Impossible. Elle avait plus que cinq fois mon âge ! Et j'ai connu ma mère, je vivais encore avec elle il y a un mois et demi !
- Pas ta mère biologique. Mais c'est elle qui t'a transmis sa particularité. Elle t'a choisi pour être le gardien de la clé. Le vrai. Elle ne te l'a pas dit ? s'étonna-t-elle.
Je piétinais un instant avant d'avouer, mal à l'aise.
- Je n'ai pas cru tout ce qu'elle me disait... Et lorsqu'elle s'en est rendu compte, elle m'a immédiatement donné son oeil... sans rien me dire de plus.
- Et tu la crois maintenant, m'a-t-elle demandé d'un ton sarcastique.
- Tu n'as pas l'air d'avoir besoin de moi, rétorqué-je brusquement.
Elle se ferma immédiatement et répliqua :
- Tu ne sais rien ! Tu ne sais pas qui nous sommes, ni qui tu es Asa !
- Comment est-ce que tu connais mon prénom ?
- Encore une preuve que c'est toi, affirma-t-elle. Tu t'appelles Asa. Elizabeth nous avait dit que celui qu'elle avait choisi s'appellerai ainsi.
J'ai secoué la tête.
- Vous vous trompez de personne. De toute manière, ce n'est pas réel. Rien de tout cela n'est réel.
La jeune femme a soupiré.
- Tu crois ce que ton père t'a dit. Tu ne semblais pas être d'accord avec lui pourtant quand il t'a dit tout ça. Pourquoi tu ne me crois pas moi ?
- Je crois ce que je veux, ai-je rétorqué plus méchamment que prévu. Et je ne vais pas croire toutes ces conneries. Personne ici n'a l'air en détresse et les arbustes qui parlent, c'est pas mon truc et ça n'existe pas. Et d'abord, comment tu sais que je n'étais pas d'accord avec lui ?
Un petit couinement m'a interrompu et je me suis retourné à temps pour voir le botruc qui m'a aidé à ouvrir la boite me regarder, les larmes aux yeux.
Puis elle m'a regardé, les yeux humides de larmes, avant de se reprendre. Son visage est redevenu aussi froid que la pierre, mais cela n'enlevait rien à sa beauté.
- Très bien. Pars. Mais ne revient plus jamais ici ! Je n'empêcherai pas Sullivan de te tuer cette fois ! Tu as raison. Celui qui devait nous protéger, ça ne doit pas être toi. Elizabeth n'aurait pas choisi quelqu'un comme toi !
Elle s'est retournée et a disparu peu à peu dans les fourrés.
- Attends ! ai-je crié. Je ne pensais pas tout ce que j'ai dit !
Mais j'au eu beau courir vers l'endroit où elle avait disparu, je ne l'ai pas retrouvée. J'ai donc fait demi-tour, et suis retourné chez moi.- C'était bien ? m'a demandé papa.
J'ai grommelé avant de monter dans ma chambre.
- On mange dans cinq minutes ! a crié mon père.
- J'ai pas faim ! ai-je répondu.
Un peu trop méchamment apparemment puisque papa a débarqué dans ma chambre la minute qui a suivi. Il s'est assis sur mon lit et a demandé du ton qu'il emploie lorsqu'il est avec ses patients :
- Qu'est-ce qu'il ne va pas Asa ?
Je lui ai raconté ce qu'il m'était arrivé avec Mme Grace, sans dire que l'oeil était vraiment une clé et que j'étais allé dans le grenier.
- Asa, m'a-t-il dit. C'est n'importe quoi. Tu es en pleine hallucination.
Il a sortit des cachets de sa poche et m'a ordonné d'en avaler deux.
- Non, ai-je dit. Ce n'est pas parce que tu ne me crois pas que je vais devoir prendre des médocs. Tu ne me crois pas ? Tant pis pour toi. Moi je sais ce que j'ai vu.
Je me suis retourné dans mon lit et il a soupiré. Papa a continué à me parler un peu, mais je ne l'ai pas écouté. Je fixais la fenêtre. La fenêtre où, quelques secondes avant, j'avais cru apercevoir le visage de la jeune femme de ce matin. Papa a fini par quitter ma chambre, et je me suis relevé pour ranger la « clé ». Je me suis rendu compte qu'elle ne m'avait pas rendu le collier.
De toute manière, qu'est-ce que c'est censé me faire ? me suis-je dit. Ça n'était même pas mon collier. J'ai soupiré et j'ai décidé de remonter dans le grenier.
Les bocaux étaient intacts. Je continuais l'inspection de ceux que je n'avais pas encore vu. J'en pris un en main et tachait de reconnaitre ce qu'il y avait à l'intérieur. Cela ressemblait à un poumon.
- C'est celui de mon frère, a annoncé une voix que je reconnaitrais entre milles.
Je me suis retourné brusquement après avoir sursauté. Elle se tenait là, dans le fauteuil en vieux cuir, derrière le bureau. Malgré la vieillesse de la pièce et la poussière, elle avait l'air complètement à sa place.
- Ce n'est pas un poumon humain, ai-je rétorqué bien que peu sûr de ce que j'avançais.
- Qui te dis que je suis humaine ? m'a-t-elle dit en se levant.
Contrairement à moi, elle pouvait se tenir presque entièrement debout.
- Pourquoi est-ce que tu es revenue ? ai-je demandé sans prendre compte de sa remarque.
- Je ne vais pas laisser tout le monde mourir sous prétexte que tu es un idiot qui ne s'est pas encore trouvé !
- Hé ! Tu n'as pas le droit de m'insulter comme ça ! Tu es chez moi je te rappelle, lui ai-je dit faussement menaçant.
En vérité, elle pouvait bien dire n'importe quoi, du moment qu'elle était là, avec moi, et que je pouvais l'entendre parler, le reste importait peu.
Elle me gratifia d'un petit sourire avant de s'avancer.
- Pardon. Je n'avais aucune raison de dire ça. Non que ça soit faux, mais je n'étais pas obligée de le dire à voix haute.
- Et c'est censé me consoler ?
Elle a rit - le son le plus magnifique que je n'ai jamais entendu - puis a répondu :
- Non. C'était juste comme ça.
Puis elle s'approcha de moi et me pris le bocal des mains avant de le regarder avec mélancolie.
- Ça te dérange si je le prends ? m'a-t-elle soudain demandé.
- Heu non... je ne comptais pas faire quoi que ce soit avec de toute manière...
- C'est la seule chose qui me reste de lui, m'a-t-elle avoué, les larmes aux yeux. Il s'appelait Turindo. Ça signifie « maître de son coeur ».
Mais elles ont si vite disparu que j'ai douté de les avoir vu. Je me suis ensuite rendu compte que je ne savais pas son nom. J'allais le lui demander lorsqu'elle m'a devancé en disant :
- Eva.
Je hochais la tête en me demandant comment elle avait pu faire pour deviner ?
- Qu'est-ce qui lui est arrivé ? ai-je demandé doucement. À Turindo ?
- Les hommes.
- Comment ça ? Je suis un homme, moi aussi.
- Quand je te disais qu'on devait être protégés...
- Qui ça on ?
- Bon. Je vais tout t'expliquer d'accord ? Mais écoute moi jusqu'au bout et ne t'enfuis pas en courant, OK ?
J'acquiesce et attends qu'elle commence.
- Il n'y a pas que moi dans la forêt.
Elle a pris ma main et je me suis retenu de ne pas frissonner de plaisir.
- Viens. Je vais te monter.
Elle a déposé le bocal sur le bureau et m'a entrainé vers l'échelle qu'elle a dévalé d'un coup. Puis, sans m'attendre, elle est sortie dans le couloir. Je lui ai couru après avant de lui attraper le bras pour la tirer vers moi.
- T'es malade ou quoi ? Qu'est-ce tu crois que va dire mon père s'il te voit descendre comme ça ! C'est pas comme si j'avais l'habitude d'inviter des jolies filles à la maison ! Il va péter un câble s'il te voit !
Elle m'a regardé, un grand sourire sur le visage.
- Tu me trouves jolie ? a-t-elle demandé en serrant ma main.
Je heu... oui ? bégayai-je, soudain mal à l'aise.
- Je plaisante Asa ! s'est-elle exclamé en lâchant ma main. Fait moi confiance, il ne me verra pas !
Puis elle descendit les escaliers. Je la suivis, puis ce fut son tour de me suivre jusqu'au salon.
- Je ressors papa. Je vais me balader.
- T'es sûr que ça va Asa ? Tu ne veux pas que je t'accompagne ? m'a dit papa en se retournant.
Eva avait beau être juste à côté de moi, mon père n'avait pas l'air de la voir. Elle m'a adressé un clin d'oeil avant de me faire signe de continuer. J'ai donc arrêté de la fixer et me suis tourné vers mon père.
- Non, c'est bon. Tout va bien papa. Je t'assure.
Il m'a regardé d'un air perplexe avant d'acquiescer.
- Sois rentré pour dix-sept heures !
J'ai souris et on est sorti.
- Comment est-ce que tu as fait ça ? j'ai demandé à Eva pendant que nous marchions dans la forêt.
- Je n'ai rien eu à faire, m'a-t-elle avoué en riant. Seuls les gens de notre espèce peuvent nous voir, ou en tout cas, les êtres fantastiques. Sinon, il faut la Lentille des Ents.
- La quoi ?
Elle a soupiré avant de rire.
- OK. Bon. Un humain ne peut pas nous voir sans le vieux truc que tu as trouvé dans le coffre. Tu l'as bien ouvert n'est-ce pas ?
J'ai hoché la tête avant de me rendre compte d'un truc.
- T'es entrain de me dire que je ne suis pas humain là, c'est ça ?
- Exactement ! T'as tout compris ! s'est exclamé Eva en m'entrainant avec elle. Maintenant, je vais te montrer pourquoi je dis tout le temps « on » et « nous ».
Elle a pris ma main et je l'ai suivi jusque devant un arbre. Elle m'a lâché avant d'enlacer son tronc.
- Sérieusement ? j'ai demandé avant de reculer de quelques pas.
- Attends de voir, idiot ! a-t-elle rétorqué en riant.
Quelques craquements ont retenti et les branchez de l'arbre ont commencé à bouger, allant jusqu'à enlacer Eva. Un rire grave retentit, semblant sortir des tréfonds de la terre, et Eva décolla du sol, emportée par l'arbre.
J'ai tendu un bras vers elle, pour essayer de la retenir, mais rien à faire. Elle s'est élevé dans les airs, portée par l'arbre, qui s'est avéré ne pas en être un.
- Repose-moi, s'est-elle écriée.
Et lorsqu'elle fut enfin à nouveau par terre, elle annonça :
- Bolkh est un ent. C'est l'un des créateurs de la Lentille. C'est pour ça qu'elle est nommée la Lentille des Ents, m'a-t-elle expliqué.
- Bolkh est... un arbre. C'est ça ?
- Non ! Un ent. Ils ressemblent à des arbres, mais ce sont les géants, les esprits de la forêt ! m'a rabroué Eva.
Puis, elle a fermé les yeux un instant et quelques minutes plus tard, la forêt s'est mise en mouvement. On a finit par être entouré de ces mystérieux ents. Ils bougeaient comme au ralenti et leurs yeux étaient incroyablement pénétrants : dès que j'en regardais un, il paraissait sonder mon âme et j'avais l'impression de me perdre dans leur profondeur. Plusieurs d'entre eux ont semblé communiquer avec Eva, qui souriait.
- C'est le gardien de la clé, m'a-t-elle présenté en souriant de plus belle.
Plusieurs des ents m'ont souhaité la bienvenue et certains ont demandé à Eva ce que j'étais.
Celle-ci s'est penchée vers eux et les géants se sont tous placé autour d'elle, formant un épais mur de feuilles et de branchage qu'au passage, je ne pouvais pas franchir. Quelques secondes plus tard, les ents retournèrent à leur place et tout redevint aussi calme que lorsque nous étions arrivés.
Eva a repris ma main et j'en ai profité pour lui demander :
- Pourquoi ne veux-tu pas que je sache ce que je suis ?
- Tu le sauras bien assez tôt, rétorqua-t-elle. Allez ! Viens !
Elle est partie devant en trottinant. J'avais beaucoup moins de mal à la suivre que je ne le pensais. Au bout de dix minutes de marche, Eva s'est arrêtée devant une rivière. Elle s'est placé sur un rocher, près de l'eau. Ensuite, elle s'est assise et s'est figée. J'ai voulu m'approcher d'elle, mais avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, le rocher sur lequel Eva était assise s'est mis à trembler, puis à décoller lentement du sol. J'ai couru vers elle mais elle m'a arrêté d'un signe de la main, souriante. Le rocher a continué à s'élever, bientôt accompagné de plusieurs autres. L'un d'eux a percé l'eau et j'ai pu apercevoir un oeil me fixer. J'ai eu un mouvement de recul en reconnaissant le même oeil que celui qui se trouvait dans le formol, dans mon grenier. Un golem. L'énorme créature s'est brièvement ébrouée dans un bruit épouvantable, Eva toujours juchée sur son dos. Les rochers constituant le corps de la créature se sont entrechoqués mais sont resté en place grâce à l'enchevêtrement de lianes et de racines qui les reliait entre eux. D'un bond agile, Eva est descendue pour venir me rejoindre.
- Sohrok est un golem, m'a-t-elle annoncé avant de tapoter l'un des bras - ou l'une des pattes on ne savait pas trop - du golem.
- Ça existe vraiment alors... ai-je murmuré tout bas.
- Oui, m'a répondu Eva. Et ce n'est pas tout. Il y a encore des nains, des farfadets, des botrucs, des Valkyries et ce qu'on appelle des djins. Ce sont les esprits les plus pures de la forêt. Sullivan est un Charmeur de loups. C'est le seul depuis que son frère a été tué. Et il y a moi, bien sûr. Mais tu rencontreras tout ce monde en temps voulu.
- Et tu es quoi ?
Eva m'a jeté un coup d'oeil amusé avant de partir en courant à travers la forêt. J'ai détalé à sa suite pour essayer de ne pas la semer, mais elle allait beaucoup trop vite pour moi. En quelques secondes, elle m'avait semé.
- Eva ? ai-je appelé. Eva ! C'est bon t'as gagné ! J'arrête avec mes questions ! Reviens !
Mais rien ne bougeait. J'ai soupiré avant de me remettre en marche. J'ai à peine fait un pas que quelque chose m'a saisi la cheville et m'a tiré vers le haut. J'ai hurlé avant d'arriver à la hauteur d'Eva, qui me considérait, hilare, au milieu du feuillage.
- Détache-moi.
- Tu peux le faire toi même, a-t-elle rétorqué.
- Tu ne m'as toujours pas répondu !
- Tu n'as pas deviné ?
- Laisse-moi réfléchir... Non ! ai-je rétorqué, agacé par son comportement.
- Un elfe sylvain. La dernière. Enfin plus vraiment.
- Comment ça plus vraiment ?
- Il y a toi maintenant ! s'est-elle exclamé. C'est pourquoi tu vas trouver le moyen de te détacher tout seul !
- Je suis un elfe ? C'est une blague c'est ça ? Elle est où la caméra là ?
Eva a levé les yeux au ciel avant de poser une main sur mon torse, faute de pouvoir la poser sur mes épaule. Son contact m'a fait frissonner.
- Tu es bien un elfe. Un elfe guérisseur qui plus est. Le seul.
Je l'ai dévisagé, la tête à l'envers. Et c'est la que l'elfe guérisseur, le seul, l'unique, a dégobillé ses tripes devant l'unique elfe sylvain de la forêt.
Eva s'est caché les yeux avant d'annoncer :
- Je crois qu'il serait temps de te détacher finalement. Tu apprendras une autre fois à le faire tout seul.
La liane s'est aussitôt détachée de ma cheville et heureusement, la main de Eva a saisit la mienne avant que je ne dégringole jusqu'en bas.
Je l'ai foudroyé de regard après être remonté.
- Peut-être voudrais-tu te débarbouiller ? m'a-t-elle demandé en se retenant de rire.
- C'est bon ne te donne pas autant de mal pour te retenir ! C'est pas la peine !
- T'es sûr ?
J'ai acquiescé et elle a éclaté de rire.
- C'est pas de ta faute Asa, a-t-elle assuré entre deux éclats de rire, mais t'aurais dû voir ta tête !
J'ai grommelé avant de descendre de l'arbre pour retourner à la rivière. Eva m'a suivit après s'être calmée. Je me suis accroupis au bord et j'ai commencé par me passer de l'eau sur le visage. l'eau était claire, mais si profonde que l'on ne voyait pas le fond.
- Et c'est quoi les facultés des elfes ? l'ai-je interrogé en m'aspergeant.
- Ça dépend. Les elfes sylvain sont capable de plusieurs choses qui varient au sein des individus. Mais comme je suis la seule, ce n'est plus très varié, a-t-elle dit en riant. Un elfe sylvain est très rapide dans la forêt, et très discret. On peut communiquer avec la nature, donc les animaux, les végétaux et la terre en général. Les plantes nous obéissent. On peut les faire pousser comme on veut avec un peu d'entrainement bien sûr. On est aussi très doué au maniement de l'arc. J'ai aussi entre autre une très bonne connaissance des plantes. Je les connais toutes. Donc aucune potion ou poison n'a de secret pour moi. Sauf celles des guérisseurs bien sûr.
Je la dévisageais, les yeux écarquillés, non sans avoir une idée derrière la tête.
- Et un elfe guérisseur, qu'est-ce qu'il est capable de faire ?
- Avec de la pratique, il peut guérir toutes les espèces. En plus d'avoir les talents que j'ai cité.
Je me rinçais la bouche tout en buvant ses paroles. Puis lorsqu'elle se pencha vers l'eau, je mis mon plan à exécution. Je la poussais en avant, mais avant que je n'ai pu me reculer, elle me saisit par le col de mon tee-shirt et m'entraîna avec elle. Nous sommes atterrit dans l'eau en éclaboussant tout autour de nous.
J'ai battu des jambes pour remonter à la surface avant de recracher l'eau de ma bouche pour prendre une goulée d'air. Eva est apparu devant moi quelques secondes après. Ses cheveux étaient plaqués sur son crâne et elle me souriait.
- Tu n'as réussi qu'à moitié, m'a-t-elle annoncé.
- Non. J'ai réussi ce que je voulais faire. Je n'avais juste pas prévu de me retrouver dans l'eau avec toi, l'ai-je corrigé.
- Avoue que tu n'as rien vu venir ! Tu es vexé mais tu ne veux pas l'admettre, m'a-t-elle dit en nageant vers moi.
- Qu'est-ce que tu en sais ? ai-je rétorqué en remettant mes cheveux en arrière. Si ça se trouve, je suis très content d'être là, et ça m'a fait très plaisir que tu m'ai poussé !
- N'importe quoi ! a-t-elle éclaté de rire.
Ça m'a fait sourire. Elle était tellement belle que je me demandais si j'étais réellement là, avec elle, ou si ce n'était qu'un rêve. Eva s'est rapprochée de moi très doucement, en provoquant de légères vaguelettes. Elle s'est accrochée à moi et son visage s'est approché du mien. J'ai senti sa poitrine frôler la mienne à travers mon tee-shirt, et les battements de mon coeur ont accéléré. Je sentais son souffle frapper mes lèvres et j'ai retenu ma respiration tandis qu'elle se rapprochait encore plus. Soudain, une pression sur mes épaules m'a fait descendre brusquement sous l'eau et j'ai bu la tasse en voulant respirer un coup avant de sombrer. J'ai ouvert les yeux sous l'eau et j'ai vu la silhouette de Eva. Je m'en suis approché et j'ai tiré sa cheville pour l'attirer vers le fond. J'ai entendu son cri lorsque je l'ai saisi et ça ma fait rire. Je suis remonté à la surface en soufflant, un grand sourire plaqué sur le visage. Lorsque j'ai vu que Eva ne remontait pas, j'ai commencé à paniquer. Je suis retourné sous l'eau pour tenter de l'apercevoir, mais rien. Quand deux bras se sont enroulés autour de mes épaules, j'ai presque soupiré de soulagement. Elle s'est accrochée à moi, entourant mes hanches de ses longues jambes.
- Ne me refais plus jamais ça, ai-je dit en battant des jambes pour rester à la surface.
- De quoi ? m'a-t-elle soufflé. Disparaitre comme ça ou te couler ?
Les deux !
Elle a rit un moment avant de lancer :
- Maintenant, on va tester ta résistance d'elfe.
J'ai tout de suite tendu l'oreille, pressé de découvrir de quoi j'étais capable.
- Sors de l'eau.
- Quoi ?
- Tu as bien entendu. Sors de l'eau.
- Tu es sur mon dos Eva.
- Justement, a-t-elle rétorqué, un sourire dans la voix.
J'ai soupiré avant de m'exécuter. Eva a enroulé ses bras autour de mon cou et resserré sa prise autour de mes hanches. J'ai nagé comme je le pouvais en tentant d'ignorer la bouffée de chaleur qui m'envahissait. Après avoir saisit un rocher, j'ai poussé un grognement en me hissant dessus. Je me suis immédiatement assis pour reprendre mon souffle. Eva, elle, a bondit sur ses pieds pour s'ébrouer et essorer ses vêtements. Après quoi, elle s'est allongé sur la pierre, à côté de moi, pour prendre le soleil et sécher un peu. Je me suis donc allongé à mon tour et nous nous sommes tut. Au bout d'un moment, la main de Eva a saisit la mienne et je n'ai pas pu m'empêcher de serrer la sienne. Un hurlement rageur m'a fait sursauter. Je me suis brusquement redressé. Eva s'est relevée, pas dérangée le moins du monde.
- Tu le laisses te toucher ?! a crié une voix indignée.Hey hey !
Voila le chapitre deux, beaucoup de chapitres aujourd'hui, ça ne sera pas toujours le cas je vous préviens tout de suite, mais j'espère que ça vous plait !
Je tiens beaucoup à cette histoire, et j'espère que vous trouvez ce monde aussi incroyable que moi !
Et maintenant, que pensez vous qu'il va se passer ?
Qui se cache derrière le protagoniste qui a dérangé nos deux héros ?
Thx_mxckxng_jxy
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Le 100ème Gardien (Terminé)
FantasíaAsa est un jeune garçon qui se retrouve dans un village pommé dans la forêt après avoir déménagé à cause du divorce de ses parents. Dans sa nouvelle maison, il va tomber accidentellement sur une mystérieuse échelle camouflée derrière une armoire, da...