure au passage. 3h57 du matin. Je sais bien que je ne pourrai me rendormir suite à ce cauchemar récurant. J'arrive à la cuisine, et son air sombre et sinistre me fait soupirer. J'ouvre la lumière, allume la cafetière et commence à me préparer un bon café. J'ouvre la radio et comme je m'y attendais, il n'y a rien d'autre que le silence. J'amène ma tasse de café à ma bouche et en prend une gorgée. La chaleur de ma boisson me fait un bien fou. J'ouvre la télévision pour regarder les actualités de la veille que je n'ai pu regarder et que j'ai dû enregistrer.
"-Un corp retrouvé dans la rivière Han, non identifiable, il devait être là depuis deux semaines plus ou moins."
Cette nouvelle attire mon attention et je me mets à écouter attentivement.
Enfin, c'est surtout que ça fait plus ou moins deux semaines qu'il est là qui attire mon attention. J'ai pas eu de nouvelles de mon cher mari depuis plus ou moins deux semaines, j'ai eu beau reporter sa disparition à la police, ils n'ont rien fait puisque c'est un adulte et qu'il peut avoir décidé de disparaître à cause de ses dettes de jeu. Mais je sais moi. Je le sais qu'il ne m'aurait jamais fait ça. J'ai un très mauvais pressentiment en écoutant cette nouvelle."-Est-ce toi...? Je.. Mes recherches aboutissent à ce résultat...?", demandais-je tout haut, espérant entendre la voix de mon mari me répondre que non.
Je ferme les yeux pour empêcher mes larmes de se déverser sans mon accord."-Nous essayons d'identifier le corps sans vie du jeune homme apparemment marié si on se fie à la bague en argent à son annulaire gau-", j'éteins la télévision, me lève aussi rapidement que mon corps fatigué ne me le permet, mets mes souliers sans même les attacher et je prend ma veste au passage. Je sors de mon appartement en courant, j'entends le train dans ma tête. Je dois le rattraper. Je vais le rattraper.
Je me dirige vers le poste de police de la ville.Une fois arrivé ils me regardent suspicieux. Il est vrai que c'est louche de voir un homme débarquer en pyjama, le soulier droit dans le pied gauche et le soulier gauche dans le pied droit, essoufflé comme jamais et tout ça à 4h00 du matin.
"-J'aimerais essayer d'identifier le corps retrouvé dans la rivière Han. Je crois que c'est mon mari."
Les policiers me regardent un peu bizarrement puis m'emmènent là où est entreposé le corps.
Mon coeur bat à tout vitesse, ma respiration est saccadée, par l'effort et par l'énervement.
J'entre dans la salle à la suite du policier en uniforme. Il fait froid. Plus il s'approche de la sivière, plus ma gorge se serre, plus j'halète, plus mon coeur bat rapidement et fortement. Le policier pose ses mains sur la couverture.
Tout ce qui se passe ensuite est comme au ralentis.
Je vois d'abord ses cheveux. Courts, bruns foncés, presque noirs. J'avale ma salive avec beaucoup de difficulté. Ensuite je vois le teint bleuit du pauvre défunt. Je respire avec beaucoup de difficulté, mes jambes tremblent de plus en plus. Je vois ses yeux fermés, son nez et ses lèvres en forme de coeur. Soudain je le reconnais. Mon coeur s'arrête, mes jambes fléchissent sous le poid de mon corps. Je suis pris d'un haut le coeur surprenant, je me mets à vomir de la bile, n'ayant pas beaucoup mangé ces derniers temps. Je me mets à pleurer comme un bébé, comme un enfant qui a perdu ses parents, comme un ado ayant perdu tous ses repères... Comme un homme qui a perdu l'amour de sa vie. Je pose mes deux mains sur mon coeur, incapable de faire autrement. Je n'arrive plus à respirer tant mes pleurs sont intenses.Les policiers comprennent assez facilement qu'il s'agit bien de mon mari. Ils tentent de me calmer puis me transportent dans une salle d'interrogatoire.
"-Votre nom. Votre âge. Votre relation avec la victime. Son nom. Son âge..." ils continuent de me dicter les questions auxquelles je me dois de répondre pour le bénéfice de l'enquête.
"-Kim JongIn, 24 ans. C'était mon mari... Do KyungSoo.. 25 ans. Il était trop jeune pour mourir. J'ai fait une déposition il y a un peu plus de deux semaines pour signaler sa disparition. Vous n'avez rien fait! Rien! Vous avez simplement hausser les épaules, mis une affiche avec sa photo et vous n'avez rien fait d'autre! Vous n'êtes que des incompétents! On aurait pu éviter sa mort!", je continue de m'emporter contre les policiers. Jusqu'à ce qu'ils me disent de me calmer, ils continuent de m'interroger et me laissent partir.Il y a un an qu'il est mort. Un an et les policiers n'ont toujours rien retrouvé. Pas le mobile, pas les meurtriers... Pas. Un. Seul. Indice.
Ils ont fermé l'enquête. J'ai fermé les yeux et pensé à toi. Ton teint bleuit par la noyade, tes yeux fermés, ton nez cassé sûrement parce que tu t'es battu pour ta vie, ta bouche fermée elle aussi. J'ai repensé à la peine que j'ai ressenti quand je t'ai reconnu sur la sivière. Tu avais l'air si paisible, mais je savais que tu avais souffert. J'ouvre les yeux, je vois le TGV arriver face à moi cette fois. Je n'entend plus que ta voix me chanter des paroles rassurantes. Je les fredonne doucement avant de mettre droit devant le train.
Je me fais happer à pleine vitesse, mais je m'en fous. Tout ce qui m'importe c'est que j'ai réussi à le rattraper ce fichu train. J'ai réussi à te retrouver, c'était mon rêve. Ce qui me donnait l'espoir de me lever chaque matin. Maintenant j'ai plus rien.
Je souffle la dernière note de la chanson que tu me chantais toujours avant de partir pour de bon. Finalement, c'est le train qui m'a rattrapé.------------------------------------------
Annyeong tout le mondeÇa fait longtemps que j'ai posté hein. Non jsuis pas morte.
En fait c'est juste de la grosse flemme. J'ai plein d'histoires, seulement je les écris à la main. Donc il faudrait que je les retranscrives.
En tout cas.Merci pour vos votes et commentaires.
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OS Recueil.
FanfictionIci vous retrouverez plusieurs OS écrits par moi, avec ou sans aide. Je prend les demandes tout ce qu'il me faut c'est -Le pairing -Un titre -Une idée générale. -Happy ou sad ending. Merci! J'espère que vous allez aimer!