The Backstages [CAMREN]

Chapitre 25.

Les deux jeunes femmes avaient rapidement pris la route de leurs foyers familiaux après avoir quitté les studios. La joie et la bonne humeur étaient maîtres, la musique résonnait dans l'habitacle aussitôt y avait-elles pris place après avoir fait un saut dans leurs habitations Hollywoodiennes respectives pour récupérer quelques affaires essentielles. Leurs sacs jetés négligemment dans le coffre, voilà qu'elles roulaient sur l'autoroute, respectant les limites de vitesse imposées même si ce n'était pas l'envie qui manquait à Lauren de les dépasser. Quoi qu'elle ne savait pas trop. Au plus la distance se réduisait au plus l'évidence inéluctable de tomber sur les parents de Camila, qu'elle ne tenait pas spécialement à rencontrer dans l'immédiat, se rapprochait. Alors elle se contentait d'apprécier l'instant présent et de rire de l'attitude de la plus jeune qui se trémoussait en chantant, coté passager, sur une musique d'Ed Sheeran, qu'elle affectionnait tant. La productrice, malgré son irrépressible envie de contempler sa belle, tâchait dûment de rester concentrée sur la route, car, bien qu'il ne s'agisse que de la ligne droite, la nuit était tombée depuis un petit moment et, chose relevant du miracle, il neigeait. En plein mois de Mars, oui. Et vu l'abondance de neige qu'il tombait, Lauren venait à s'en demander si les saisons ne commençait pas, non seulement à se reculer mais aussi, à se détraquer complètement. Elle n'avait jamais réellement vu de la neige tombée sur le continent américain, encore moins du côté d'Hollywood ou de Miami, réputés pour leurs fortes températures et surtout, les rares fois où elle tombait, cela ne durait pas et ne tenait pas. Or, là, les bas cotés étaient déjà bien blancs et elle aurait parié qu'ils étaient épais d'un centimètre ou deux. Ainsi, elle se réjouissait d'être sur une autoroute, un grand axe qui empêchait la neige de s'installer et de les bloquées là puisqu'il était emprunté sans cesse par grand nombre de véhicules en tout genre et, elle espérait que les routes, une fois dans Miami ne seraient pas impraticables. Se contentant de rouler sans réfléchir, Lauren gardait son éternel sourire gravé sur son visage. Camila avait cessé de chanter et regardais désormais par la vitre de sa portière la neige qui tombait.

'' Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau. '' murmurait-elle de manière quasiment inaudible.

Lauren avait du tendre l'oreille pour entendre ses dires qui ne firent qu'accentuer le sourire déjà présent sur les lèvres de la productrice.

'' C'est vrai que c'est beau. '' concéda la plus vieille. '' Mais j'ai bien peur que l'ont se retrouve bloquées à Miami si ça continue à tomber ainsi... ''

'' Il n'y a pas de raisons, ça devrait se calmer. On ne se situe pas en Alaska. ''

Lauren n'était absolument pas convaincue par les dires de la plus jeune qui tentait de faire de son mieux pour la rassurée. La productrice se contentait donc de sourire à sa compagne en reportant un court instant son regard sur sa personne. Camila sentait bien que la conductrice était un tant soit peu dubitative mais, que pouvait-elle bien lui dire d'autres ? L'actrice se contentait donc de lui rendre son sourire et le silence s'installa à nouveau entre les deux femmes. Perdue dans ses pensées, Lauren avait à nouveau perdu la notion du temps. Elle ne savait plus depuis combien de temps elle roulait maintenant et sentait peu à peu la fatigue la gagnée. Il fallait dire que cela devait faire plus de cinq bonnes heures qu'elles étaient parties d'Hollywood. Aussi, malgré les inquiétudes de la femme à ces côtés qui lui avait plusieurs fois proposé de s'arrêter pour faire des pauses, ou encore de prendre le volant à sa place, Lauren avait tenu à faire la route d'une traite. Camila s'était endormie depuis une bonne heure, si Lauren ne se trompait pas, et cette dernière se sentait d'autant plus coupable de la réveillée maintenant qu'elles venaient de pénétrer dans l'enceinte de leur ville natale. La cubaine revint à elle en s'excusant brièvement d'avoir abandonner la productrice pour se réfugier dans les bras accueillants et reposants de Morphée. Cette action fit naître un sourire amusé sur les lèvres de la conductrice qui ne voyait réellement pas pourquoi la plus jeune réclamait son pardon pour une chose pareille. Suivant les indications de sa passagère, Lauren se garait bien vite devant une petite maison traditionnelle typique de celles que l'on voit dans les films. D'ailleurs, la plus vieille ne put réprimer un nouveau sourire en se rendant compte que l'habitation de la famille Cabello s'apparentait parfaitement à l'idée qu'elle se faisait d'eux, bien qu'elle ne les connaissait pas le moins du monde, au final. La neige tombait toujours aussi fort que quelques heures auparavant et, malgré l'éventuel problème que risquait de rencontrer Lauren pour redémarrer son véhicule et regagner sa propre maison de jeunesse, elle insistait afin de raccompagner la cubaine jusque la porte d'entrée de sa demeure familiale. Malgré l'heure tardive, Lauren se retrouvait prise d'une surprise évidente en s'apercevant que les lumières d'une pièce étaient encore allumés. Il était près de trois heures du matin et, pourtant, les parents de Camila étaient debout à attendre l'arrivée de leur fille. Un pincement au cœur se fit ressentir dans le corps de la productrice. Elle aurait aimé que sa propre famille fasse cela pour elle. Mais cela faisait bien longtemps qu'ils avaient pris l'habitude de voir leur aînée partir pour de longs mois sans jamais n'avoir, ne serait-ce qu'une idée de quand elle reviendrait passer la porte d'entrée, et, encore moins à quelle heure de la journée ou de la nuit elle le ferait.