Chapitre 2 : On n'a pas tellement changé au fond

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Chapitre 2

~Dans la peau de Chris~

J'étais dans ma voiture, j'allais en soirée, quand je vis 2 filles qui marchaient sur le trottoire. Elles avaient l'air plutôt jolie.Bon bah on va attaquer hein ! Je m'arrête à leur hauteur et leur fit mon plus beau sourire en leur disant:

"-Vous voulez monter ?"

La première avait l'air complètement défoncée et me répondit que oui. Personne ne résiste à mon charme mdr. Enfin, la deuxième s'écria quand même :

-NON ! Je ne sais pas pour qui vous nous prenez mais...

Je la reconnu...Non...Ça ne pouvait être elle... Et pourtant...Je chuchota:

-Ashley...

Elle: Mais comment est-ce que vous connaissez mon n...

Elle s'interrompit. Elle m'a reconnu elle aussi, je le vois dans ses yeux...

Elle: Chris ? Est-ce que c'est toi ?

J'etais interloqué,sans voix. Elle s'est beaucoup embellie, elle avait toujours été belle mais alors là...Je me resaisis brusquement.

Moi: "T'es sur que tu ne veux toujours pas monter ?

Elle aida la fille qui l'accompagnait à monter et s'assit sur le siège côté passager.Je fis :

-"C'est qui elle ?"

- Une amie. Je vis en colocation avec elle sur le campus.

Elle ne parla plus. J'ai peut être parlé de manière trop agressive. Elle me guida simplement jusqu'à son appartement. Au moment où elle allait descendre je dis :

-"Tu aides ta pote à monter puis tu redescends.Je...J'ai...Enfin... On doit parler.

-Oui.

Et elle s'en alla.

~Dans la peau d'Ashley~

J'étais choquée de revoir Chris. Ça faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas vu...Depuis que le gouvernement a fermé le foyer et a éparpillé tout les enfants qui y vivaient  (dont moi et Chris ) je ne l'ai jamais revu, ni lui ni aucune autre victime comme moi.Inconsciemment Il m'avait manqué... Il était déjà au foyer quand j'y étais arrivé à 6 ans, il m'avait accueilli, il avait essayé de me protéger, il m'avait consolé...Il était mon ami.

Je me lava rapidement les mains (parce que je vous rappel que Jen m'a mis du vomi dessus) et j'aide cette imbécile à se mettre dans son lit. Je descendis en vitesse pour ne pas le faire attendre.

Quand j'arriva en bas il semblait pensif, concentré sur un point invisible. Je monta et il démarra. Je fis :

"-On va où ?

Lui:- Dans un endroit tranquil.

Moi:- Qu'est ce que tu deviens ?

-C'est un petit peu compliqué, dit-il en souriant d'un air malicieux. Et toi ?

-j'étudies l'informatique à UCLA et je travail dans le bar juste en face de mon appartement.

-T'as réussi à avoir une bourse ?

-Oui.

-Wahou tu t'en ai plutôt bien sorti.

Je ne répondis pas. Si il savait ce que je ressentais intérieurement. Je parassais peut être forte à l'extérieur mais je hurlait intérieurement. Les souvenirs de ces années venaient me hanter chaque nuit.

Moi: - T'es allé où après la fermeture du foyer ?

Lui: Ils m'ont envoyé dans un autre foyer dans le Wisconsin puis quelques mois après mon père est sorti de prison et m'a récupéré. Et toi ?

-Ils m'ont envoyé dans un foyer, ici à Los Angeles. Comment ça se fait qu'on ne s'est jamais vu ?

-Los Angeles est une grande ville et puis ça fait seulement 2 ans que je vis ici, on est parti vivre en Floride après la sortie de prison de mon père.

Le silence s'était installé dans la voiture jusqu'à ce qu'il me dise :

-"Tu t'en ai remis ?"

-Remis de quoi ?

Je savais de quoi il parlait mais c'était trop dur.

Lui: Tu sais de quoi je parle Ashley. On a vécu la même chose, toi et moi, et plein d'autres gamins. Je sais ce que tu vis, et je pense que tu t'en ai pas remis, ça se voit à ta réaction. La vérité ? Je m'en suis pas complètement remis non plus. J'arrive pas à oublier.

Je ne voulais plus parler, c'était trop, se remémorer ces souvenirs, c'est dur, mais alors en entendre parler à haute voix c'est...Limite insurmontable. J'ai confiance en lui, la confiance que j'avais en Chris enfant est resté. J'ai confiance en l'homme qui l'est devenu mais je n'arrive pas à mettre des mots sur mon mal-être.
Il se gara et me prit le bras jusqu'à la plage. Elle était pratiquement déserte. Normal. Il est aux alentours de 4h du matin. Il s'assit sur le sable et tapota la place à côté de lui.

Moi-"Non je vais avoir du sable de partout, je n'aime pas.

Lui: On a des années à se raconter, tu vas pas rester debout !

Moi - Si.

En un rien de temps, il m'attrapa par les jambes et me fit tomber sur le sable.

Moi: AIIE ! Pfff j'ai du sable de partout !

Il me regarda de ses yeux bleus en rigolant. Je me sentis fondre. Il n'avait pas beaucoup changé depuis qu'on a été séparé. Il était simplement un peu plus mat de peau mais c'était peut être du au climat Californien. Finalement la plus grosse différence qu'il arborait était ses nombreux tatouages, je ne voyais que ses avants bras, car il était vêtu d'un t-shirt blanc et d'un jean, mais ils étaient recouvert de tatouages. J'arrête brusquement de le fixer quand il me dit :

-Ça te dérange pas si je fume ?
Moi : Non non vas-y.

Il alluma quelque chose qui était tout sauf du tabac.

Moi: Tu fumes quoi ?
Lui : De la beuh. T'en veux ?
Moi: Non merci, c'est pas trop mon délire tout ça.

Il rigola et dit :
-T'as jamais fumé de joint de ta vie ?
Moi: - Non. J'aime pas perde le contrôle de moi même et tout.
Lui:-Ça fait du bien parfois. Surtout quand on a vécu ce qu'on a vécu...

Il me tendit le joint et je fuma une taff. Je m'étouffa presque et dit :
"-C'est dégeu.
Lui: Tu finiras par aimer.

On a parler un long moment, à présent le jour s'était levé depuis longtemps . Il m'a raconté qu'il passait sa vie à profiter de l'argent de son père.Il m'a aussi dit que depuis l'âge de ses 11 ans (l'âge ou le gouvernement nous a séparé) il ne m'avait pas oublié. Et c'était réciproque. On parlait de tout et de rien quand il me dit :

"-Je pense tout les jours à ce qui nous est arrivé. C'est tellement injuste. On était des gosses innocent on méritait pas cela. Et le fait de savoir que ces fils de pute de violeur continuent leurs vies tranquillement ça me met hors de moi ! J'ai tellement envi de me venger, j'y pense chaque jour. Je pourrai pas tourner la page sans faire quelque chose.

Moi-On ne peut rien faire ! C'est triste, ça me détruit de l'intérieur mais c'est comme cela. On est impuissant...

-On peut toujours faire quelque chose Ashley... J'étais tout seul donc ouais je pouvais rien faire. Maintenant t'es là. On peut tout faire Ashley. Je vais me venger, on doit se venger, on mérite une vengeance.

-Moi :Tu penses à quoi ?

-A les tuer.

On peut faire beaucoup avec la haine mais encore plus avec l'amour Où les histoires vivent. Découvrez maintenant