Samedi 22 décembre 1991, Repaire central, 16h30.
Monica... Cette fille était épatante de caractère hormis son goût pour la vengeance et la violence. Il m'a suffit que d'un regard posé sur elle pour que je me rende compte à quel point nous nous étions éloignés l'un de l'autre. Après ce qui était arrivé, elle m'a comme prise sous son aile avec Will et Le Cerveau mais tous, de manière différente. Même si je restai le plus âgé, elle me faisait penser à ma petite soeur et comme elle, elle avait cet autorité, ce caractère qui arrivait à me défier, m'affronter face aux miens. Je crois que, c'est pour cela qu'on s'est très vite bien entendus. Puis, on s'est perdus de vue même si on est au même endroit. La seule différence qui pouvait être une explication à cela est que ses parents sont tous les deux trafiquants, des salariés mafieux si l'on pouvait appeler cela ainsi. Elle est née avec ces conditions, ces règles de vie. Elle a été élevée avec tout ce qui coexistait dans le milieu qu'elle connaît tant, mais je ne pense pas que l'on puisse changer sa façon d'être seulement parce que le milieu de vie diffère d'un autre. On s'y adapte en changeant certains points mais sa manière d'être, je ne pense pas. On ne peut pas dire que j'ai été un exemple dans la société et que mon cas peut expliquer ma thèse mais je vois un de ces nombreux sujets qui peuple le monde ainsi. Pour retourner à ma situation avec Monica, je suis désormais dans son clan donc forcément, on va être amenés à se parler régulièrement même si elle n'a jamais été la plus importante.
Au même instant, Domicile des Clark.
Point de vue de Sophia :
Depuis avant-hier, je n'ai pas de nouvelles de Zayn. Je suis très inquiète. Je ne comprends pas pourquoi il reste là-bas alors que chaque fois qu'il passe la porte il doit être confronté à l'angoisse à ce que les « anciens » comme Will doivent juger et encore lui me semble jeune, il doit sûrement y en avoir des plus âgés qui usent de la hiérarchie clandestine. Aujourd'hui nous sommes samedi et étant le weekend, j'ai passé toute la journée dans ma chambre à essayer de penser aux multiples choses que j'aurais pu faire mais je n'ai trouvé que seulement la force de penser à lui. Il a de nouveau tout chamboulé en moi. Il ne se rend pas compte à quel point il est tout pour moi, que je l'aime profondément sans qu'il n'est besoin de faire quelque chose de spécial, rien qu'à rester lui-même comme il le fait si bien, je fonds complètement. Si seulement il savait tout, qu'il l'entendrait, je serai libéré d'un poids si lourd utile à mon monde solitaire remplie de secrets.
Ma chambre était au premier étage et verrouillée de l'intérieur. Ma fenêtre était ouverte et une brise régnait. J'adorais sentir le toucher du vent sur moi, qui me caressait avec sa fine matière et mes cheveux qui partaient en vrille en sa présence. Je venais à peine de m'endormir lorsque je me réveillai par la fraîcheur soudaine dans la pièce même si je portais la couverture sur moi. Je descendis de ma mezzanine pour fermer ma fenêtre puis je remontai quand je vis quelque chose sous les draps en remontant les escaliers. Ayant une apparence de forme humaine, je m'interrogeais sur l'identité de l'individu. Ce ne pouvais pas être un de mes parents, à moins qu'ils avaient eu l'idée d'escalader la façade de la maison ou qu'ils ont déverrouillé silencieusement et avec force le verrou mais dans les deux cas, que ce soit l'un ou l'autre, c'est qu'ils étaient retombés en enfance si précipitamment et cela ne leur ressemblait pas du tout. Je crois bien que j'avais une idée de l'identité de cette personne. Je levai avec délicatesse le voile du drap et je vis deux belles paupières fermées avec douceur et tendresse et son sourire confirmait mes mots. Il dormait si paisiblement. Pourquoi me suis-je faite un sang d'encre alors que je savais au plus profond de moi de qui il s'agissait, de Zayn évidemment. Il avait l'air de dormir comme sur un nuage et moi je ressentais un honneur d'être à ses côtés. Il savait que j'avais besoin de lui, près de moi et il m'a évidemment entendu, comme toujours. Je voulus alors me remettre dans ma position allongée initiale puis dès que ce fus exécuté, je me tournai vers lui et je ne pus m'empêcher de l'observer avec attention. Qu'est ce qu'il est beau ? Sans que je n'y prête attention, je me mordis la lèvre. Qu'est ce qu'il me fait de l'effet...Deux heures plus tard environ ..., 19h.
Je sentis son corps et ses paupières bouger. Il ouvrit les yeux et me fixai avec attention. Ils étaient si brillants que l'on aurait dit qu'il avait pris les étoiles du ciel pour les étinceler dans ses beaux yeux rien que pour moi. ( cliché )
«- Angel...»
Je posai un doigt sur sa bouche. Je me sentis bizarre, encore plus que d'habitude. Des maux de ventre apparurent comme si j'avais plein de papillons dedans, par milliers. J'enlevais mon doigt puis lui caressais ses cheveux courts et lisses puis je me rapprochai de lui comme dangereusement, baissant ma main sur sa joue, m'avançais à son contact puis je lui déposai un baiser. Je me reculai et ouvrit les yeux pour voir sa réaction. Je n'en eus aucune de sa part. Je me sentis alors mal, très mal, parce que je ne voulais en aucun cas à cause de ce baiser et de mes sentiments, changer quoique ce soit entre nous ! Je ne veux pas qu'il y ait un changement dans notre relation actuelle s'il ne le veut, ne le souhaite pas.
«- Excuse-moi, je ne sais pas ce qu'il m'as pris, je ne voulais pas...»
C'est alors à lui de poser un doigt sur mes lèvres.
« Chut, oh Angel. »
Je souris, il le retira puis il m'embrasse en mettant ses bras derrière mon dos, comme s'il voulait me protéger de tous les dangers, qu'il ne voulait plus me quitter et que l'on ne se sépare plus jamais et moi, comme réponse, comme acceptation à sa protection, je mis chaque main sur une joue. Je me sens si soulagée, une montée de mauvaise adrénaline avait pris possession de mon corps et de mon esprit et laissa derrière, une plus fougueuse, plus singulière. Il ne voulait pas arrêter notre baiser que l'on prolongeait et moi non plus.
Nous formions un bouclier rien qu'à nous deux.
Plus il continuait à m'embrasser, plus ses contacts devenaient intenses. Est ce que j'avais envie d'aller plus loin ? Disons que la question m'a traversée l'esprit, mais je ne voulais pas précipiter les choses et puis, je voulais qu'entre nous, tout se fasse naturellement et puis, je ne sais pas quels sont ses sentiments pour moi alors, je ne veux pas être le coup d'un soir même si je sais qu'il n'est pas comme ça et puis, ce n'est pas parce que je l'ai revu récemment qu'il est resté le même. Pourquoi tant de peur ?
Comme s'il entendait mes craintes, il stoppa notre baiser qui aurait pu duré encore éternellement. Il se remit face à moi sur l'oreiller d'à côté avec un air pensif et intrigué tout en restant calme.
« -Sophia, qu'y a-t-il ?
- Je vais bien.
-Non. Je le vois bien, tu ne peux pas me mentir, je te connais trop bien.
-Disons que je me pose des questions sur ce qu'il t'arrive en ce moment et si ton baiser était sincère.
- C'est très compliqué, disons que je suis dans un dilemme mais je n'ai jamais été consentant à leurs pratiques.
-Tu me le promets ?
- Je te le jure sur ce que j'ai de plus cher, c'est à dire sur toi, ma belle.»
Même s'il disait ce que je voulais absolument entendre, je n'arrivais pas à me convaincre des doutes que je pouvais avoir, même si lui aussi, il est la personne que j'ai de plus chère. Il veut me rassurer en me parlant d'une voix douce et en me donnant des surnoms mignons, mais je ne sais pas, c'est comme si quelque chose en moi ou près moi, ne voulait pas que je le côtoie ou que je lui fasse confiance ou pire encore, que je l'aime. Il me voyait encore pensive et ailleurs comme il y a un instant, alors il réagit en me ramenant à la réalité mais la raison ne me quittai plus, en tout cas pas encore.
«- Et pour répondre à ta question, oui, mon baiser était plus que sincère.»
Je lui souris encore. Même si je l'aime, je ne baisserai pas la garde comme si j'avais pu déjà l'apprendre auparavant, à mes dépends.
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L'amour vaut plus que tout l'or du monde
Roman d'amourIl aura fallu d'un soir, un unique soir pour que la stabilité qu'il y avait encore dans ma vie ne soit bouleversée, et cela m'a bien fait comprendre les raisons qui m'avaient encore pensée à croire que l'amour pouvait exister, car cela était bien vr...