Chapitre 5 : Avertissement (version améliorée)

294 21 11
                                    

PDV Clément

Je pousse Lucas et le fait, non par exprès, tomber par terre. Puis je souffle, complètement rouge de honte et de gêne. Oscar me fixe, un portable à la main :

- Il t'avais dit de ne pas aller chez lui, mais je ne suis pas sûr du fait qu'il voulait qu'il aille chez toi. En puis, berk, faites ce genre de choses ailleurs. Ça n'a rien d'homophobe, si vous étiez une fille et un mec, je vous aurai dit ça quand même.

Comment peut-il être aussi monotone ?

- He ! intervient Lucas en se relevant. On t'avais pas demandé d'être là ! Et puis comment t'as réussi à rentrer ?
- Le développeur avait les clés...

Je vois soudainement Lucas se crisper à l'entente du mot "développeur", avant de répondre, sec :

- Alors lui je vais le... Attends, toi, avec ton portable. Ne me dis pas que tu nous filme !
- Disons que oui. Maintenant non, j'envoie la vidéo au développeur.
- Qu... Quoi ?!

Lui aussi devient rouge, mais plutôt de colère :

- Je ne sais pas d'où vous sortez, toi et ton blanc bec de développeur, mais vous avez intérêt à vous expliquer !

Le portable de Oscar fait un petit bruit. Celui-ci cesse alors de le regarder, et se tourne vers Lucas :

- Eh bien tu as de la chance, mec. Le développeur veut te voir, maintenant.

Lucas frémit.

- Tu as peur, gamin ? lui demande Oscar.
- M'appelle pas gamin ! il rugit. J'ai la vingtaine et dis-toi que ce n'est pas ton développeur flippant qui va me faire peur !
- Il est flippant mais il ne va pas te faire peur ? je demande.
- Laisse tomber !

Je me rappelle alors lorsque Lucas a dit que le développeur avait l'air de ne pas l'aimer... 

- Bon, toi ! fait-il en pointant Oscar. Il est où ?
- Dans le bâtiment juste devant, dans la boulangerie. Tu veux que je te montre ?
- J'irai seul ! Je connais !

Et Lucas disparaît, furibond, nous laissant seuls, Oscar et moi.

PDV Lucas

Après quelques minutes de marche, j'arrive devant la boulangerie du bâtiment d'en face.
C'est là que je le vois, assis autour devant une table extérieure. Lui aussi me voit :

- Il y a une place de libre, me sourit-il poliment, tu viens t'asseoir ?

Malgré son air joyeux, je vois une certaine froideur dans son regard. Je frissonne et m'installe devant lui. Un serveur arrive au même moment :

- Voulez vous quelque chose ? nous faisons aussi des repas le midi.
- Impressionnez moi avec votre plat du jour ! rit le blond.
- Heu... j'hésite, regrettant de ne pas pouvoir manger de la pizza avec mon Clément, Clément que j'allais embrasser, pas ailleurs...

Purée, pourquoi je pense à ça ?

- Vous avez toujours les menus au tableau là-bas, me sourit le serveur.
- Heu... pas besoin, je bredouille. Impressionnez moi aussi...

Le serveur s'éclipse et le sourire du blondinet s'agrandit peu à peu, le rendant encore plus effrayant...

- Alors, ses yeux bleus me fixent, il paraît que tu as failli capturer les lèvres de Clément, aujourd'hui...

J'essaye de garder mon sang froid :

- Et en quoi ça vous concerne ? je demande, sec.
- En beaucoup plus de choses que tu ne crois, Lucas. Tu sais quoi ? Je te déconseille de recommencer ça.
- Et si je le fais sans que vous le sachiez ?

Cette fois, il perd complètement son sourire :

- Je sais tout ce que vous faites ensemble. À la minute où tu as pris ce fichu train, je savais déjà où tu voulais aller. Je connais même vos conversations téléphoniques par cœur, et vu ce que j'ai entendu à l'avant-dernière...

Il se tait un moment, je rougis.

- Je connais très bien tes intentions, Lucas, tu ne t'en sortiras pas comme ça. Tu as intérêt à arrêter. Ceci n'est pas un ordre, mais un avertissement

Je m'apprête à répondre quand le serveur rapporte nos plats. Le blond s'exclame :

- Garçon, j'ai une urgence de la plus haute importance !
- Oh, je vois. Voulez vous payer maintenant et prendre à emporter.
- Je paye les deux plats mais lui, fait-il en me pointant, il va rester manger.

Les deux partent vers le caisse, toutefois, le développeur me lance un dernier regard.

Ce regard veut tout dire.

PDV Clément

- Oh ! En fait ! me dit Oscar en finissant sa part de pizza. Le développeur m'a donné un truc pour toi !

Il sort de son sac une très jolie boîte rouge et me la tend. Un peu hésitant, je finis par l'ouvrir.

Je pousse un cri en voyant son contenu : c'est une bague en or magnifique, avec un diamant incrusté dedans...

Journal d'un gamer 2 : Parce que la vie est un long fleuve tranquilleWhere stories live. Discover now