Yandere

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Tu as envie de crier, tu sens la terreur monter, mais tu sais si bien que ça ne servira à rien. Parce que même si tu hurles ça ne m'empêchera de trancher ta gorge. Tu sais mieux que tout que ce soir c'est ton dernier soir, que tu auras entamé tes dernières respiration. Quel gaspillage de les laisser s'épuiser en paniquant parce que tu sais que ce soir la lame aiguisée du couteau de ta cuisine se retournera contre toi. Quelle ironie. Tu vas la sentir couper la chaire de ton cou, tu vas sentir ton poul peu à peu diminuer au fil du sang chaud, épais et poisseux couler sur ton torse. Finalement ton coeur arrêtera, ça aussi tu le sentiras. Mourir. Mourir dans toute sa splendeur. Oh, vu le nombre de coupures sur tes bras, tu ne dois pas tenir à la vie tant que ça. Alors pourquoi pleures-tu? Tu as peur d'un jeune fille comme moi? Vraiment? Tu pourrais très bien te sauver, mais ton corps paralysé par la peur t'en empêche. Tu vois bien que tu es sur le point de mourir, vu le nombre de regards insistants que tu diriges vers le miroir. Tu vois bien la lame acérée de mon arme contre ta jugulaire. Tu sais aussi bien que j'aurais qu'à appuyer juste un peu et tu mourras. Des larmes de frayeur envahissent tes yeux, tu sens la lame trancher doucement ta peau et tu le vois le sang qui coule. Et tu sais que je suis complètement folle. Tu le sais ça? Hein? Des petits glapissements de peur arrivent à se faire entendre, malgré le ruban adhésif scotché à ta bouche. J'appuie plus fort sur ta gorge en te criant de la fermer. Tu me mets tellement en colère parfois que je me demande pourquoi je ne t'ai pas tué avant. Puis je regarde tes yeux emplis de larmes et de peur, tes yeux si noirs et si profonds. Je me souviens que je t'aime plus que tout et que si je venais à te perdre, mon amour, je serai perdue aussi. Je relâche doucement la pression sur la lame en argent, puis je lâche le couteau et pose mes deux mains sur ta plaie ouverte pour empêcher le sang de trop s'écouler. Je retire le ruban adhésif de sur ta bouche, révélant tes lèvres fines qui me donnent envie de t'embrasser jusqu'à en perdre mon souffle. "T'es complètement timbrée! Détaches moi!", que tu me dis sans arrêt. Alors je te réponds que je t'aime aussi. Plus que tout. Jamais plus je n'essaierai de le tuer, c'est l'amour de ma vie. Je ne le laisserai plus jamais sortir de chez moi, puisque même si c'est l'amour de ma vie, il reste un homme. Il n'est pas du tout loyal, tout comme mon père envers ma mère. "Chht, doucement mon amour." Je carresse ton visage avec ma main droite pleine de sang, gardant ma main gauche sur ta plaie ouverte. "MON AMOUR!? JE SAIS MÊME PAS QUI VOUS ÊTES! À L'AIDE!" Je pose ma main sur sa bouche, pour le forcer à se taire, en vain. Je pensais pas avoir à en arriver là, mais j'ai plus le choix. Je prend ma pelle que j'avais amené pour pouvoir l'enterrer et lui assène un coup derrière la tête pour l'achever. Je suis désolée mon chéri, mais tu l'as cherché. J'avais pas le choix. Tu as souri à une autre fille aujourd'hui, tu m'ignores complètement en rentrant chez toi, ne m'as tu donc pas vue dans les buissons près de ton appartement? J'ai dû te kidnapper et te tuer. Jsuis désolée.

OS Recueil.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant