02: Crazy Boy

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Je tirai la porte d'entrée de Becky's, le restaurant-café de ma cousine et m'assis devant le contoir.

-Tu sêches encore? Demanda une voix derrière moi.

Cette voix, je l'avais déjà entendu, je ne sais où.
Intriguée, je lèvai rapidement la tête vers la personne à ma gauche. Le garçon du 638,  plus communément appelé Samuel Carter.

-Pourquoi y a-t-il un "encore" à la fin de ta phrase? Questionnai-je, malgré le fait que je connaissais déjà la réponse.

-Eh bien, la semaine dernière, après t'avoir croisé près du casier, je ne t'ai plus revu de la journée. Alors, j'en ai déduis que tu avais sêché les cours, voilà. Expliqua-t-il en souriant, me laissant voir une rangée de dents blanches et alignées.

Il m'énerve. Pourquoi sourit-il comme ça? Il n'y a pourtant rien de drôle!

L'ignorant, je sortis mes écouteurs de mes poches et les enfonçai dans mes oreilles, après avoir commander un cappuccino.

J'écoutai en boucle le refrain de Vida La Vida de Codplay ,sous le regard perçant de Samuel, avant de me faire servir.

-Mettez ça sur le compte de Becky! Criai-je par dessus la forte musique, pour que la serveuse m'entende.
Réalisant qu'il n'y avait que moi qui étais consciente de la mélodie, je murmurai un rapide "oups, désolée" et sortis du café.

-Heh, attends-moi!

N'écoutant pas la voix, je continuai ma marche et montai dans ma voiture. Je démarrai le moteur, quand des petits cognements me vinrent aux oreilles. Encore ce garçon. Qu'est-ce qu'il avait, à me suivre partout? Je ne lui avais rien demandé,moi!

J'ouvris la portière, l'invitant ainsi à s'assoir dans le véhicule, et c'est ce qu'il fit. Étouffé par la chaleur qu'il y a avait dans la Toyota de mon frère, il baissa la fenêtre.

-Tu veux quoi, Samuel? Demandai-je froidement,en arrêtant la voiture.

-Je t'ai déjà dis de ne pas m'appeler Samuel, mais Sam.

Je roulai les yeux.

-D'accord. Alors, tu veux quoi, Sam? Répétai-je, encore plus froide.

-Je te propose un pari.

-J'ai horreur des paris.

-Ca tombe bien, ce n'en est pas un.

-Mais tu viens de di...

-C'est un jeu! Oui, c'est un jeu. Me coupa-t-il.

Okay... Cette énergumène devient de plus en plus étrange.

-C'est un jeu? Alors explique-moi les règles! Priai-je.

-C'est simple:on devient amis.

J'attends encore un peu, croyant qu'il n'avait pas terminé. Lorsque je réalisai que c'était bel et bien le cas, un seul mot me vint à l'ésprit:

Quoi!?

-Quoi!?

-On. De. Vient. Amis. Recommença Sam, détanchant ses syllabes.

C'est une blague? Mais il est complètement taré, ce mec!

-Et pourquoi j'accepterai?

-Je te donnerai 50$ par semaine pendant 1 ans.

J'hésitai quelques instants. Je ne connaissais pas ce type, mais je débarquait dans un nouveau lycée en plein mois d'octobre et, en fait, je ne connaissais presque personne. Si, en plus, il me payerait 50$ américans aux 7 jours que pour lui envoyer quelque SMS et lui dire "bonjour" ou "salut" à chaque fois que je le vois, la possibilité de devenir son amie ne serait pas totalement inconsidérable. J'allais accepter quand une question vint à mes lèvres.

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