Chapitre 13

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Bonne lecture

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Le lendemain, je prends quelques affaires dans mon sac puis pars chez mes parents. Que se soit les filles ou Lorenzo ils ont raison. Soit je vends cette maison soit j'y habite mais dans les deux cas elle a besoin d'un sacré ménage. Aujourd'hui il fait très froid pour un mois d'avril, le ciel est sombre, il pleut des cordes. Alors je me suis dis que c'était le bon jour pour faire le grand nettoyage.

Je branche mon téléphone sur l'enceinte et commence par le salon. Rien que le salon me prend tout la matinée alors je n'imagine même pas l'étage. Je lave les sanitaires du bas lorsque la sonnette retentit. Pensant que Clementina vient me tenir compagnie, je pars ouvrir et découvre avec surprise le beau brun trempé. Je me décale et le laisse rentrer.

-Qu'est-ce que c'est? demandais-je en montrant le sac qu'il porte

-À manger, dit-il en le posant sur le comptoir de la cuisine.

Il se débarrasse de sa veste et son tee-shirt trempé pour rester en jogging. Je suis sûre et certaine que je rougis donc je baisse la tête. Il passe près de moi, laissant flotter son parfum boisé dans les airs, puis part dans le garage faisant comme chez lui.

En fin de journée, toute la maison brille. Plus aucune poussière est présente. Quand je suis douchée, j'allume la cheminée et m'installe devant la télé en attendant Cameron. J'étais en train de regarder Affari tuoi le "A prendre ou à laissé" italien lorsque le beau brun soulevé mes jambes pour s'assoir.

-Tu as terminé ?

-Elle est comme neuve.

Je me redresse pour m'assoir près de lui.

-Merci, souriais-je. Vas prendre une douche, je vais te chercher des habits.

Je monte les escaliers alors qu'il part prendre sa douche. Je prends des vêtements à mon père car Lorenzo et Raffaelo sont bien plus fins que Cameron.

Je rentre dans la salle de bain et vois le dos musclé de Cameron. Mon regard dérive sur ses fesses mais je ferme les yeux lorsqu'il se retourne pour mettre sa serviette

-C'est bon tu peux ouvrir les yeux, rit-il sûrement amusé de mon comportement de Sainte Nitouche

Je lui tends les vêtements et sors faire chauffer ce qu'il nous a ramené plus tôt dans la journée. À peine le temps que tout soit chauffé, la maison est plongée dans le noir complet, seule la cheminée éclaire le salon. Cameron vient m'aider et on part s'assoir devant la cheminée pour manger.

-Si je t'avais cru on en serait pas là aujourd'hui, soupira Cameron

-Qu'est-ce que tu veux dire par là?

-On aurait dû te croire avec Reece. Quand tu es partie Nate, Drew et Ryan ne nous ont plus adressé la parole après nous avoir balancé que ma mère se tapait bien le père de Reece dans le dos de mon père. Alors je suis désolé de t'avoir parlé de tes parents et de t'avoir giflé alors que tu disais juste la vérité.

Je reste silencieuse face à ses paroles mais comme à notre habitude on se regarde droit dans les yeux.

-Tu aurais dû être à la place d'Albane. Tu aurais dû être avec moi et pas Valentino, dit-il en baissant la tête

-Parle moi de ton père, lui ordonnais-je

-Qu'est-ce que tu veux que je te dise? Qu'il ne m'aime pas?

-Cameron tous les pères aiment leur enfants.

-J'ai tout fais pour qu'il me remarque. Au début, je faisais tout pour être parfait. Entre les bonnes notes et les bons bulletins, il avait tout pour être fier de moi mais il n'en avait toujours que pour mon frère. Alors j'ai changé de plan et j'ai enchaîné alcool, drogues, soirées, filles mais c'était pareil il n'est jamais venu le charger en garde à vue. La seule conversion que j'ai eu avec mon père remonte à ton départ. Il est venu me sermonner comme quoi je n'aurais jamais dû te laisser partir, déballa-t-il. C'est d'ailleurs la seule fois que j'ai été d'accord avec lui, ajouta Cameron dans un murmure

-Tu n'avais pas le droit de parler de ma famille. Tu sais à quel point ce sujet me touche.

-Elsa, me coupe-t-il

-Non tu m'écoutes. J'ai tout fais comme tu me l'as demandé.  Je suis venue avec toi à Miami, j'ai couché avec toi, je me suis comportée comme une bonne fille, j'étais polie, souriante, serviable, j'ai tout fais pour que tes parents m'apprécient. Au final, ta mère n'a pas cessé de me rabaisser et toi tu n'as rien fais. Tu la laissais faire et chaque soir tu te couchais à mes côtés sans me calculer me laissant en pleurs. Tu peux pas savoir à quel point ta famille m'a blessé. Alors peut être que tu as raison, si tu n'avais pas tenu à croire ta mère je serais peut-être à la place d'Albane mais ce n'est pas le cas.

-Je pensais pas que ça se passerait comme ça.

-Tu croyais quoi? Que tes parents allaient accepter l'énième pétasse de leur fils? Ils ont juste compris que tu ne ressentais rien pour moi et si que tu leur as menti. Cameron trouve quelqu'un de bien.

-Qui te dit que je ne ressens rien pour toi ?

-Alors qu'est ce que tu ressens pour moi ?

Il reste silencieux et son regard évite a tout prix le mien.

-C'est ce que je pensais. Pour toi je suis toujours la fille que tu sautes quand tu en as envie ou quand tu en as besoin. Puis tu ne m'as jamais défendu parce que tu avais honte de moi.

-Je...je, bégaye-t-il

-Ne te fatigues pas Cameron. Rentre chez toi, je vais me coucher, soupirais-je en me levant

Je me lève et monte les escaliers. Je claque la porte de ma chambre pour m'appuyer contre celle-ci. Lorsque j'entends la porte d'entrée claquée, je vais à la fenêtre et le regarder partir avant de m'effondrer me laissant glisser contre le mur.

Impossible loveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant