A Tylou
Cela fait un an, jour pour jour que j'ai appris ton décès. La veille, je t'avais trouvé souffrant en rentrant de l'école. J'avais appelé le voisin qui avait tenté de me rassurer en attendant que ma mère rentre. Tu miaulais vraiment bizarrement et je voyais bien que ça n'allait pas. J'essayais de me dire que tu avais juste mangé un lézard trop gros où je ne sais quoi mais lorsque j'ai trouvé la flaque de sang par terre, je me suis vraiment inquiétée. Lorsque maman est rentrée, nous t'avons aussitôt mis dans ta caisse de transport. D'habitude, nous devons te courir après pour t'y faire entrer mais cette fois, tu y es allé directement, comme si tu avais hâte que ça en finisse. Chez le vétérinaire, il y avait la queue. Nous avons demandé qu'on s'occupe rapidement de nous, nous disions que c'était une urgence. Pourtant, ils ont préféré faire passer les vaccins et les rappels avant nous. Toi, tu souffrais. Ton souffle devenait difficile. Un vieil homme, devant tes cris, nous a proposé de nous laisser sa place mais nous avons été pris en charge quelques minutes plus tard. La vétérinaire nous déballait des mots pour expliquer ce qu'elle allait te faire et maman la pressait, lui disait de le faire au lieu de parler. La vétérinaire t'a amené faire une radiographie dans une autre pièce. J'entendais tes hurlements, je me disais que tu devais vraiment souffrir. J'ai préféré sortir, attendre plutôt que de t'entendre encore. Je pleurais, tu sais ? Maman est rentrée dans la voiture. Elle n'avait plus la caisse. Elle m'a dit que tu passais la nuit là bas. Elle m'a dit qu'apparemment, à cause de ton âge, le coeur n'envoyait plus en entier le sang et qu'une partie avait séché puis bouché une artère principale, empêchant l'alimentation en sang et affaiblissant de plus en plus le coeur. Elle m'a dit qu'on allait peut-être t'emputer si tu passais déjà la nuit. Maman a rappelé le centre vétérinaire afin de savoir si tu étais surveillé. Ils nous ont répondu que non. Le soir, je n'ai pas mangé et je n'ai presque pas dormi. Je te disais de te battre, de lutter contre cette force. Finalement, le lendemain, maman pleurait dans le salon. Elle m'a fait non de la tête. Tu n'avais pas survécu. Tu étais fort, le chef de tout le quartier. Malheureusement, ton coeur a lâché. J'aurais tellement aimé plus en profiter, te serrer dans les bras... Si j'étais rentrée plus tôt, si je n'avais pas eu cette heure de français en plein milieu de l'après-midi, j'aurais pu te sauver. J'aurais dû te faire d'avantage de câlins, profiter, te gâter...
Tu seras toujours là, dans mon coeur. Il y aura peut-être des successeurs mais jamais de remplaçants.
Je t'aimais, je t'aime, je t'aimerai.Rest In Peace
LuneGalaxie23
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Évasion
PoetryUne simple rêveuse au milieu de ses pensées, Dans son monde de rêves ou de brûlures du passé. Seule avec ma plume et mon cahier, Les lignes s'écrivent et s'effacent sans s'arrêter. Je rêve et rien ne peut m'en empêcher, C'est sans doute cela, la mag...