05: The Halloween "Party"

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-Je trouve que c'est totalement ridicule. Soupira mon ami en rajustant son masque.

-Tu n'es pas obligé de venir si ça ne te tente pas, Matt!

-Sam, Sam, Samuel. Ce bal a beau être ridicule, il y aura des jolies filles. Tu sais que j'adore les jolies filles.

Ce bal "ridicule". En cet instant, je ne pouvais qu'être d'accord avec mon meilleur ami. Le Crazy nous obligeait, pour Halloween en plus de ça, à porter un déguisement qu'il qualifiait d' "élégant". Ce qui voulait dire : robes du XIX siècle et costume de funérailles. Bien sûr, comme c'était l'Halloween, le directeur nous avait gentiment accordé le droit de mettre un masque. Ouh, quelle chance!

Tu parles, ouais! Un masque, franchement!

-Alors, qui est ta cavalière? Reprit Matthew après un moment de silence.

-Je n'ai pas le temps d'avoir une cavalière. Je travaille la moitié de la soirée. J'arrive pas à croire que mon meilleur pote m'ait attiré autant d'ennui. Répondis-je.

-Je t'ai attiré des ennuis?

-Je parlais de mon Skateboard, là.

-Pfff! Mes cheveux sont comment? Et mon costume? Je sens pas trop le Axe, j'espère? S'affola l'écervellé à ma droite.

-Tu es très bien comme ça et tu sens le Playboy. Tu sais que tu es pire qu'une fille, toi?

-Le Playboy? Beurk! Attends, je vais reprendre une douche

J'attrapai Matt par la manche avant qu'il n'eût le temps de s'engouffrer dans ma salle de bain et le dirigeai vers les éscaliers. Nous descendîmes ces derniers et franchîmes la porte d'entrée (de sortie dans ce cas-ci).

-On y va avec la Ferrari de ton père? Demanda Matt, des étoiles dans les yeux.

Je jetai un coup d'œil en direction de la voiture que j'avais réparé en août dernier.

-Ouais, mais c'est moi qui conduit. De toute façon, tu n'as même pas le permis.

-J'ai faillit l'avoir! Se défenda-t-il. Cette vieille dame n'avait rien à faire au milieu de la route.

-Son feu était vert et le tien, rouge. En plus, elle marchait sur le passage piéton.

-Tu dis ça comme si je l'avais tué!

Nous entrâmes dans le véhicule et le moteur battit son plein jusqu'au lycée.

*******************

-Samuel, va servir les canapés, s'il te plaît.

De canapés? Pour de vrai? Je vous avais dit que c'était ridicule!

Lorsque j'avais mis les pieds dans le gymnase de l'école, je n'arrivais même pas à reconnaître le dixième des décorations que j'avais posé lors des retenues. Sans doute l'effet des lumières et de l'éclairage, ou peut-être que les élèves parvenaient à les cacher.

Je pris le plateau que me tendait la cuisinière de la cantine de l'école et me jetai dans le regroupement d'ados, ésperant pouvoir y ressortir un jour, vivant et avec tous mes doigts.

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