Chapitre 1. Cascadeurs à leurs heures

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C'était en 1965, les Beatles tournaient pour leur deuxième film "Help!". Il faisait froid, mais les quatre musiciens avaient quand même beaucoup de plaisir à jouer dans la neige. De vrais enfants!
Soudain, John vit une luge.

-Hé! dit-t-il. On fait un tour?
-Euh, je ne crois pas que ce soit une bonne idée, dit Paul en avalant difficilement.
-Allez, ne fais pas ta mauviette, Paulie! dit George. On va s'amuser. Tu viens Ringo?

Et ils s'installèrent tous sur la luge. Ils poussèrent Paul, qui tomba directement sur l'engin de bois. John sauta sur Paul, ainsi que George et Ringo. Ils étaient drôle à voir.

-George, bon sang! dit Paul

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-George, bon sang! dit Paul. Tu ferais mieux d'arrêter de manger comme ça, tu pèses une tonne!

Ils éclatèrent de rire.

-Ringo, dit George, pousse nous.

Il fit ce qui lui était demandé. Ringo prit la luge, la poussa de toute ses forces et dès qu'il le pût, il sauta sur les trois autres. La luge en bois allait a une vitesse phénoménale. Paul, qui était au premier étage du sandwich humain, avait mal au cœur. John et George riaient et criaient, ainsi que Ringo, à qui le chapeau lui cachait la vue.
Ça allait de plus en plus vite. Paul commençait réellement à être malade. La neige tombait et leur piquait le visage. Ils commençaient à s'éloigner de l'emplacement du tournage, mais ces quatre périlleux cascadeurs ne s'en étaient point rendus compte.

-Tout va bien, Paul? fit John, qui était par-dessus celui-ci.
-Euh... ouais... je crois, lui répondît-t-il de façon saccadée.

Soudain, ils prirent une bosse qui les firent virevolter dans les airs. Ils tombèrent tous les quatre pendant que le traîneau frappa un arbre.
Tous écrasés contre le sol neigeux, ils essayèrent de se relever, gémissants de douleur. Paul avait atterri la tête première dans la neige; John, étant à quelques centimètres de lui, se frottait le crâne en essayant de se relever. Ringo était allongé sur le dos, en étoile, et George se tenait debout devant eux, en replaçant son chapeau.

-Tout va bien, les gars? leur demanda-t-il en se grattant la tête.

John se leva finalement et remarqua Paul, enseveli sous la neige, les jambes qui dépassaient.

-On doit le sortir de là, dit John. Prends ses pieds.

John et George prirent Paul et le poussèrent de toute leur force. Celui-ci sortit d'un coup sec, s'envola et fit tomber les deux autres.

-Toujours vivant, Paulie? demanda John
-Non, non je ne crois pas, non.

Peu de temps après, Ringo se réveilla.

-On est où, les mecs? demanda-t-il, épuisé.
-J'en sais rien, fit John, qui regardait partout autour de lui.

Il n'y avait que des arbres. John vit la luge écrasée contre un grand sapin. Il regarda au ciel. Le vent commençait à se lever.

-Les gars, je pense qu'il faut rentrer, fit remarquer le grand aux yeux marrons. Il commence à venter.
-Comment veux tu que l'on rentre! s'exclama Paul, très inquiet. On ne sait même pas où est le campement! George, quelle heure il est?

Il roula sa manche et regarda sa montre.

-16:20
-Merde! Ils doivent être partis manger! s'écria Paul.
-T'inquiète pas, Paulie. Ils vont nous retrouver, le rassura George en lui tapotant l'épaule.

Ils étaient en plein milieu de la forêt, ayant nul part où aller.

-Bon... on fait quoi maintenant? Demanda John.
-On pourrait peut-être suivre des traces d'animaux, suggéra Ringo.
-Euuuuh... QUELLES TRACES??? dit George en pointant le sol. C'est couvert de neige!
-Hé! Regardez! cria John, qui attira leur attention. Venez voir!

Ils s'approchèrent de celui-ci.

-Il y a des empreintes dans la neige, dit-il. On pourrait les suivre, ça pourrait peut-être nous aider!
-Ouais, pourquoi pas? fit Ringo. Allons y!

Ils suivirent les traces à la queue-leu-leu. John était devant, suivis par George, Paul et Ringo. Ils marchèrent longuement, espérant trouver quelque chose, un sentier, un chalet, des motoneiges (même si celles-ci n'étaient pas aussi fonctionnelles qu'aujourd'hui), ou peut être juste de quoi à se nourrir, ou se réchauffer. L'équipe de tournage devait probablement être dans leur chalet, entrain de manger une grosse dinde, sans se soucier de leurs quatre vedettes perdues dans les bois, en plein hiver.
Le vent se leva très rapidement, mais ils étaient protégés grâce aux arbres de l'immense forêt de neige.

Far From Help! (FR)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant