30 | Le besoin

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Le petit mot de Kay : Bonsoir bonsoir! Me revoici pour de nouvelles aventures, après une petite pause pour les fêtes de fin d'année ʕ •ᴥ•ʔゝ☆

J'espère que vous allez tous bien, et que vous avez passé un joyeux Noël! Je profite de ce chapitre tout frais pour vous souhaiter aussi une bonne année 2017, mais SURTOUT pour vous remercier d'être toujours tellement enthousiastes à chaque nouvelle parution ♡ Un immeeense merci!

Sur ce, j'arrête mon speech, et je vous dis : bonne lecture ♡


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Ce fut presque en courant qu'il sortit de son petit appartement, enfilant ses chaussures à la va-vite, enroulant son écharpe n'importe comment autour de son cou. Il faillit oublier sa veste, revint sur ses pas en trébuchant sur ses lacets faits comme un enfant de deux ans.

"Merde!" marmonna-t-il en claquant sa porte derrière lui.

Il glissa ses clés dans la poche de son jean, et reprit son rythme effréné, bien décidé à aller à la rencontre de cette saloperie de fatalité que l'on surnomme "destin". Il était temps pour lui d'affronter ce qu'il désirait, ce dont il avait besoin... ce qu'il était, tout simplement.



"Damien! Damien, ouvre cette putain de porte!"

Le jeune homme sursauta brusquement, troublé par les cris qui venaient du couloir. Il n'aurait pas été surpris s'il avait entendu la voix d'Hugo ; ce grand con adorait lui faire des frayeurs de ce genre. Mais là, c'était différent.

C'était Thomas.

Thomas, le petit être capricieux qui avait bouleversé sa vie en automne et qui lui avait brisé le cœur en hiver. Celui dont il était éperdument amoureux depuis près de quatre mois.

"Damien, j'te jure que j'vais tout bousiller si tu m'ouvres pas!"

Il repensa aux messages désespérés qu'il lui avait envoyés plus tôt, et qui étaient restés - une fois de plus - sans réponse. Avait-il vraiment dépassé les bornes, cette fois? Thomas allait-il lui cracher d'autres horreurs au visage pour le punir d'être aussi insistant?

Une seule façon de le savoir.

Il rassembla tout son courage, quitta l'espace chaleureux et sécurisé de sa cuisine pour se diriger à petits pas vers la minuscule entrée de son appartement. Il posa la main sur la porte, prit une grande inspiration. Il était prêt.



Lorsque cette stupide planche de bois libéra enfin le passage, Thomas mit sa raison de côté. La part animale qui résidait inconsciemment en lui prit immédiatement le dessus, et poussa son corps essoufflé et glacé vers la chaleur réconfortante de celui de Damien. C'était comme si tous ses doutes avaient été rejetés loin, le plus loin possible.

"Thomas? Qu'est-ce que..."

"Tais-toi."

Son ton impérieux rendait impossible toute réplique. Celui aux yeux bleus baissa la tête vers son camarade, les joues plus rouges qu'il ne l'aurait souhaité. Quel bonheur de sentir ses bras l'entourer si fort! C'était comme si lui aussi partageait ses sentiments, comme s'il en avait lui aussi eu assez d'attendre...

"Tu vas bien?" souffla-t-il.

"Non. J'ai besoin de toi."

Tellement de détresse dans sa voix...

"Qu'est-ce que je peux..."

"Embrasse-moi et tais-toi."

Leurs deux cœurs battaient à l'unisson, beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Était-ce vraiment sage de tenter le Diable ainsi?

Et puis merde.

Leur premier baiser eut des allures de délivrance. Leurs lèvres se rencontrèrent, poussées par une même impulsion, et leur rencontre fut la plus belle, la plus puissante, la plus attendue qu'ils aient jamais connue.

Les gémissements incontrôlés de Thomas firent perdre le peu de contrôle qu'il restait à Damien. Il s'empara des vêtements si froids du bouclé - il jeta au sol son manteau, son écharpe, son pull. Il sentait ses limites s'effondrer, aussi facilement qu'un simple château de cartes balayé par le vent.

Après avoir claqué la porte, il passa ses mains sous ses fesses, et le souleva sans ménagement. Même si une petite voix agaçante lui soufflait qu'il s'agissait d'une erreur, il ne parvenait plus à s'arrêter. Toute pensée cohérente avait disparu ; seul comptait son désir.

Quelques jours plus tard, il ne se rappellerait déjà plus du trajet entre l'entrée et le salon. La puissance du moment avait évincé tout autre souvenir. Il ne lui restait plus que cette sensation de chaleur intense, de frustration impatiente.

Il se laissa tomber sur le canapé, surplombant Thomas. Il glissa ses doigts dans ses cheveux, l'embrassa à en perdre haleine, caressa son torse en s'attardant sur les zones sensibles. Il sentit à peine ses vêtements le quitter pour rejoindre le plancher. Leurs peaux entrèrent en contact, sans aucun obstacle pour entraver leur rencontre. Ils eurent tous deux l'impression d'imploser, tant cette sensation nouvelle les envoûtait.

"Tu m'as manqué..." souffla Thomas entre deux baisers.

"On s'est vus y'a pas si longtemps, pourtant." le taquina Damien en caressant sa joue.

"Non. J'veux dire : c'est toi. T'es tout. Tu m'as manqué toute ma vie."

Il en perdit ses mots. Il ne sut rien faire d'autre que plonger ses yeux bleus dans les siens, si sombres qu'ils semblaient aspirer le peu d'humanité qu'il lui restait.

"T'es... T'es sérieux, là? Joue pas avec moi. S'il te plaît." finit-il par murmurer.

L'espoir faisait vibrer sa voix comme jamais, donnant à ses paroles un air d'ultimatum.

"O-Oui." répondit le plus petit, tremblant.

Puis il mit fin à la discussion en l'attirant de nouveau vers lui, collant ses lèvres aux siennes, scellant leurs destins à jamais.

you only need me [Terraink - SMS ♡]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant