The Backstages [CAMREN]

Chapitre 22.

Le reste de la journée c'était déroulé dans une ambiance lourde et profondément pesante. Ally leur avait fait grâce de rejouer la scène ratée sous prétexte qu'elles étaient beaucoup trop en retard pour prendre le risque que l'une d'entre elles ne se remette dans des états lamentables aujourd'hui et la texane avait donc juger bon de leur faire tourner des scènes simples et sans rapprochements puisqu'elles n'étaient pas apte à le gérer, reléguant cette difficulté aux jours prochains. Ainsi pour récupérer leur retard monstre, elles n'avaient pas arrêter de l'après midi. Et même d'une bonne partie de la soirée.

Épuisée, Camila venait de quitter les loges lorsqu'elle s'aperçut qu'elle avait oublié son portable sur la scène. Elle pénétra à nouveau dans les lieux de leur dure labeur, d'une démarche silencieuse. Enfin, aussi silencieuse que l'on pouvait l'être avec une paire de talons vertigineux vous endolorisant et détruisant les pieds. Alors qu'elle s'approchait de la scène pour récupérer l'objet de son irruption dans cette pièce, quelques sanglots étouffés parvinrent à son oreille aiguisée. Décidément, elle avait un don pour tomber sur les gens qui s'isolaient pour pleurer, pensait-elle. Si on lui refaisait le coup une troisième fois aujourd'hui, elle se promettait qu'elle invitait tout le monde a manger chez elle, chose qu'elle ne faisais jamais en vue de ces désastreux talents culinaires. Abandonnant son projet de récupérer son téléphone, elle se mettait à scruter la grande salle des yeux pour finir par poser mon regard sur une silhouette recroquevillee sur elle même dans les gradins dont les épaules étaient prises de soubresauts, trahisant ses pleurs abondants. L'actrice s'approchait alors de la jeune femme qu'elle n'avait pas eu de mal à reconnaître, de toute manière, qui d'autre pourrait être en train de pleurer à l'instant même ? Elle prenait donc place sur l'un des sièges à ses côtés et posa spontanément sa main juste en dessous de la nuque de la jeune brune en signe de réconfort. Celle-ci sursauta aussitôt face à ce contact auquel elle ne s'attendait pas, visiblement surprise de constater la présence de Camila a ces côtés une fois qu'elle eût relever la tête pour poser ses yeux sur le visage de l'opportuniste.

" Qu'est ce que tu fais là toute seule ? Tu n'es pas rentrée avec Lauren ? " s'enquit la plus jeune des deux femmes, réellement inquiète pour celle qui pleurait.

" Elle m'attends dans la voiture... Je... J'avais besoin d'être un peu seule... " lui répondais Lucy en tachant de sécher les larmes qui coulaient encore le long de ses joues.

" On dirait que les rôles s'inverses aujourd'hui. " tenta de plaisanter l'actrice, ce qui marcha puisque son interlocutrice lui adressa un léger sourire.

" On dirait bien ouais... Qui l'eût cru. "

" Tu veux en parler ? " demanda aussitôt Camila face à la réponse de Lucy, attentive aux paroles de la plus vieille. " Je te dois bien ça après tout. "

La brune ne lui répondis que par un léger hochement de tête. La cubaine attendait que celle-ci ne lui explique les raisons de son état avec une patience qu'elle ne se connaissais pas. Le silence régnait, elles pouvaient entendre les mouches volait et ceci durant de longues minutes avant que la voix douce de Lucy ne le brise, enfin prête a livrer ses états d'âmes. Enfin, c'était ce que Camila pensais avant que Lucy ne pose la question qui lui brûlait les lèvres depuis beaucoup trop longtemps, laissant un air de surprise et de sérieux étirer les traits posés et innocents de l'adolescente.

" La fille dont tu m'avais parlé c'était Lauren n'est ce pas ? " demanda Lucy sur un ton laissant non seulement transparaître de l'hésitation mais aussi une certaine douleur étonnante que l'actrice n'aurait jamais soupçonnée.

" Lucy écoute je... " commença la cubaine en espérant pouvoir mettre les choses au clair et lui expliqué tout ce qu'elle avait a lui dire depuis qu'elle l'avais vue rentrer pour la première fois dans les studios aux bras de la productrice. Mais elle fut coupée dans son élan par Lucy, qui exprimait ainsi son désaccord et son besoin d'avoir la confirmation à sa question pourtant évidente.